UNCANNY AVENGERS 1 : PREMIERE REVUE PANINI MARVEL NOW!

Premier mensuel de la vague Marvel Now façon Panini, voici venir en juin Uncanny Avengers, la revue qui sert de trait d'union entre le monde mutant et les Vengeurs, après la grosse brouille consécutive à AvX. Voyons donc le sommaire.

On commence avec les Uncanny Avengers du déjà célèbre Rick Remender. Pour un début, le scénariste confirme qu'il est désormais un habitué des mutants, et nous offre un cliffhanger coup de poing qui ouvre de belles perspectives narratives en dernière page. Pour le reste, malgré des dialogues justes, l'action en elle même reste assez convenue. Scott Summers est en prison, et c'est son frère, Alex, qui est contacté par Steve Rogers, pour mener une équipe de Vengeurs et de mutants réunis, afin de redorer le blason de ceux-ci dans l'opinion publique. Scott est instable, certes, mais le frérot n'a guère fait mieux dans sa carrière! Lui aussi a flirté souvent avec le coté obscur de la force, et il est étonnant de le voir tourner le dos de la sorte à son aîné, qu'il devrait au contraire comprendre et épauler. C'est beau la famille! Coté vilain, le grand méchant est dévoile à la toute fin, mais les nombreux spoiler avait gâché un peu la surprise, avant la parution en Vo. Coté rivalités internes, un début d'accrochage entre Malicia et Wanda Maximoff, qui n'a pas le temps de vraiment s'enflammer. Coté humour, une petite blague entre Thor et Captain America, qui invitent Havoc (Alex Summers, donc) à prendre un verre. Et bien sur, une belle larme sera versée par tous les lecteurs, puisqu'une partie de ce numéro est consacrée aux funérailles du professeur Charles Xavier, qui est donc définitivement mort (rires de l'assistance?). C'est Logan qui prononce son oraison funèbre, l'occasion de saluer une dernière fois la mémoire de "Chuck", son mentor bien aimé. Cassaday fait du bon travail aux dessins, dans son style à lui, encore que je trouve que certains visages ne sont pas très soignés (les filles principalement) et que j'ai du mal, pour des questions de look, avec le nouveau costume à écailles de Captain America. Une série qui ne m'a pas paru si "Uncanny" que cela, mais qui contient tout de même suffisamment de matière en elle pour nous offrir de bons moments de lecture dans les prochains mois.


Les jeunots eux, traversent une mauvaise passe dans Avengers Arena. Le concept est simple : jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour survivre, quand cette survie dépend de votre capacité à résister au dépend des autres, de ceux qui vous sont chers, parfois? Hopeless (un joli nom pour un tel titre) apporte déjà des éléments de réponse : jusqu'au sacrifice personnel, bien sur, quand les affects, les sentiments, sont en jeu. Le grand méchant de l'histoire est bien connu de l'univers Marvel : c'est Arcade, qui a passé sa vie a piéger tous nos héros dans des constructions fantasmagoriques et absurdes, du flipper géant (mentionné ici) au parc d'attraction mortel. Avec un maigre bilan puisqu'il a toujours été régulièrement battu et humilié. Cette fois, je suis assez dérouté, car la version d'Arcade présente dans Avengers Arena est bien plus puissante et dangereuse que tout ce qui a été fait autrefois. Pourquoi et comment, cela reste un mystère. Ce n'est tout de même pas parce qu'il s'est laissé poussé une longue chevelure qu'il est devenu cette force de la nature? Sur une île inconnue de tous, il est parvenu à isoler et capturer seize jeunes apprentis héros (certains devraient quand même avoir une plus grande expérience que d'autres, comme Darkhawk ou X-23) et il leur soumet un impératif hallucinant : ils vont devoir participer à un jeu mortel, s'éliminer les uns après les autres pour qu'un seul d'entre eux survive, à l'issue du tournoi meurtrier. Et pour bien montrer qu'il ne plaisante pas, il demande aux gamins d'élire le plus faible d'entre eux, pour faire couler le premier sang. Faute de quoi, c'est lui qui choisira. C'est très efficace. Reste à comprendre comment Arcade en est arrivé là, si d'Arcade il s'agit vraiment, bien sur. Et comment se fait-il que les aînés (comme les Vengeurs) ne parviennent pas à en retrouver la trace! Une bonne partie de l'histoire est focalisée sur deux des jeunes captifs (un garçon et une fille, pour une romance avortée) mais je préfère taire les noms ici car tout ça ne va pas forcément bien se terminer pour le nouveau couple...Enfin, pour toucher un mot des dessins, saluons le travail de Kev Walker, qui fait partie de ses artistes qui vous donnent l'impression de balancer des planches un peu crades, brouillonnes, mais qui en fait ont un talent certain pour narrer un récit, et le rendre efficace visuellement.

Pour conclure, un peu de mathématique. A + X ça donne quoi? Et bien le titre débute par deux petits récits pétillants qui ont su retenir mon attention. Dans le premier, Captain America et Bucky sont envoyés en France, près de Lyon, pour déjouer le piège préparé par Atticus Trask, au service des nazis. Ce dernier a remonté le temps pour mieux détruire les mutants, et il a même à son service une Sentinelle nazie du plus bel effet. Clin d'oeil réussi quand Trask prend des photos de son travail avec son portable, et qu'il les retouche avec Instagram. Cela dit, il n'aura guère le temps de se réjouir car Cable va entrer en scène (lui est un spécialiste de ce genre de confiture temporelle) pour prêter main forte à Cap et son side-kick. Une histoire sympathique et rythmée signée Dan Slott, mise en image très agréablement par Ron Garney. Ensuite, nous retrouvons Hulk et Wolverine (d'ailleurs c'est contre le colosse de jade que Logan fit sa première apparition, voilà plusieurs décennies, si vous vous souvenez bien) à la lutte pour ... une dernière part de gâteau dans le frigidaire des Avengers. Petite plaisanterie aimable, avant que le temps ne soit à nouveau déchiré. Cette fois c'est le Maestro (version sauvage de Hulk en provenance d'un futur dystopique, tel que narré dans le récit Futur Imparfait) qui fait irruption, avec un Wolverine du futur, également. Un vrai combat de catch à quatre qui se termine par un petit cliffhanger malin, et ouvre de nouvelles portes scénaristiques pour les mois à venir. Du très bon Dale Keown aux dessins (un vrai habitué de Hulk), et un Jeph Loeb plus inspiré au scénario : il m'a fait sourire, je vous jure!
Voilà, à vous de voir. Le niveau qualitatif moyen de ces trois séries reste tout de même franchement agréable, donc je vous invite à donner une chance à ce nouveau mensuel. 4,50 euros (en Italie le prix de lancement est de 1 euro!) et deux couvertures différentes, de Cassaday et Scott Campbell. Marvel Now! c'est maintenant. 


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