Seconde revue mensuelle consacrée aux mutants, place à X-Men Universe. Qui possède un sommaire variée, avec une partie concernée en plein par l'opération Marvel Now, et une autre partie qui l'est moins, ou pas encore. C'est bien sur Savage Wolverine qui tient le haut du pavé, coté nouveauté. En gros, le griffu se retrouve projeté en pleine Terre Sauvage, sans qu'il puisse savoir comment, ou pourquoi. En tous les cas, ça tombe bien car Shanna la Diablesse et des agents du Shield y sont retenus prisonniers, sur une île dont il semble impossible de s'évader, et ceci depuis de longs mois. Frank Cho a encore de gros progrès à faire en tant que scénariste pour captiver ses lecteurs, ou tout simplement devrait-il avoir des idées plus novatrices. Reste qu'il dessine toujours de belle manière, et que les amateurs de formes plantureuses vont en avoir pour leurs cinq euros. Ensuite, place à Uncanny X-Force, qui repart aussi du numéro 1. Mauvaise pioche, la série est assez confuse, et j'imagine mal un nouveau lecteur alléché par l'étiquette (Marvel Now!) comprendre qui sont tous ces personnages, et ce qui les relie ou les déchire (par exemple, le conflit entre Psylocke et Spirale, qui n'est pas clairement expliqué aux novices). On y trouve un duo de filles en colère (Tornade, Psylocke), un Puck de retour dans la peau d'une sorte de mac de petite taille (il est désormais interdit de dire que c'est un nain) ce qui ne colle pas trop avec sa véritable personnalité, mais aussi Spirale qui semble être concernée par un réseau de drogue de nouvelle génération, peut être favorisé par l'apparition d'une nouvelle petite mutante, qui peut relier les consciences des invidus dans son proche voisinage. Sam Humphries lance pas mal de pistes dans ces deux épisodes, qui sont quand même un poil brouillons. Ron Garney assure une prestation très convenable aux dessins, mais par pitié, ce type de colorisation par ordinateur finit par tuer l'âme du comic-book. Au passage, on revoit aussi Bishop (est-ce bien lui? Est-il mort?) qui se contente de grogner et menacer. Génial.
Le reste de la revue n'est pas forcément à placer sous le sceau de Marvel Now. La série Astonishing X-Men continue sur sa lancée habituelle, et cette fois elle offre un regard particulier sur Warbird, guerrière Shi-Ar, qui tente tant bien que mal de trouver sa place parmi nous. On en apprend un peu plus sur sa personnalité, et sur l'aversion de ceux de sa race envers tout ce qui échappe à une logique utilitariste et belliciste, et relève plutôt du domaine de l'art. Le discours de fond développé par Marjorie Liu n'est pas mauvais du tout, mais l'épisode manque de rythme, et il est fichtrement mal dessiné, voire carrément bâclé et hideux dans les derniers planches, où officie un tâcheron du nom de Felix Ruiz. La fin est l'apanage de Age of Apocalypse, qui remporte la palme d'or de l'histoire la plus inaccessible pour le nouveau lecteur, de toute la production de comics all-time. J'imagine la tête de celui qui se lance dans les comics avec ce numéro 1 de X-Men Universe, et qui découvre ce récit où Monet St Croix (alias Penance) revient à la vie, où Wolverine (Arme Omega) semble être le maître du monde, et où toutes les références à l'Ere d'Apocalypse (c'est de là que vient bien sur toute cette cohorte d'événements) sont cryptiques et complexes. Vous avez dit Marvel Now, ou plus tard? En plus ce n'est même pas si bon que ça, loin de là, même pour les habitués. Le tandem Lapham / Arlem accouche d'une vingtaine de pages anonymes, à un point qu'on se surprend à penser que l'existence de ce mensuel est assez inexplicable. Du coup un constat s'impose : X-Men Universe est loin d'être indispensable, c'est peut être le titre Panini le plus fragile et dispensable. Vivement les x-Men de Wood et Coipel.
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