Le Superior Spider-Man de Slott
poursuit son bonhomme de chemin, avec deux nouveaux épisodes dans la
revue Spider-Man de septembre. Si le principe même de projeter
Octopus dans le corps et l'esprit de Peter Parker avait de quoi
rebuter pas mal de monde et provoquer des poussées d'urticaires, il
faut admettre que ce bon vieux Dan mène sa barque avec habileté et
rend une copie fort honorable, voire même enthousiasmante par
moments. Ce mois-ci, par exemple, c'est la violence mal gérée de
Dock Ock qui est au centre du sujet. Nous savons tous que le tisseur
de toile est un éternel gentil, qu'il ne se salit que trop rarement
les gants, même face aux pires criminels qu'il a eu à affronter
durant sa carrière. Le Superior Spider-Man doit affronter de vieux
démons (un père violent et peu aimant, des brimades continues à
l'école, une existence vouée au crime et aux larcins) et quand il
perd la patience, ses adversaires en font les frais. C'est ainsi qu'il
va régler le cas du dénommé Massacre de la plus radicale des
façons. Je vous laisse lire cela, et la surprise qui en découle,
mais c'est assez choquant, en effet. Suivra une altercation avec le
Pitre et Screwball, du menu fretin irrévérencieux mais pas si
dangereux, surtout pour Spider-Man et ses pouvoirs formidables. La
version Octopus est bien moins clémente, et vous allez voir qu'à
trop le titiller, ce tisseur new look ne prend de gants avec
personne, au point d'alerter les Vengeurs, qui ont bien noté que
quelque chose ne tourne pas rond chez leur camarade de jeu. Aux
dessins, Camuncoli et Ramos se relaient, chacun livrant des planches
fort belles pour peu que vous appréciez les styles respectifs de ces
deux auteurs.
Le Superior Spider-Man se retrouve
aussi embarqué bien malgré lui dans une histoire de ...
baby-sitting. Il est appelé à la rescousse par les nouveaux
Fantastiques (les FF habituels sont en pleine patrouille dans
l'espace-temps, c'est à lire dans Avengers Universe) qui ont besoin
du Tisseur pour s'occuper des jeunes pousses de la Future Fondation.
Un rôle pour lequel Octopus n'aurait jamais été préparé, et du
reste, il va s'en charger à sa manière, quitte à user de la force
et des menaces pour gagner le respect. Ho, ça marche, en plus! C'est
dans Avenging Spider-Man, récréation sympatoche signée Yost et un
très bon Paco Medina. Enfin deux épisodes de Scarlet Spider, qui
est toujours à Houston et cherche à se constituer une nouvelle vie.
Cette fois il arrête une bande de cambrioleurs déguisés en père
Noël, dans son hôtel, avant d'avoir à faire avec un petit
détachement de la Main, spécialisé dans la traite des jeunes
japonaises. Peu à peu la série semble gagner en intérêt et en
profondeur, après des débuts qui m'avaient laissé très dubitatif
(ce n'est pas un gros mot). Ce n'est pas encore formidable, mais ça
commence à prendre forme. Yost à peut être trouvé le bon rythme,
et les dessinateurs qui lui échoient sont en général convaincants.
Bref, la revue de Spider-Man se porte assez bien. Pour moins de cinq
euros, c'est un rendez-vous mensuel que je vous recommande.
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