MARVEL NOW LE VERDICT (5) : CAPTAIN AMERICA de Rick Remender et John Romita Jr

Aujourd'hui place à Captain America, dont le destin est confié à Rick Remender, un auteur à succès qui sait privilégier l'action tout en ouvrant de nouvelles portes narratives pertinentes. Avec Remender, Steve Rogers a une vie bien remplie, et il ne chôme pas. Après un petit flash-back intéressant centré sur les premières années de notre héros (les années 20, quoi, car il est censé fêter ses 90 ans) et la vie de famille pas toujours facile alors, nous le retrouvons en pleine acrobatie sur la carlingue d'un avion en perdition, face au Green Skull et ses hommes. Ce sont des terroristes écologistes qui ont la bonne idée, pour sauver la nature et l'environnement, de tenter d'éradiquer l'humanité, en commençant par Big Apple. Logique, non? Le repos du guerrier est surprenant, puisque Sharon Carter, sa fiancée du moment, lui propose carrément ... le mariage! On pourrait dès lors s'attendre à ce que Remender sorte les confettis, les dragées, et que le lecteur soit invité à la parade nuptiale (et la nuit de noce, hé, on peut la voir?). Mais c'est reparti, plutôt deux fois qu'une! Un traquenard dans une ligne abandonnée du métro, et voilà Captain America projeté dans une dimension étrange et à la saveur apocalyptique : la dimension Z, pour Zola (Arnim), le savant fou. Au programme la-bas, combats, torture et bébé. Après FrankenCastle, Remender ose à nouveau l'impensable : projeter Steve Rogers dans une réalité artificielle, et ceci durant des années. Le temps ne s'écoule pas de la même manière chez nous et la-bas, et dans cet univers qui emprunte tout aussi bien à Dune, Mad Max, ou Planet Hulk, le Vengeur étoilé va être soumis à une suite d'épreuves inattendues et qui vont le pousser dans ses derniers retranchements. Le dessin est confié à John Romita Jr. Du coup, j'entends déjà les hourras extasiés et les cris d'horreur des détracteurs. Disons que ce coup-ci c'est du Romita plus appliqué et moins expéditif. Il fait de son mieux, c'est évident, et les amoureux de son style vont donc admirer du JrJr en forme. Il faut dire que ses crayons trouvent une résonance assez juste avec le cadre hors norme dans lequel Steve Rogers est plongé, et dans lequel il doit lutter pour sa vie, mais aussi celle de l'enfant qu'il prend sous sa coupe. Tout ceci est fort intéressant car différent de ce que nous lisons habituellement, et le retour de Cap parmi nous, après bien des années d'isolement, sera un des moments à ne pas manquer en 2014. Après avoir été un soldat hors du temps, décongelé après des lustres en hibernation, nous le retrouverons une nouvelle fois en décalage avec son temps, après cette parenthèse dans la dimension Z, qui pourrait faire date. Intrigant. Lisez tout cela dans le mensuel Avengers Universe, chez Panini, chaque mois. 

 

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