Cinquième
numéro d'Iron Man en kiosque, avec toujours une double ration de la
série phare de la revue. Tony Stark est dans l'espace, et dans une
mauvaise passe (pour la rime). Il est accusé d'avoir commis un
déicide (en partie vrai puisque la force Phénix est considérée
comme divine par certains peuples de l'univers) et doit être jugé
comme tel. Face à Tête de Mort et ses dix mètres de haut, Stark a
peu de chance de s'en sortir indemne (il est privé de son armure),
dans l'arène, sauf si l'Enregistreur Kree, matricule 451, ne lui
vient en aide, quitte à faire le ménage avec pertes et fracas.
Gillen poursuit son travail de commande, sans grand génie, tandis
que sur Greg Land, je pense avoir épuisé mes remarques dans le
passé... Le second numéro d'Iron Man voit le vengeur en armure
donner la chasse à l'Enregistreur pour lui demander des comptes. Il
recrute Tête de Mort (qui est avant tout un mercenaire) pour pister
son adversaire, ce qui va l'amener à découvrir, au final, des
secrets familiaux aussi inattendus que durs à avaler pour les
lecteurs de longue date de la série. Ce n'est pas un hasard si le
titre de ces pages est "Les origines secrètes de Tony
Stark-Prologue". Vous allez en avoir pour plusieurs mois, ne
vous pressez pas. Chez les Guardians of the Galaxy, dernière
prestation de McNiven, décidément un des artistes les moins fiables
de l'histoire du comic-book (certes, fort talentueux). Nous sommes
sur Spartax, où le roi (le père de Star-Lord des Gardiens) condamne
toute notre joyeuse bande de héros cosmiques pour avoir enfreint
l'édit interdisant à quiconque d'approcher la Terre, même pour
tous nous sauver en stoppant une incursion Badoon qui tournait au
cauchemar. On n'arrête pas aussi facilement les Guardians, surtout
que Groot, l'arbre le plus dangereux de l'univers, est en pleine
phase de "reconstruction" ou de "repousse" selon
les versions, et qu'il n'est pas content, mais alors pas du tout.
Bendis s'amuse dans ce titre qui se laisse lire facilement mais tarde
à décoller sérieusement.
Et
puis il y a les Fantastiques. Deux fois plutôt qu'une, avec tout
d'abord une plongée dans le monde sous la coupe réglée d'Ultron.
Les FF reçoivent un appel au secours au delà de l'espace-temps, et
ils reviennent à notre époque pour prêter main forte, non sans
avoir mis les enfants au lit avant, car ce sont de bons parents
(certes, les marmots sont "abandonnés" au fin fond du
cosmos, mais c'est un détail). Grace à Fraction et Andre Lima
Araujo (qui a un style à la croisée des chemins, entre Moebius et
Beavis and Butt-Head) on assiste à la défaite et à la fin du plus
célèbre quatuor de l'histoire. Dommage que Age of Ultron
soit destiné à se conclure aussi vite, car voir enfin nombre de
héros tomber et disparaître, ça a un coté jouissif. Mon coté
Fatalis a parlé, je crois. Le second numéro revient dans la
continuité la plus classique, avec un combat entre les FF et
Blastaar, ce gros singe surpuissant et atomique, venu de la Zone
Négative. Ils tombent dessus un peu par hasard, le sauve de la mort
durant le Big Bang originel (où Big B avait été banni, ne me
demandez pas comment), et sont bien mal récompensés. Blastaar me
renvoit à mes comics d'il y a 20/30 ans, à ces albums "Une
histoire des Fantastiques" publiés par Lug, en grand
format, à une époque où Marvel avait de la magie plein les
mirettes et tant d'histoires à raconter. Je parcours les Fantastic
Four de Fraction, je trouve ça sympa sur le fond, mais je n'ose
dresser de comparaisons entre alors et aujourd'hui, pour ne pas me
faire traiter de vieux rabas-joie.
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