IRON MAN 5 EN KIOSQUE : LE DEICIDE (2/2)

Cinquième numéro d'Iron Man en kiosque, avec toujours une double ration de la série phare de la revue. Tony Stark est dans l'espace, et dans une mauvaise passe (pour la rime). Il est accusé d'avoir commis un déicide (en partie vrai puisque la force Phénix est considérée comme divine par certains peuples de l'univers) et doit être jugé comme tel. Face à Tête de Mort et ses dix mètres de haut, Stark a peu de chance de s'en sortir indemne (il est privé de son armure), dans l'arène, sauf si l'Enregistreur Kree, matricule 451, ne lui vient en aide, quitte à faire le ménage avec pertes et fracas. Gillen poursuit son travail de commande, sans grand génie, tandis que sur Greg Land, je pense avoir épuisé mes remarques dans le passé... Le second numéro d'Iron Man voit le vengeur en armure donner la chasse à l'Enregistreur pour lui demander des comptes. Il recrute Tête de Mort (qui est avant tout un mercenaire) pour pister son adversaire, ce qui va l'amener à découvrir, au final, des secrets familiaux aussi inattendus que durs à avaler pour les lecteurs de longue date de la série. Ce n'est pas un hasard si le titre de ces pages est "Les origines secrètes de Tony Stark-Prologue". Vous allez en avoir pour plusieurs mois, ne vous pressez pas. Chez les Guardians of the Galaxy, dernière prestation de McNiven, décidément un des artistes les moins fiables de l'histoire du comic-book (certes, fort talentueux). Nous sommes sur Spartax, où le roi (le père de Star-Lord des Gardiens) condamne toute notre joyeuse bande de héros cosmiques pour avoir enfreint l'édit interdisant à quiconque d'approcher la Terre, même pour tous nous sauver en stoppant une incursion Badoon qui tournait au cauchemar. On n'arrête pas aussi facilement les Guardians, surtout que Groot, l'arbre le plus dangereux de l'univers, est en pleine phase de "reconstruction" ou de "repousse" selon les versions, et qu'il n'est pas content, mais alors pas du tout. Bendis s'amuse dans ce titre qui se laisse lire facilement mais tarde à décoller sérieusement.

Et puis il y a les Fantastiques. Deux fois plutôt qu'une, avec tout d'abord une plongée dans le monde sous la coupe réglée d'Ultron. Les FF reçoivent un appel au secours au delà de l'espace-temps, et ils reviennent à notre époque pour prêter main forte, non sans avoir mis les enfants au lit avant, car ce sont de bons parents (certes, les marmots sont "abandonnés" au fin fond du cosmos, mais c'est un détail). Grace à Fraction et Andre Lima Araujo (qui a un style à la croisée des chemins, entre Moebius et Beavis and Butt-Head) on assiste à la défaite et à la fin du plus célèbre quatuor de l'histoire. Dommage que Age of Ultron soit destiné à se conclure aussi vite, car voir enfin nombre de héros tomber et disparaître, ça a un coté jouissif. Mon coté Fatalis a parlé, je crois. Le second numéro revient dans la continuité la plus classique, avec un combat entre les FF et Blastaar, ce gros singe surpuissant et atomique, venu de la Zone Négative. Ils tombent dessus un peu par hasard, le sauve de la mort durant le Big Bang originel (où Big B avait été banni, ne me demandez pas comment), et sont bien mal récompensés. Blastaar me renvoit à mes comics d'il y a 20/30 ans, à ces albums "Une histoire des Fantastiques" publiés par Lug, en grand format, à une époque où Marvel avait de la magie plein les mirettes et tant d'histoires à raconter. Je parcours les Fantastic Four de Fraction, je trouve ça sympa sur le fond, mais je n'ose dresser de comparaisons entre alors et aujourd'hui, pour ne pas me faire traiter de vieux rabas-joie. 

 

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