Il est très bien, ce Jeph Loeb. Préoccupé qu'il est des neurones de ses lecteurs, et soucieux de ne pas trop les épuiser, il a donc décidé de mettre au point toute une série de comic-books dont le synopsis tient en une seule phrase. Une sacrée économie de temps, également, quand arrive le moment de résumer ce qu'on a lu. Ainsi en va t'il de X-Sanction. Dans un premier temps, Cable décide de mettre minable tous les Vengeurs, pour des raisons précises qui nous échappent toujours. Il commence par piéger le Faucon, avant de mettre une rouste à Captain America. Après vingts pages d'une bêtise insondable, Cable affronte Iron Man, et le vengeur en armure se prend une déculottée, lui aussi. Voilà, c'est fait. Pratique, non? A vouloir être tatillon, je pourrais ajouter que durant le combat, Nathan Summers a des flash-back (pardon, des flash-forward, vu que l'action est censé se dérouler dans le futur) qui le mettent en scène avec Hope, la petite messie mutante qu'il protège. Des moments d'intimités brefs et superficiels, censés nous expliquer que son virus techno organique, ce n'est vraiment pas facile à vivre, et donc apitoyer le lecteur. Sinon je pourrais aussi évoquer brièvement l'arrivée du Hulk Rouge qui est le suivant sur la liste, car vous avez saisi le concept, non?
Bref, X-Sanction n'est vraiment pas un comic-book à mettre entre toutes les mains, et surtout pas entre celles des détracteurs de notre passion commune, qui continuent de croire que ces héros en costumes moulants, ce n'est plus de notre âge. Pour le coup, ils pourraient même avoir raison (enfin presque...)! Panini repropose cette histoire dans le format le plus beau qui soit, à savoir le Deluxe. D'habitude ceux ci sont beaucoup plus copieux, entre 200 et 300 pages. C'est donc un mini Deluxe, dont la tranche dénote une certaine maigreur, finalement bien en accord avec l'intérêt que suscite cette X-Sanction. Et puis, dernière remarque, sachez qu'il vous faudra entre 15 et 20 minutes, en lisant lentement, pour finir ces quelques pages illustrées par McGuinness, qui ont au moins le mérite d'être jolies et souples, ultra lisibles et dynamiques. Ne les parcourez pas durant un séjour aux toilettes, vous pourriez avoir l'irrésistible pulsion de les jeter dans la cuvette juste avant de tirer la chasse d'eau. Loeb, auteur bicéphale, capable de petites merveilles (A long Halloween) comme de purges invraisemblables...
Totalement d'accord avec toi. Cette histoire est d'une nullité sans nom.
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