THE LEGENDARY STAR-LORD #1 : LA REVIEW

Tout l'art de l'exploitation consiste à guetter quand la poule aux oeufs d'or s'apprête à pondre, pour en récolter et vendre le plus grand nombre possible. Avec la sortie en août du film Guardians of the Galaxy, l'heure est venue de lancer des "séries dérivées" avec notamment cette semaine le premier épisode de Legendary Star-Lord. Le leader des Gardiens a le droit d'avoir une vie en solo, et c'est celle-ci qui est au centre de l'intrigue. Peter Quill nous est brièvement résumé, depuis ses drames de l'enfance jusqu'à aujourd'hui, par un Sam Humphries qui joue la carte du fun et de la décomplexion. Le personnage est mis en lumière comme une espèce de barbouze de l'espace, qui ne dédaigne pas les coups foireux et les bonnes blagouzes en action, pour sauver sa peau et faire le bien, si c'est possible au passage. Les méchants de l'histoire sont des badoons (une race extra-terrestre en pleine bourre ces temps derniers) et l'objet des attentions d'un peu tout le monde une gemme d'une valeur inestimable, qui a été déposée dans un orphelinat. Star-Lord se retrouve au milieu de tout cela, apparaît par moment comme un voleur de bas-étage, et à d'autres comme un Robin Hood du cosmos. Paco Medina est aux dessins, ce qui crée une sorte de continuité avec d'autres titres du genre, à commencer par Nova. C'est propre, beau, mais aussi lisse et calibré parfaitement pour séduire le public le plus large possible. Chez Marvel, un grand courant diviseur est en train de s'élargir. Avec d'un coté des titres plus expérimentaux, aux dessins parfois difficiles d'accès (Elektra, Moon Knight) pour les nouveaux lecteurs, et aux scénarios fouillés et complexes, ou simplement décalés. Et de l'autre des séries qui ressemblent à de grosses bombes commerciales, du texte à la mise en page, qui sont programmées pour exploser avec le plus de dégâts possibles. Legendary Star-Lord appartient à cette catégorie. Action, humour, coolitude totale, Peter Quill n'est peut être plus aussi novateur et innocent qu'il ne l'était il y a quelques années sous l'ère Abnett et Lanning, mais il se rapproche toujours plus de ce qu'il devrait être au cinéma, dans le film qui ne saurait tarder. Les Guardians of the Galaxy de nos comics et du grand écran sont appelés à converger le plus possible, qu'on le veuille ou non. En attendant, on tient là un mensuel sympathique et direct. Mais sans grandes prétentions artistiques. Entertainment, avant tout. 


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