La première ne vous a donc pas suffi? Alors voici la seconde. La Guerre des Armures reprend de plus belle, chez Panini. Avec deux auteurs d'exception aux manettes. John Byrne est le scénariste, totalement indispensable à l'époque, avec à son actif d'incroyables succès comme ceux rencontrés sur Uncanny X-Men, Fantastic Four, Alpha Flight, ou encore avec son Superman post Crisis. Aux dessins, le grand Romita Jr, au sommet de son art, encensé après ses travaux sur des titres comme Daredevil, Starbrand, ou bien Uncanny X-Men également. On retrouve un Tony Stark play-boy et milliardaire très sur de lui, entouré de belles créatures attachées à son charme et à ses cartes gold platine. Mais aussi d'ennemis jaloux et vindicatifs, sans qu'il soit toujours possible de comprendre de suite les raisons de cette haine. Dans cette seconde "guerre", nous faisons la connaissance de Kearson Dewitt, qui a mis au point un plan machiavélique pour terrasser celui qu'il exècre plus que tout. Byrne utilise aussi de vieux ennemis d'Iron Man, qu'il s'amuse à faire revenir sur le devant de la scène, comme le Laser Vivant, Titanium Man ou le Mandarin et son gros dragon Fin Fang Foom. Sans oublier les jumeaux Marrs, qui sont parmi les comploteurs et jouent avec la vie de Tony Stark. Un Tony qui a de sérieux ennuis, lorsqu'il se rend compte qu'il a des absences inexplicables, et que quelqu'un est capable de maîtriser à distance son système nerveux, au point de l'éteindre inopinément, comme on le ferait avec un simple interrupteur. Pendant ce temps, le Mandarin trame dans l'ombre, et commence à accéder à un nouveau niveau de connaissance du pouvoirs de ses anneaux exta-terrestre, et ce n'est pas seulement pour le plaisir d'avoir des bagues fashion aux doigts!
Nous remontons là aux sources du personnage. A savoir un Tony Stark riche et désiré, mais trahi par son propre corps (quand ce n'est plus son coeur). L'armure censé le protéger devient une prison, la seule dans laquelle il peut encore évoluer à sa guise, mais qui peut tout aussi bien l'achever. Le dilemme classique, du super-héros aux super problèmes. Romita Jr brille dans cet album. Son Stark est charismatique, il crève la page, et son Iron Man plus robotique et massif que jamais. Il dégage une sensation de puissance, de robustesse, qui en fait une force de la nature moderne, en opposition quasi parfaite avec le dragon Fin Fan Foom. Byrne se divertit grandement à transformer un affrontement entre deux empires économiques en récit à super pouvoirs, mêlant la tradition des meilleurs moments de la série à l'action pure et dure qui explose dans de nombreuses pages. L'effet final, c'est la nostalgie. De voir ce que pouvait être Iron Man voilà vingt ou trente ans, et ce qu'il est devenu aujourd'hui, à savoir un héros cynique qui n'hésite pas à faire ce qui doit être fait, au prétexte qu'il est un visionnaire et ose se salir les mains, quitte à composer avec la morale générale. C'est qu'être multimilliardaire de nos jours, ce n'est pas simple. La finance est devenue l'ennemie à abattre de la bien pensance (et ce n'est pas inexacte, tant elle semble un chancre à éradiquer), tout comme dans les années 80 Tony Stark se devait de prendre ses distances avec son passé de fabriquant d'armes, alors que le monde ne rêvait que de distension entre les pôles américains et soviétiques, et que la paix était concrète et à portée de souhait. Stark est un parangon de modernité, et comme chacun le sait, il est plaisant et souvent nécessaire de brûler ses peurs, de les exorciser, pour mieux y faire face. Ajoutez à cela des scénaristes totalement à cours d'idées, et qui écrivent sur commande, sans inspiration (accusé Gillen levez la main) et vous comprendrez que cette seconde guerre des armures, à défaut d'être un chef d'oeuvre absolu, s'inscrit comme une lecture salutaire pour se replonger dans ce qui nous a fait aimé Tête de Fer, nous autres les quadras grincheux.
Nous remontons là aux sources du personnage. A savoir un Tony Stark riche et désiré, mais trahi par son propre corps (quand ce n'est plus son coeur). L'armure censé le protéger devient une prison, la seule dans laquelle il peut encore évoluer à sa guise, mais qui peut tout aussi bien l'achever. Le dilemme classique, du super-héros aux super problèmes. Romita Jr brille dans cet album. Son Stark est charismatique, il crève la page, et son Iron Man plus robotique et massif que jamais. Il dégage une sensation de puissance, de robustesse, qui en fait une force de la nature moderne, en opposition quasi parfaite avec le dragon Fin Fan Foom. Byrne se divertit grandement à transformer un affrontement entre deux empires économiques en récit à super pouvoirs, mêlant la tradition des meilleurs moments de la série à l'action pure et dure qui explose dans de nombreuses pages. L'effet final, c'est la nostalgie. De voir ce que pouvait être Iron Man voilà vingt ou trente ans, et ce qu'il est devenu aujourd'hui, à savoir un héros cynique qui n'hésite pas à faire ce qui doit être fait, au prétexte qu'il est un visionnaire et ose se salir les mains, quitte à composer avec la morale générale. C'est qu'être multimilliardaire de nos jours, ce n'est pas simple. La finance est devenue l'ennemie à abattre de la bien pensance (et ce n'est pas inexacte, tant elle semble un chancre à éradiquer), tout comme dans les années 80 Tony Stark se devait de prendre ses distances avec son passé de fabriquant d'armes, alors que le monde ne rêvait que de distension entre les pôles américains et soviétiques, et que la paix était concrète et à portée de souhait. Stark est un parangon de modernité, et comme chacun le sait, il est plaisant et souvent nécessaire de brûler ses peurs, de les exorciser, pour mieux y faire face. Ajoutez à cela des scénaristes totalement à cours d'idées, et qui écrivent sur commande, sans inspiration (accusé Gillen levez la main) et vous comprendrez que cette seconde guerre des armures, à défaut d'être un chef d'oeuvre absolu, s'inscrit comme une lecture salutaire pour se replonger dans ce qui nous a fait aimé Tête de Fer, nous autres les quadras grincheux.
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