CONVERGENCE #0 : LA REVIEW V.O

En ce moment Dc comics est une véritable ode au voyage. Tout d'abord la compagnie a fait ses cartons et entamé un déménagement sur la côte ouest, là où le soleil tape plus fort. Et puis le voyage spatio-temporel à travers 5 décennies d'histoires et de continuity malmenée et récrite à de multiples reprises, c'est le menu de la grande saga Convergence, dont vous trouvez ici une brève review, pour ce qui est du numéro zéro (le préambule). Tout ceci au moment où Marvel s'apprête à lancer Secret Wars, dont le concept de base n'est pas si éloigné. Bonjour les récits auto-référencés en forme de clin d'oeil, et bienvenue à une nouvelle secousse sismique dans le monde du comic-book Dc qui cherche son troisième souffle après la déferlante New 52. C'est Brainiac qui joue le rôle principal dans cette introduction. On le retrouve sur un monde coupé du reste du continuum espace-temps, et sur lequel il peut profiter de sa nouvelle petite collection. Il a en effet rassemblé des villes piochées aux détours d'excursions de par les mondes et les époques, et c'est un vivier incroyable de cités extraites de tous les possibles et de toutes les probabilités qu'il a mis sous cloches. Superman est de la partie, et bien entendu l'homme d'acier n'est pas spécialement clément envers ce Brainiac et sa vieille marotte, lui qui défend depuis toujours la veuve et l'orphelin, la liberté et les minorités visibles sur les chaînes du câble. S'en suit de longues tirades, beaucoup de palabres, une vision sympathique de ce qu'est, a été ou pourrait être Superman dans toutes les réalités, et pas grand chose d'autre. Ce numéro zéro ressemble trop à un mano a mano entre une forme ultime de Brainiac, qui n'est pourtant pas à même de représenter une menace aussi crédible que celle qu'on nous promet pour vendre l'événement, et un Superman obtus et lent à réagir, qui a vraiment perdu de sa superbe et de sa grandeur depuis le début des New 52. Je pense même que c'est le héros qui a le plus souffert de ce reboot, à cause d'un lifting mal calibré et d'un excès de jeunisme qui n'a pas lieu d'être pour un personnage au caractère iconique, à la limite du divin. Ethan Van Sciver assure une partie graphique de qualité, quoi qu'inégale par moments. Toutes les planches n'ont pas la même force, le même impact, mais globalement ça reste d'un niveau fort acceptable. Le gros défaut de ce préambule à Convergence, c'est que les gris nuages qu'on voit poindre à l'horizon sont susceptibles de faire naître un vrai orage d'été, mais pas le typhon annoncé, et vendu depuis des mois. Hors ce que nous voulons c'est de l'émotion, une épopée, notre Crisis on Infinite Earths à nous, rescapés des New 52. Et là, sans vouloir être pessimiste, je vais vous dire, ne me demandez pas de parier un billet là-dessus, je passe mon tour, et garde la mise. 


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