SECRET WARS #4 : LA REVIEW

Avec ce quatrième numéro de Secret Wars nous allons nous intéresser de plus près à la figure de Victor Von Fatalis, super méchant et dictateur depuis toujours, qui vient désormais d'accéder à un rang quasi divin puisque c'est lui qui règne en maître sur la planète du Battleworld. Serait-il vraiment assez puissant pour tenir tête dans une confrontation mano a mano à des calibre du genre de ce que propose la Cabale, Thanos en tête? La question mérite d'être posée, tout comme il n'est pas encore très clair si ce nouveau monde a été créé de toutes pièces par Doom ou si il en est seulement le Seigneur et qu'il doit lui aussi composer avec ce et ceux qui le fréquentent. Fatalis a un coté pathétique assumé. C'est un être avide de puissance, amer, meurtri par un manque d'amour, de reconnaissance, et défiguré, ce qui n'arrange pas ses relations avec les autres. D'ailleurs ne nous y trompons pas, la haine envers Reed Richards, c'est avant tout de la jalousie. Dans Secret Wars, une fois son ennemi disparu, il lui vole sa famille, s'établit sur le trône avec Sue Richards comme compagne, et Valeria est sa conseillère, son enfant-diplomate. Pour lui, ce nouvel univers est aussi et sûrement une chance de tout reprendre de zéro, et derrière la cruauté ou le manque de compassion se dissimulent les nouvelles ambitions d'un homme, qui au delà d'une stature presque divine entrevoit tout bonnement ... une chance d'être heureux. Et voici que les rescapés des univers classiques et ultimate Marvel viennent lui casser les oeufs dans le panier, et prétendent qu'il rende des comptes. Avec des individus comme Thanos, donc, qui ont la destruction et la domination comme passion intime, ou comme Reed Richards, lui aussi de retour dans l'équation. C'est l'heure des explications, le moment idéal pour faire tomber les masques. Par exemple, Stephen Strange est-il seulement un simple laquais à la solde de Von Doom, ou bien va t-il se rebeller quitte à y laisser des plumes? Et Scott Summers / Phénix peut-il être de taille à s'opposer au Dieu du Battleworld? Toujours porté par un Esad Ribic qui aura réussi à faire coller son style à perfection au ton global de la série (un sentiment d'irréalité, d'artificiel, qui condamne le Battleworld à la source), ce quatrième numéro nous montre que l'équilibre jusque là atteint est sur le point de voler en éclat. Que Hickman a désormais placé tous ses pions sur l'échiquier, et que la grande partie est entamée. Le ton se durcit, et les muscles vont pouvoir saillir. Secret Wars dans toute sa dramaturgie. 


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