Gotham n'est pas qu'une cité sombre où les criminels et Batman jouent au jeu du chat et de la souris chaque nuit. C'est aussi une ville qui dispose d'une précieuse Academy où sont dispensés des cours d'exception, sous le haut patronage de la famille Wayne. Dans l'institut, de jeunes ados dont nous allons suivre l'arrivée, l'installation, et la vie au quotidien, sur fonds d'enquête et de mystères. Nous nous attardons ainsi sur le personnage de Olive Silverlock, et son amie Maps (Mia) Mizoguchi, prise sous tutelle . Ambiance radicalement différente de ce à quoi il aurait pu être possible, avec le nom de Gotham dans le titre. Nous délaissons les ruelles poisseuses et blafardes, pour un comic-book qui ressemble davantage à l'adaptation d'un animé pour jeune public, et qui bénéficie d'une mise en couleurs riche et agréable. Olive sort d'un été agité et désagréable, et c'est une habitante typique de la grande cité. Elle ne s'étonne plus du Bat-Signal ou de tous ce qui peut se produire chez elle, c'est une citadine presque blasée et pour elle l'extraordinaire est devenu la norme. Maps elle est ingénue, plus entière et pétillante, plus jeune et dans un cadre qu'elle est loin d'appréhender. Son frère est l'ancien boy-friend d'Olive (la rupture est récente), et Becky Cloonan met d'emblée l'accent sur la camaraderie et l'entente qui va lier les deux amies pour instaurer un climat de confiance avec le lecteur, ou la lectrice (car il ne fait aucun doute que c'est une des ambitions de ce titre, féminiser le lectorat de l'univers Batman). Dans les couloirs de l'Academy, il y a des zones interdites, des présences mal définies, peut être même un fantôme qui rode... Et contrevenir aux ordres, comme par exemple ne pas s'approcher de certaines ailes du bâtiment, en réfection, peut vite devenir dangereux, et se solder par un sauvetage improvisé, et un peu forcé.
Mystère et enquête, sur fonds de relations (tendues ou amicales) entre adolescents. Voilà la recette de ce premier tome. Dans le manoir qui abrite les cours, on murmure qu'un fantôme se balade et hante les couloirs ... Celui de la petite Millie Cobblepot, dont les mémoires fascinent et renferment de sombres secrets qui n'attendent qu'à être dévoilés. Du coup un climat de surnaturel englobe l'ensemble de ces aventures, et c'est un puzzle qui s'ouvre devant le lecteur, qui doit reconstituer peu à peu toutes les pièces. C'est d'autant plus facile et profitable si vous suivez ce qui se passe dans les autres séries liées à l'univers de Batman, comme Eternal, par exemple. Quand Olive commence à se confier et évoque ce qui s'est produit avec sa mère, dans un hôpital, il peut être intéressant de faire la liaison. D'autant plus que c'est de là que vient la connexion "directe" qui existe entre la jeune fille et Batman. Cloonan et Fletcher parviennent, au fil des pages, à rendre les enquêtes et les errances de Olive, Maps, et d'autres comme Kyle, Heathcliffe ou Pomeline plutôt sympathiques, avec une dynamique et des rapports humains assez crédibles pour des personnages de cet âge. Quelle bande de gamins n'a jamais rêvé de mettre la main sur un spectre dans une maison hantée, et d'entrer en communication avec lui (ou elle)? Karl Kerschl apporte un plus indéniable au titre, avec des dessins suffisamment propres et détaillés pour séduire les lecteurs exigeants de comics, tout en faisant clairement du pied au plus jeunes, aux novices, et aux filles, avec cerise sur le gâteau les couleurs de Geyser qui varient d'une page à l'autre, s'adaptant et diffusant des ambiances pertinentes et prenantes. Même si ce Gotham Academy est loin d'être le type de lecture que je prédilige et souhaite suivre sur la durée, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas lui reconnaître une qualité évidente et la force de savoir aller atteindre sa cible, en respectant le cahier des charges à la lettre. Vous savez ce que vous achetez, et vous n'êtes pas lésés.
Mystère et enquête, sur fonds de relations (tendues ou amicales) entre adolescents. Voilà la recette de ce premier tome. Dans le manoir qui abrite les cours, on murmure qu'un fantôme se balade et hante les couloirs ... Celui de la petite Millie Cobblepot, dont les mémoires fascinent et renferment de sombres secrets qui n'attendent qu'à être dévoilés. Du coup un climat de surnaturel englobe l'ensemble de ces aventures, et c'est un puzzle qui s'ouvre devant le lecteur, qui doit reconstituer peu à peu toutes les pièces. C'est d'autant plus facile et profitable si vous suivez ce qui se passe dans les autres séries liées à l'univers de Batman, comme Eternal, par exemple. Quand Olive commence à se confier et évoque ce qui s'est produit avec sa mère, dans un hôpital, il peut être intéressant de faire la liaison. D'autant plus que c'est de là que vient la connexion "directe" qui existe entre la jeune fille et Batman. Cloonan et Fletcher parviennent, au fil des pages, à rendre les enquêtes et les errances de Olive, Maps, et d'autres comme Kyle, Heathcliffe ou Pomeline plutôt sympathiques, avec une dynamique et des rapports humains assez crédibles pour des personnages de cet âge. Quelle bande de gamins n'a jamais rêvé de mettre la main sur un spectre dans une maison hantée, et d'entrer en communication avec lui (ou elle)? Karl Kerschl apporte un plus indéniable au titre, avec des dessins suffisamment propres et détaillés pour séduire les lecteurs exigeants de comics, tout en faisant clairement du pied au plus jeunes, aux novices, et aux filles, avec cerise sur le gâteau les couleurs de Geyser qui varient d'une page à l'autre, s'adaptant et diffusant des ambiances pertinentes et prenantes. Même si ce Gotham Academy est loin d'être le type de lecture que je prédilige et souhaite suivre sur la durée, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas lui reconnaître une qualité évidente et la force de savoir aller atteindre sa cible, en respectant le cahier des charges à la lettre. Vous savez ce que vous achetez, et vous n'êtes pas lésés.
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