AVENGERS STANDOFF : WELCOME TO PLEASANT HILL/ASSAULT ON PLEASANT HILL (ALPHA)

Le nom de Pleasant Hill ne doit rien vous dire, à première vue. Et c'est tout à fait normal, car il s'agit d'une des dernières trouvailles en matière de sécurité américaine. Bienvenue à ce qui constitue le point de départ d'un nouvel événement impliquant les Avengers, et un bon paquet de titres dérivés. L'action commence lorsque Bucky Barnes revient sur Terre, de sa mission dans l'espace, acquise au terme d'Original Sin -il veille sur les menaces cosmiques qui viendraient troubler l'ordre naturel des choses- car il a eu vent d'un danger imminent dont le Shield est probablement à l'origine. Le contre espionnage américain, chapeauté par l'inénarrable Maria Hill, a entre les mains un pouvoir fabuleux, et dangereux. Des fragments de cube cosmique, qui comme le savent tous les amoureux des séries made in Marvel, sont des artefacts qui donnent à leurs possesseurs le pouvoir de réécrire la réalité à loisir. Par chance, l'information a fuité dans la presse (grâce à cyber activiste du nom de Whisperer, celui qui murmure, et dont la véritable'identité nous est révélée ce mois-ci) et sous la pression de l'opinion et de Captain America (le nouveau, Sam Wilson), le gouvernement a du faire marche arrière et se débarrasser de son arme ultime. 



N'étant pas vraiment du genre naïf, je me doutais bien que les bonnes intentions n'étaient que poudre aux yeux, et en effet il s'avère que ce grand ménage n'a pas été effectué dans les règles, et que Maria Hill n'a pas abandonné son plan de départ... Au passage, cette divergence de vue éthique et politique (doit-on utiliser ces fragments pour le bien de la sécurité nationale?) est le facteur qui divise Steve Rogers (vieilli et privé de ses facultés surhumaines) et son ancien meilleur ami (et remplaçant) Sam Wilson.
Nick Spencer mène vraiment bien sa barque. Il nous emmène dans cette ville, Pleasant Hill, qui semble la caricature de l'american way of life d'autrefois, aussi paisible que possible, à la limite de l'exaspération. Bien entendu, les apparences cachent une expérience assez prévisible, mais bien écrite. Pas de rachat ou de peine lourde, ici une nouvelle voie a été inventée pour gérer la criminalité des super vilains, et si on peut comprendre les raisons qui ont poussé le Shield a se lancer dans ce projet, on peut facilement en déduire que le grain de sable qui viendra gripper l'engrenage provoquera la tempête... Le tout ne manque pas d'humour, avec des dialogues sarcastiques et désenchantés sur la personnalité de Steve Rogers notamment, et son manque de souplesse, que d'autres appelent aussi incorruptibilité. Les dessins sont de Mark Bagley (Welcome to ...) et Jesus Saiz (Assault on...). Dans la première histoire citée, c'est assez moyen car l'artiste continue de débiter des planches claires et lisibles certes, mais avec des personnages qui se ressemblent tous, depuis des lustres, et manquent cruellement de caractérisation. Je préfère ce que fait Saiz dans le second épisode, qui a plus de personnalité, de variété. En tous les cas, voici un récit qui mérite un coup d'oeil, voire plus!




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