PARIS COMICS EXPO 2016 PREMIER BILAN

Le moment est venu de dresser un premier bilan de la Paris comics expo qui s'est tenu à Vincennes au Parc Floral, qui jouxte le Château. Un weekend riche en événements avec un parterre d'invités assez exceptionnel. Jugez-en par vous-même : les visiteurs ont pu rencontrer des artistes de grande envergure comme Bruce Timm, Paul Dini, Humberto Ramos, Arthur Adams, Scott Campbell, ou encore le français Paul Renaud et Joe Madureira, mais aussi Mark Brooks et plusieurs acteurs dont Ray Parks ou le très bon Giancarlo Esposito, le Gus de la série Breaking Bad. A côté de ces stars incontestable du milieu, il était aussi possible de rencontrer d'autres artistes peut-être moins connus mais pour autant tout aussi talentueux. Valerio Schitti était hôte de Panini Comics, Urban avait invité Lee Bermejo et Matteo Scalera, Bliss Comics pouvait compter sur Paolo Rivera, et le long des allées il y avait moyen d'aller serrer les mains de Bengal, Mast, Marco Rudy, Elsa Charretier, ou encore Mr Garcin et Claire Wendling (qui a des sautes d'humeur toujours aussi étranges). Point commun de tous ces dessinateurs artistes ou éditeurs, une grande disponibilité, une étonnante convivialité, qui font de ce festival un moment fort apprécié et appréciable pour ceux qui aiment la bande dessinée américaine et super héroïque en particulier. En dépit de l'affiche et d'une affluence notable, il est assez simple de circuler dans les allées de la PCE, tout particulièrement le vendredi quand la plupart des visiteurs préfèrent se rendre à Vincennes les samedi et dimanche... du coup il est relativement aisé de se procurer un sketch ou même de placer une commission aux dessinateurs vedettes, sans devoir supporter une file d'attente interminable. Et il était aussi très simple de se rendre et assister à toutes les conférences, et de dialoguer avec la crème des blogueurs éditeurs et vendeurs de comics sans avoir l'impression d'être écrasé par la foule à tout moment. Si vous étiez invités, comme ce fut notre cas, à réaliser plusieurs interviews, vous pouviez aussi compter sur une organisation aux petits oignons pour la presse, qui semblait là pour aider et accueillir le sourire aux lèvres, et pas pour faire obstacle à notre travail, comme tristement constaté à d'autres rendez-vous du genre, principalement au Magic de Monaco cette année. 

Le point fort de la PCE c'est donc la capacité d'associer plateau de haut vol, simplicité dans le déroulement de la manifestation, et dimension humaine de l'ensemble. Les stars de cette édition ne se sont pas faites priées pour les dédicaces, même après que les temps impartis soient écoulés; vous pouviez toujours leur demander un petit quelque chose sans être éconduits. Les trois premières signatures étaient gratuites, le reste payant, afin d'éviter la valise de comics du spéculateur toujours aux aguets dans ces moments là. Un gros bon point aussi pour Urban Comics qui avait sorti le grand jeu, avec une boutique impressionnante, une sorte de carré ouvert qui dominait de la tête et des épaules les autres éditeurs, à commencer par Delcourt, au rayon des absents injustifiés. Le cosplay aussi était à la fête le long du week-end, avec des participants costumés et sympathiques, qui ne se refusent jamais pour une photo. Une exposition Star Wars était disponible sur le site, ainsi que différents points de restauration, à l'extérieur ou en intérieur, mais dont les tarifs comme trop souvent durant ce type de convention, ressemblaient plus à du vol caractérisé qu'à autre chose. Huit euros pour un petit burger, douze avec un coca et quelques frites en plus, il valait mieux apporter son sandwich au Parc Floral. Certains visiteurs semblent avoir déploré le manque de stands consacrés à la culture comics au sens le plus large, c'est à dire des produits dérivés importés des States, une offre plus large et exclusive, mais pour ma part je pense que le parti pris de se concentrer sur les artistes et leurs productions est pertinent, et permet d'éviter le coté centre commercial qui devient inéluctable quand les exposants se démultiplient. La PCE signifiait en outre le plaisir de rencontrer en chair et en os certains d'entre vous, des lecteurs qui sont devenus des présences régulières sur Internet et avec qui j'ai eu grand plaisir à dialoguer. J'admets être rester discret et ne pas avoir eu le temps ou le réflexe de saluer tout le monde, mais ce qui n'a pas été fait cette fois le sera la prochaine, à commencer par Lyon Comics Gone, par exemple. Un bilan fort positif donc, pour une PCE qui existe depuis 2012, et que nous avions bien failli perdre récemment, avec une édition 2015 annulée. Par chance, revoici ce festival dans la course, et c'est une agréable et salutaire nouvelle.


With Art Adams :)



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