MARVEL SAGA 2 CONTEST OF CHAMPIONS : UN TOURNOI REGRESSIF

Contest of Champions, c'est un peu une orgie réservée à tous les fan-boys de l'univers Marvel. Héros, vilains, tout le monde est là, tout le monde s'affronte (et tant pis pour le scénario) et au final, ça ressemble à une sorte de Coupe du Monde des personnages Marvel, le coté extrême assumé. Cette histoire est datée (au départ) des années 80, mais c'est aussi un jeu pour smartphone, qui a connu un succès notable, avant que Marvel et Kabam ne tissent une nouvelle synergie pour en faire un titre moderne, où les règles restent plus ou moins identiques. Des équipes, des héros et vilains issus de différentes périodes de la fameuse continuité (par exemple on trouve Hulk dans sa version grise, sous le patronyme de Joe Fixit) et de la castagne. L'occasion de dépoussiérer des justiciers assez peu connus, ou mis de coté, comme le Punisher britannique (Outlaw). Nigel Higgins a en effet un temps officié aux cotés de Frank Castle, l'épaulant dans certaines missions à travers l'Europe, à l'époque glorieuse où Castle avait droit à trois titres mensuels. Pas très sûr de lui et poissard, il est de l'aventure, téléporté sans savoir par qui ni pourquoi, dans un lieu peuplé de dinosaures et d'autres confrères à super pouvoirs. C'est dans à travers lui que l'ancrage "humaine" s'effectue, sans super pouvoirs et autres facultés merveilleuses. Entre autres compagnons citons Venom, dans sa version bon gros alien/symbiote d'autrefois, et Gamora, la femme la plus dangereuse de la galaxie. On croise Iron Man, ou bien encore le Maestro, lui aussi un avatar de Hulk, vieilli mais plus dangereux et invincible que jamais, totalement amoral et violent. D'ailleurs il n'est pas là par hasard...
Qui dit joueurs, dit aussi règles du jeu, et arbitres ou organisateurs pour vérifier que tout se passe comme prévu. Il faut donc aller regarder du coté des Doyens de l'univers (les mêmes que Thanos se chargea de descendre les uns après les autres, lorsqu'il partit en quête des joyaux de l'âme, dans les années 90). Le Collectionneur a subi un lifting sérieux, et le Grand Maître traîne aussi dans ces pages. Après, j'admets que j'ai quelques problèmes pour bien comprendre en quoi cette parution est fidèle (ou fort différente) du jeu car je n'ai jamais pratiqué, ayant cessé de me pencher sur ce genre de choses depuis la disparition de la console NES Nintendo. En gros, après Sensible Soccer, tout ce qui s'est fait m'a toujours semblé trop compliqué. Pardonnez-moi. Paco Medina est pour sa part fidéle à son style, avec un trait jeune et dynamique qui permet des versions facilement identifiables et grand public de tous les personnages, et en conservant une qualité graphique globale fort respectable. Le truc sympathique avec Contest of Champions, c'est qu'on puise dans tout ce qui se fait, toutes ères et plans d'existence possibles (vous avez dit Secret Wars?) ce qui permet de convoquer sur le terrain le Punisher 2099 (la série fut boudée par Semic, qui préféra Ravage...) ou Ares, dieu de la guerre au repos forcé depuis que Sentry l'a écartelé. C'est régressif, fun (pas non plus de quoi avoir des crampes à la mâchoire à force de rire) et au final... assez futile. Panini publie cela dans un format kiosque fort économique, du coup c'est accessible et vous pourriez vous laissez tenter. Mais n'en attendez pas grand chose non plus...




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