ALL-NEW AVENGERS 6 : BIENVENUE A PLEASANT HILL (L'AFFRONTEMENT)

Début ce novembre, dans la revue mensuelle All-New Avengers, d'une aventure (l'Affrontement) qui va se déployer sur quatre mois, et donner le ton avant le lancement de Civil War II en 2017. C'est la raison pour laquelle on fait sa valise, et prend le train, direction la charmante bourgade de Pleasant Hill. Attendez ... vous avez dit où?
Le nom de Pleasant Hill ne doit rien vous dire, à première vue. Et c'est tout à fait normal, car il s'agit d'une des dernières trouvailles en matière de sécurité américaine. Bienvenue à ce qui constitue le point de départ d'un nouvel événement impliquant les Avengers, et un bon paquet de titres dérivés. L'action commence lorsque Bucky Barnes revient sur Terre, de sa mission dans l'espace, acquise au terme d'Original Sin -il veille sur les menaces cosmiques qui viendraient troubler l'ordre naturel des choses- car il a eu vent d'un danger imminent dont le Shield est probablement à l'origine. Le contre espionnage américain, chapeauté par l'inénarrable Maria Hill, a entre les mains un pouvoir fabuleux, et dangereux. Des fragments de cube cosmique, qui comme le savent tous les amoureux des séries made in Marvel, sont des artefacts qui donnent à leurs possesseurs le pouvoir de réécrire la réalité à loisir. Par chance, l'information a fuité dans la presse (grâce à un cyber activiste du nom de Chuchoteur, dont la véritable'identité ne tardera pas à vous être révélée), et sous la pression de l'opinion et de Captain America (le nouveau, Sam Wilson), le gouvernement a du faire marche arrière et se débarrasser de son arme ultime. N'étant pas vraiment du genre naïf, je me doutais bien que les bonnes intentions n'étaient que poudre aux yeux, et en effet il s'avère que ce grand ménage n'a pas été effectué dans les règles, et que Maria Hill n'a pas abandonné son plan de départ... Au passage, cette divergence de vue éthique et politique (doit-on utiliser ces fragments pour le bien de la sécurité nationale?) est le facteur qui divise Steve Rogers (vieilli et privé de ses facultés surhumaines) et son ancien meilleur ami (et remplaçant) Sam Wilson. Ici c'est une nouvelle vision de l'incarcération qui est mise en avant, avec encore et toujours le problème de fond et éthique de savoir s'il est juste de mettre les mains dans le cerveau des gens, pour en faire ce qu'on attend d'eux. 

Nick Spencer mène vraiment bien sa barque. Il nous emmène dans cette ville, Pleasant Hill, qui semble la caricature de l'american way of life d'autrefois, aussi paisible que possible, à la limite de l'exaspération. Bien entendu, les apparences cachent une expérience assez prévisible, mais bien écrite. Pas de rachat ou de peine lourde, ici une nouvelle voie a été inventée pour gérer la criminalité des super vilains, et si on peut comprendre les raisons qui ont poussé le Shield a se lancer dans ce projet, on peut facilement en déduire que le grain de sable qui viendra gripper l'engrenage provoquera la tempête... Le tout ne manque pas d'humour, avec des dialogues sarcastiques et désenchantés sur la personnalité de Steve Rogers notamment, et son manque de souplesse, que d'autres appelent aussi incorruptibilité. Les dessins sont de Mark Bagley et Jesus Saiz.
Le mensuel propose aussi les numéros #6 de deux séries comme All-New All-Different Avengers (de Mark Waid) et d'Uncanny Avengers (de Gerry Duggan). Dans la première, l'haure est venue pour Kang (une version possible de Kang, mais pas certaine) d'abattre ses cartes. Nous pouvons ainsi comprendre que la Vision n'a pas toujours eu le choix, et ceci explique certains comportements, certaines décisions. Mahmud Asrar est aux pinceaux, et si ça se laisse lire, ce n'est pas non plus inoubliable. Dans l'autre, c'est au tour de l'ancien manoir des Avengers d'être au centre des débats. Il a été reconverti en hôtel multiservices et thématique, où les clients viennent chercher le frisson et l'excitation d'être un super-héros quelques heures. Jusqu'à ce que le Démolisseur débarque, et que Deadpool et Quicksilver fassent le ménage. Dessins de Carlos Pacheco, c'est assez drôle et fort ironique, le destin de cet ancien Qg mythique.
All-New Avengers est de toutes manières une revue à surveiller dans les prochains mois. Car ça bouge, encore et encore, chez les plus grands super-héros de la Terre. 




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