BATMAN #21 : THE BUTTON STARTS HERE!

Cela fait déjà pas mal de temps que la rumeur enfle, et devient consistante. Dc Comics prépare le rappochement entre l'univers de Watchmen, et le DCverse "classique". Par la même occasion, ce sera l'occasion d'éclaircir de nombreux points, sur ce qui s'est produit durant et après Flashpoint, avec le début des New 52. Un peu perdus? Pas grave, l'heure a sonné de commencer à comprendre ce que nous ignorons, va se produire, même s'il faudra beaucoup de patience et de tolérance. C'est mercredi, sur les pages de Batman #21, que le crossover The Button a donné le coup d'envoi de la révolution copernicienne. On retrouve Batman dans sa cave truffée de gagdets, avec dans la main le célèbre badge issu de Watchmen, se demandant bien ce que peut cacher cet objet insolite découvert chez lui, après l'apparition fantomatique d'un Wally West oublié de tous. Lorsque le badge entre en contact avec le masque du Psycho Pirate, qui se trouve aussi parmi les artefacts de Bruce Wayne, il se produit une sorte de distorsion temporelle, qui permet à Batman de communiquer un bref instant avec son père, le Dark Knight de l'univers Flashpoint. Hélas, cela provoque aussi une conséquence bien moins sympathique, le retour d'entre les morts du Reverse Flash Eobard Thawne, qui passe le héros à tabac, avant d'avoir lui aussi une révélation...foudroyante.
Le combat est d'une violence inouie. Franchement, j'en ai encore mal à mon Batman. Qui fait preuve de résistance, et d'ingéniosité aussi, même si la manière dont il riposte vous donnera probablement quelques doutes au niveau de la crédibilité de la chose. C'est ainsi, faisons semblant d'y croire. Tom King a l'intelligence de placer un maximum de références à Watchmen, tout en restant dans le domaine de l'allusion, pas de l'explicite. Cela va de la trace de sang sur une crosse d'un joueur de hockey, au crachat de Batman, là aussi empli de sang, qui vient former sur le visage du Reverse Flash ce que le badge représente. On trouve d'autres choses du genre, comme un poster, par exemple, à Arkham. Bref tout est clair, il s'agit là des premiers pas vers une explication définitive, du pourquoi, du comment, de la fusion entre différents univers distincts (Wildstorm, New 52, Watchmen) et du temps qui a mystérieusement disparu à la suite. Les puristes s'arrachent les cheveux depuis des mois (Alan Moore hurlerait encore à la Lune aux dernières nouvelles) mais c'est ainsi, et admettons le, pour l'instant ça fonctionne, on est pris au jeu, et on a une folle envie d'en savoir d'avantage.
En plus Jason Fabok ne se dément pas. Le trait réaliste et percutant de l'artiste donne aux planches un impact émotionnel fort, une plastique soignée et dynamique, qui en font déjà un petit classique du genre. 
Tout ceci est bien entendu juste une introduction. Le numéro se lit assez vite, et ne contient pas une intrigue très étoffée. Mais un mystère savamment teasé, qui nous pousse à attendre la suite avec confiance et impatience. The Button indispensable, pour les fans de DC Comics? C'est peu de le dire! 



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