Spider-Island revient, dans la collection Marvel Events de chez Panini. L'occasion de replonger dans une des sagas les plus étonnantes de la carrière récente du tisseur de toile. Le grand vilain de cette histoire n'est autre que le Chacal, dont il n'est pas aisé de suivre la trace, entre clones et morts à répétitions. Cette fois, il a longuement mûri sa vengeance contre Peter Parker. En modifiant l'Adn de simples punaises, il est parvenu à créer un nouveau type d'insecte, dont la piqûre confère à sa victime... des pouvoirs arachnéens en tous points similaires à ceux de notre monte en l'air préféré! Ne pensez pas que ce soit fun pour les "victimes" car des mutations secondaires pourraient bien corser les choses par la suite. Sérieusement, vous imaginez vraiment tous les habitants de Manhattan dotés des mêmes facultés que Spider-Man? J.J.Jameson, l'irascible maire de la ville, pendu au bout de sa toile? Mary-JaneWatson en super héroïne? Si c'est le cas, vous avez saisi le concept de Spider-Island, et vous êtes prêts à vous jetez dans l'aventure. A l'époque, le présent de Parker connaît de vrais bouleversements. Ses talents scientifiques sont mis à contribution chez les laboratoires Horizon (des génies idéalistes qui le paient grassement, au passage) et il a entamé une nouvelle relation sentimentale avec Carlie Cooper, de la police scientifique. Oui, à coté de Felicia Hardy ou Mary-Jane Watson, elle est assez pâlichonne. Spidey a aussi perdu son célèbre sens d'araignée, lors d'un affrontement face au Scorpion, et pour compenser cette déconvenue, il a pris des cours avec Shang-Chi, le maître du kung-fu. Voilà un peu la situation, pour ceux qui l'auraient oublié, avant que les petites punaises du chacal ne viennent répandre l'incroyable à travers la ville...
Dan Slott et les pontes de Marvel (Tom Brevoort, Stephen Wacker...) s'était au départ réunis pour programmer le futur de Spider-Man. L'idée était de créer une sorte de gros blockbuster décomplexé qui puisse secouer tout l'univers du tisseur, avec également des conséquences sur les titres mineurs, des personnages secondaires à exploiter dans un corpus plus grand. Au passage, les comic shops ayant commandé 150 % de copies supplémentaires du numéro 666 de The amazing Spider-Man avaient la possibilité de proposer aux clients une cover personnalisée, avec au moins 500 exemplaires de chacune. Slott a fait globalement du bon travail, il est parvenu à donner une voix et de l'importance à presque tous les pions étalés sur le plateau, de Julia Carpenter à Mary-Jane Watson, en passant par Kaine. Peter Parker lui en perd un peu son latin, et il n'est pas prêt, clairement, à voir évoluer autour de lui une horde de citoyens possédant ses pouvoirs. On sent même que ça l'ennuie, sur la forme. Au dessin ce sont de véritables pointures modernes qui opèrent. Humberto Ramos, en initié de la série, dont le style tranchant peut dérouter ou rebuter, mais qui n'a pas son pareil pour la construction des planches, joue habilement avec les plans proposés, sait les dynamiser en continu. Et les italiens Stefano Caselli (propre, limpide) et Giuseppe Camuncoli (une synthèse parfaite des deux premiers?) qui font partie de ce que l'école transalpine sait offrir de meilleur en ce moment. Le tout aboutit dans un climax qu'il n'est pas simple de prévoir au départ, et constitue une très bonne récréation, un comic-book à pop-corn à lire sur le hamac des vacances. Si vous êtes passés à coté de cette histoire et que vous aimez le mainstream qui s'assume sans rougir, Spider-Island a de fortes chances de vous sourire.
Dan Slott et les pontes de Marvel (Tom Brevoort, Stephen Wacker...) s'était au départ réunis pour programmer le futur de Spider-Man. L'idée était de créer une sorte de gros blockbuster décomplexé qui puisse secouer tout l'univers du tisseur, avec également des conséquences sur les titres mineurs, des personnages secondaires à exploiter dans un corpus plus grand. Au passage, les comic shops ayant commandé 150 % de copies supplémentaires du numéro 666 de The amazing Spider-Man avaient la possibilité de proposer aux clients une cover personnalisée, avec au moins 500 exemplaires de chacune. Slott a fait globalement du bon travail, il est parvenu à donner une voix et de l'importance à presque tous les pions étalés sur le plateau, de Julia Carpenter à Mary-Jane Watson, en passant par Kaine. Peter Parker lui en perd un peu son latin, et il n'est pas prêt, clairement, à voir évoluer autour de lui une horde de citoyens possédant ses pouvoirs. On sent même que ça l'ennuie, sur la forme. Au dessin ce sont de véritables pointures modernes qui opèrent. Humberto Ramos, en initié de la série, dont le style tranchant peut dérouter ou rebuter, mais qui n'a pas son pareil pour la construction des planches, joue habilement avec les plans proposés, sait les dynamiser en continu. Et les italiens Stefano Caselli (propre, limpide) et Giuseppe Camuncoli (une synthèse parfaite des deux premiers?) qui font partie de ce que l'école transalpine sait offrir de meilleur en ce moment. Le tout aboutit dans un climax qu'il n'est pas simple de prévoir au départ, et constitue une très bonne récréation, un comic-book à pop-corn à lire sur le hamac des vacances. Si vous êtes passés à coté de cette histoire et que vous aimez le mainstream qui s'assume sans rougir, Spider-Island a de fortes chances de vous sourire.
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