The New Age of heroes. C'est avec cette promesse que DC Comics nous propose toute une série de titres mensuels qui vont donner la part belles à de nouveaux personnages, et nous commençons notre tour d'horizon avec Damage, de Robert Venditti et Tony Daniel. En fait, dès la première planche, l'évidence s'impose, les comics c'est comme le tri sélectif. Si vous le faites correctement, ça permet de recycler, et donc rien ne se perd, tout se réutilise, y compris les années 90.
Mais DC Comics ne s'est pas contenté d'aller puiser dans le container bleu, on trouve aussi une pincée évidente issue du container vert (déchets de Marvel Comics). Un type qui s'énerve et devient une brute colossale laissant derrière lui une destruction complète, et qui est poursuivi par les militaires? Bon sang mais c'est bien sûr, ce titre raconte les aventures de Ethan Avery, alias Damage (quoi, vous pensiez sérieusement que c'était Bruce Banner? Non, voyons...). Le pitch est donc sur la table. Ethan peut devenir Damage une fois toutes les 24 heures (le temps de récupération entre deux métamorphoses) et uniquement durant soixante minutes d'affiliée, avec le petit chrono en haut de vignette qui insiste sur le temps qui défile, et le besoin de s'enfuir pour ne pas retomber entre les mains de l'armée, qui aime créer des armes qu'elle ne pourra contrôler (un mantra des comics, les méchants militaires savants fous).
Alors que fait Damage quand il est Damage? Avec un patronyme pareil, essayez de deviner? Il joue du banjo, aide les vieilles dames à traverser sur les clous, ou bien il détruit tout, pulvérise, et trucide. Une seule de ces hypothèses correspond à la réalité.
Tony Daniel au dessin joue à domicile. son style colle parfaitement à un déferlement de scènes spectaculaires et pas psychologiques pour un sou. Testostérone, violence, grosses armes et Suicide Squad en renfort, du pain bénie pour celui aime visiblement ça, et qui avec The Tenth avait déjà eu l'occasion de faire un brouillon. Venditti confirme ce qu'on a toujours pensé de lui, globalement cet auteur n'a rien de bien passionnant à raconter, et il le fait souvent sans inspiration, sans génie, le genre de scénariste qui va pointer le matin en arrivant au boulot, et repart dès la sonnerie en rêvant de faire des heures sup' pour se payer des vacances avec la famille. Tony Daniel lui a donné un coup de main, sérieux? Il fallait deux esprits pour en arriver à cette création...originale (hum...)?
Ah si coté nouveauté, le général Thunderbolt Ross est ici une femme, et on devine que Ethan va avoir un antagoniste ultra jaloux qui va lui causer des problèmes, au sein même de l'armée. On est tout excités à l'idée de lire mois après mois les rebondissements inoubliables qui nous attendent, du genre Damage qui endosse un short violet tout déchiré, l'apparition d'un Red Damage, ou de She-Damage. Excusez-nous pour ces inévitables spoilers.... Sauf si, bien entendu, la série s'arrête avant la fin de l'année, comme le prévoient les bookmakers avisés.
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