(Almost) Dead. C'est la rubrique (irrégulière) qui revient sur le trépas des plus grands héros des comics, et démontre combien finalement la mort se soigne très bien, avec le bon traitement.
Ben Grimm is dead. La chose. Ce bon vieux Ben. Et pourtant vous l'avez vu en pleine forme dans Marvel Two-In-One pas plus tard que mercredi dernier (ceux qui lisent en Vo). Quelque chose cloche, non? Remontons le temps jusqu'en 2004. C'est alors Mark Waid qui écrit la série Fantastic Four, et les dessins sont de Mike Wieringo, et Howard Porter. Les FF connaissent des drames terribles, à cause de ce qui ressemble bien (sur le moment...) à l'affrontement définitif avec Fatalis. Ce dernier a enlevé Franklin Richards, et le garçon doit séjourner quelque temps en enfer! Doom s'empare aussi de l'esprit de la toute petite Valeria, dont il a permis la naissance grâce à sa technologie, et pousse les Fantastiques dans leurs retranchements. Reed finira par triompher de son ennemi, le condamner à son tour aux enfers, non sans être défiguré lui aussi, cruelle symétrie. Pour se venger, il s'en va occuper le Château de Fatalis en Latvérie, qu'il libère du joug et des souvenirs du dictateur. Toutefois, les Nations Unies s'insurgent, les pays voisins attaquent, et Reed choisit en définitive de vivre reclus à jamais dans une dimension de poche, où il pourra cohabiter avec son grand ennemi, devenant son éternel geôlier. Sauf que celui-ci le trompe une fois encore, que les autres Fantastiques arrivent maladroitement à la rescousse, et que Fatalis s'empare de l'esprit de Ben Grimm, menaçant de briser le corps de Johhny Storm avec ses grosses paluches de brique. Pas le choix, en dernier ressort, Reed abat une Chose possédée, et les Fantastiques sont anéantis, à jamais (rires).
Causes de la mort? Rayon de plasma à haute intensité, en pleine poitrine, à bout portant. Reed tente de le ranimer une heure durant, et on observe un trou béant là où s'est produit l'impact. Repose en paix, Ben. Enterrement, testament, les larmes, la culpabilité, les FF qui se séparent. Bref, la Chose est morte, vraiment morte, ce n'est pas juste une grippe ou la varicelle. Sauf qu'un jour... Reed téléphone à sa femme, partie se reposer chez ses parents. Il lui annonce qu'il va ramener Ben! Carrément. Logique, quand vous perdez un proche, il suffit de repérer où s'en est allée son âme, d'aller la chercher, de la replacer dans un corps conservé en parfait état (et qui possède toujours un "résidu psychique", et ne me demandez surtout pas pourquoi ni ce que c'est...). Quitte à inventer, en suivant les plans de Fatalis, une machine à se téléporter dans l'au-delà, paradis comme enfer. Mark Waid se lâche complètement. Autant jusque là son run m'avait semblé de grande qualité, plein d'idées chouettes et gonflées, autant là ça sent le dérapage les amis.
Les FF vont dans l'au delà, des anges les repoussent, mais pour autant, rien ne les arrête. Et fatalement, ils finissent par tomber sur un Ben à forme humaine, qui leur explique que c'est bel et bien la fin de l'aventure pour lui, et qu'ils doivent l'accepter et se résigner. Mais les Fantastiques sont têtus, pas question de laisser leur ami en paix au Paradis (un peu égoïste comme manière de procéder, non?). Alors ils insistent, ils rusent, et au dernier moment Ben a des remords, se rappellent qu'en fait, si, la vie de famille a du bon, que la dynamique de groupe lui manque, que sans lui il n'existe plus rien. Changement d'avis, et convocation devant Dieu lui-même, pour un entretien décisif. Et là, roulement de tambours...
Dieu est Jack Kirby! Métaphysique appliqué au neuvième art, avec un dessinateur/créateur dans tous les sens du terme, qui finit par prendre ses outils, et "réparer" ce qui avait été défait durant le run de Waid. Cosmétique de l'extrême par un scénariste qui ose un des trucs les plus incroyables de l'histoire des comics américains. Une sorte de reboot esthétique, un pied de nez sidérant, qui renvoie les FF au statu-quo initial, par une intervention toute puissante, celle là même que l'artiste insuffla aux héros en leur donnant corps la première fois.
Ben Grimm, du coup, va beaucoup mieux. Ces épisodes vraiment déroutants et hors du commun ont été publié en France par Panini dans la défunte revue Marvel Legends.
Les FF vont dans l'au delà, des anges les repoussent, mais pour autant, rien ne les arrête. Et fatalement, ils finissent par tomber sur un Ben à forme humaine, qui leur explique que c'est bel et bien la fin de l'aventure pour lui, et qu'ils doivent l'accepter et se résigner. Mais les Fantastiques sont têtus, pas question de laisser leur ami en paix au Paradis (un peu égoïste comme manière de procéder, non?). Alors ils insistent, ils rusent, et au dernier moment Ben a des remords, se rappellent qu'en fait, si, la vie de famille a du bon, que la dynamique de groupe lui manque, que sans lui il n'existe plus rien. Changement d'avis, et convocation devant Dieu lui-même, pour un entretien décisif. Et là, roulement de tambours...
Dieu est Jack Kirby! Métaphysique appliqué au neuvième art, avec un dessinateur/créateur dans tous les sens du terme, qui finit par prendre ses outils, et "réparer" ce qui avait été défait durant le run de Waid. Cosmétique de l'extrême par un scénariste qui ose un des trucs les plus incroyables de l'histoire des comics américains. Une sorte de reboot esthétique, un pied de nez sidérant, qui renvoie les FF au statu-quo initial, par une intervention toute puissante, celle là même que l'artiste insuffla aux héros en leur donnant corps la première fois.
Ben Grimm, du coup, va beaucoup mieux. Ces épisodes vraiment déroutants et hors du commun ont été publié en France par Panini dans la défunte revue Marvel Legends.
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