Avant d'être un des grands architectes de l'univers Dc au XXI° siècle, puis de son département cinématographique, Geoff Johns a aussi officié chez Marvel, comme en témoigne la sortie chez Panini de son run sur les Avengers, publié dans la collection Marvel Select.
Le premier tome démarre sur des bases classiques, pour qui est féru de science-fiction. A savoir la disparition de villes entières, de capitales à travers le monde entier. La Guêpe et Pourpoint Jaune subissent le phénomène de plein fouet puisqu'ils étaient en visite à Washington, avant que la cité soit victime de ce rapt singulier. Problème géopolitique aussi, la disparition de capitales (et donc de la Maison blanche) implique celle des principaux dirigeants de la planète, ce qui explique que les Vengeurs vont devoir composer avec ce qu'on nommera "un agent de liaison", manière pour les grosses huiles de mettre le nez dans les affaires des héros. Ce sera Henry Gyrich qui s'y colle, et c'est un euphémisme de dire que l'accueil est glacial, car le bonhomme n'a pas que des souvenirs agréables avec la communauté costumée. Pour autant, il confie aux Avengers le soin... de diriger la planète en attendant que la situation se rétablisse.
Kieron Dwyer et Gary Frank sont des choix qui font globalement l'unanimité au dessin. Le trait est lisse, soigné, les personnages correspondent bien aux exigences de ce genre de comic-book mainstream, bref c'est propre et convenu, rassurant pour la grande majorité des lecteurs.
Le run de Geoff Johns démarre sur d'excellentes bases. Le potentiel est immense. Vous imaginez les Avengers qui tentent de mettre fin au chômage, aux guerres, à la famine, qui deviennent les maîtres de la politique mondiale? Sauf que non, assez vite l'orientation est plus classique. Trouver l'ennemi, se battre, pif bam boum. Dommage, il y avait tant à dire, de quoi créer une série à part entière, et la développer en marge de celle traditionnelle. en parlant de guerre, la route des Avengers va croiser celle d'un petit crossover, appelé Standoff, où là encore ce sont des enjeux de géopolitique qui domine la scène, avec une excursion dans ces pays des balcans, de l'est, qui étaient cruellement d'actualité dans les années qui précédent la parution originale de ces épisodes.
C'est aussi l'occasion de montrer à quel point les tensions affleurent dans le groupe. Entre Le Valet de coeur et l'Homme Fourmi, et entre Sam Wilson et l'agent Peter Gyrich, alors que dans l'ombre un certain Dell Rusk, politicien dont le nom est un anagramme éloquent, prépare ses pions pour la prochaine partie. Les autres dessinateurs qui sont de la partie sont de très grande qualité. Alan Davis se passe de toute forme de présentation, et le run de Johns sera aussi l'occasion pour Olivier Coipel de se faire connaître de tous, sur une grande série fédératrice, qu'il va marquer de son empreinte (dans le tome 2) avec la saga Red Zone. Nous en avons parlé ici même il y a peu de temps.
La prestation de Johns, loin d'être parfaite, gagne cependant en intérêt au fur et à mesure de son avancement, et une republication (après les défunts Marvel Best) au format Select permet somme toute de relire ceci, sans se ruiner au passage.
Le run de Geoff Johns démarre sur d'excellentes bases. Le potentiel est immense. Vous imaginez les Avengers qui tentent de mettre fin au chômage, aux guerres, à la famine, qui deviennent les maîtres de la politique mondiale? Sauf que non, assez vite l'orientation est plus classique. Trouver l'ennemi, se battre, pif bam boum. Dommage, il y avait tant à dire, de quoi créer une série à part entière, et la développer en marge de celle traditionnelle. en parlant de guerre, la route des Avengers va croiser celle d'un petit crossover, appelé Standoff, où là encore ce sont des enjeux de géopolitique qui domine la scène, avec une excursion dans ces pays des balcans, de l'est, qui étaient cruellement d'actualité dans les années qui précédent la parution originale de ces épisodes.
C'est aussi l'occasion de montrer à quel point les tensions affleurent dans le groupe. Entre Le Valet de coeur et l'Homme Fourmi, et entre Sam Wilson et l'agent Peter Gyrich, alors que dans l'ombre un certain Dell Rusk, politicien dont le nom est un anagramme éloquent, prépare ses pions pour la prochaine partie. Les autres dessinateurs qui sont de la partie sont de très grande qualité. Alan Davis se passe de toute forme de présentation, et le run de Johns sera aussi l'occasion pour Olivier Coipel de se faire connaître de tous, sur une grande série fédératrice, qu'il va marquer de son empreinte (dans le tome 2) avec la saga Red Zone. Nous en avons parlé ici même il y a peu de temps.
La prestation de Johns, loin d'être parfaite, gagne cependant en intérêt au fur et à mesure de son avancement, et une republication (après les défunts Marvel Best) au format Select permet somme toute de relire ceci, sans se ruiner au passage.
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