BATMAN REBIRTH TOME 3 : MON NOM EST BANE

Mon nom est Gotham. Ou Suicide. Ou Bane, désormais. Place au troisième volume des aventures de Batman Rebirth, à savoir la série confiée aux bons soins de Tom King. Nous avions quelques doutes en début de parcours, que le scénariste s'évertue à dissiper, avec des épisodes qui poussent le Dark Knight vers de nouveaux horizons.
Ici, mauvaise nouvelle pour Batman, il a les hommes de Bane à ses trousses, depuis qu'il a eu l'audace de faire évader le Psycho-Pirate de sa prison de Santa Prisca. Et ça risque aussi de chauffer pour Catwoman, qui a participé activement à ces faits d'armes... Bane arrive à Gotham, et pas pour faire du tourisme, mais bien pour briser (une seconde fois) son adversaire encapé. Du coup le héros réunit tout ses alliés dans un fast food (la base idéale pour préparer l'avenir...) et leur demande de fuir la ville, tant qu'il en est encore temps. L'orage gronde et la foudre va tomber! Il faut aussi penser à mette Claire (Gotham Girl) à l'abri, mais le temps de passer à l'action, il est déjà trop tard. Batman découvre dans son repaire trois de ses bat-associés pendus, avec un petit mot pour ne pas se tromper sur le commanditaire de ce geste fort.
La guerre ne fait que commencer, et ce sera une lutte sans pitié entre le catcheur surdopé aux Venin, et un Batman qui va devoir encaisser les coups comme (presque) jamais. C'est même parfois too much, tant on a l'impression qu'il est humainement impossible de prendre une telle rouste, avec des coups portés au visage à bout portant, et se relever encore et toujours. Mais bon, Batman est Batman, et le mano a mano peut débuter. Le tout est d'avoir un bon dentiste, et une mutuelle qui assure. 


Alors soyons honnêtes, l'essentiel de ce tome est composé de baston violente. Cela dit c'est efficace car illustré par un David Finch qui est encore capable de donner corps et puissance à ses planches, même si comme toujours le trait et son encrage (Danny Miki) restent très gras et sombre. Mais ça claque, ça interpelle, à de nombreuses reprises. Souvent le parallèle est fait entre les existences de Bruce Wayne et celle de Bane, qui présentent des similitudes, mais aussi des divergences dans la manière de gérer le drame et le manque, dans des planches construites sur ce parallèlisme. 
Cet album contient aussi une aventure isolée avec Mitch Gerads au dessin, où Batman rencontre le Swamp Thing, qui lui propose une vision poétique et sensible de ce que peut être la mort, ce qui vient "après". Mais dans le même temps, il s'agit avant tout de tromper le Dark Knight, pour arriver à ses propres fins. Ce sont des pages tout sauf indispensables, et pourtant franchement réussies, touchantes, avec une double splash page magnifique, quand les deux personnages prennent le thé dans le salon du manoir Wayne, avec Alfred occupé à balayer les feuilles mortes.
Et puis bien entendu, le Batman de Tom King, c'est aussi, peu à peu, le rapprochement de Batman et Catwoman, jusqu'à ce que se produise quelque chose de complètement inattendu entre ces deux-là. Si vous souhaitez en savoir plus, on vous laisse un lien un peu plus bas, vers la lettre ouverte à Bruce Wayne, que nous lui avions adressé à l'époque.
Bon, ce Mon nom est Bane est à classer au rayon des parutions "bourrin", mais on ne vous trompe pas sur la marchandise, si c'est ce que vous voulez, vous allez aimer. 



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