Les Quatre Fantastiques sont de retour après un intermède de 2 ans, durant lesquels il avaient disparu de la scène. Le plus drôle c'est que la plupart de ceux qui regrettaient cette absence n'achetaient plus le magazine, qui plafonnait à 30 000 copies vendues chaque mois. Mais le manque a fini par l'emporter, et la hype est indéniable, il s'agit là de la sortie la plus importante de l'été chez Marvel.
L'histoire commence comme une sorte de prolongement à Marvel two-in-one; les époux Richards et leurs enfants sont toujours considérés comme morts et disparus, et ce sont Ben Grimm et Johnny Storm que nous suivons au quotidien, entre une balade romantique dans New York, et un match de baseball. Si La Chose s'est résigné à accepter le tragique destin de ses compagnons, Johnny lui veut absolument garder la flamme (jeu de mot) quitte à aller au devant d'une grosse désillusion. Ce premier numéro joue plus sur l'absence que sur le retour, on parle beaucoup des Fantastic Four, mais ils ne sont pas là, et ils ne seront d'ailleurs pas réunis ce mois-ci! Vous avez tellement attendu que vous pouvez bien patienter encore 30 jours.
Dan Slott propose des débuts chargés en promesses, qui se concentrent avant tout sur le côté émouvant, les sentiments, l'humain, qui subsistent après que les plus grands héros de la terre se soit effacés. Le style de Sara Pichelli est simple, direct, sans fioritures, est convient très bien aux expressions faciales, aux attitudes des deux membres "survivants". Il y a du positif dans ses planches, dans les couleurs de Marte Garcia. Il y en a beaucoup moins dans la backup story consacrée à Fatalis, qui est de retour en Latvérie. Marche arrière toute pour le dictateur, qui a cessé de jouer les héros, et bien entendu se retrouve encore horriblement défiguré . Le style de Simone Bianchi, beaucoup plus torturé et inquiétant, colle aux personnages, alors que les couleurs de Marco Russo insufflent encore davantage dans ces pages un climat de pression et de danger imminent, dans un état ravagé, comme le corps qui pourrait le diriger une fois encore. C'est au passage le premier vrai travail chez Marvel pour le jeune protégé de Simone, et on lui souhaite une brillante carrière, tant nous suivons avec intérêt et affection son parcours depuis quelques années. Voilà donc, les Fantastiques sont de retour, et le plus amusant là-dedans c'est qu'ils le sont sans y être. Que nous n'avons rien lu d'explosif, de bouleversant, de déterminant pour la carrière du quatuor, car Slott prend son temps, pour un départ en sourdine, qui pourtant donne la banane!
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