Pour ceux qui ne suivraient pas la série actuelle, de Scott Snyder, disons que la Justice League Rebirth, c'est la surenchère continue dans le dramatique et les événements cataclysmiques, avec des super-héros qui sont poussés dans leurs derniers retranchements, face à des vilains qui s'organisent. Bref, bigger than life, du blockbuster à la louche. Et le pire, c'est qu'il y a un réel potentiel dans tout cela, et on ne s'ennuie jamais.
Nous en sommes restés avec Cheetah qui a tué le dieu grec Poséidon, ce qui amène Wonder Woman et Aquaman dans les eaux de l'Arctique, à la recherche d'une clé mystérieuse qui pourrait permettre aux héros d'accéder à une sorte de cimetière des dieux. Mais pas de chance, ce que Aquaman va y découvrir véritablement va être le coup d'envoi du prochain grand événement chez DC Comics, à savoir Drowned Earth. Pour faire simple, il existe d'autres dieux marins, dans d'autres galaxies, et ceux-ci ne sont pas forcément très sympathiques, quand ils débarquent sur notre planète, attirés par un signal, lancé autre fois par l'un des héros oubliés d'Atlantis.
A l'époque de la grandeur du continent immergé, c'est en conquérants, en envahisseurs, qu'ils étaient descendus chez nous. Réveillés par la Justice League, ils vont de nouveau se lancer dans ce qu'ils savent faire de mieux, à savoir noyer la planète toute entière. Batman continue de coordonner les activités de la Ligue depuis leur quartier Général, avec de multiples fractures partout sur le corps, qui l'obligent à rester engoncé dans une armure, devant des écrans.
On appréciera le travail de Francis Manapul au dessin; si vous êtes allergique, ça ne vous plaira pas du tout, pour autant, même s'il prend des distances avec la représentation graphique canonique des personnages, comme Aquaman, il insuffle de l'épique et une certaine grandeur décalée, qui aident à rendre ce numéro vraiment plaisant. La couleur de Tom Napolitano choisit volontairement des tons opaques, une lumière toute en maîtrise diffuse, et on a vraiment la sensation d'un voyage au bout du monde, parmi le froid et les océans.
Justice League reste donc un titre versatile, et foisonnant, entre magie, science-fiction et mythologie, on en a vraiment, de quoi se mettre sous la dent!
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