THE IMMORTAL MEN #1 : UNE NOUVELLE SERIE ASSEZ CARICATURALE

Si on peut être exigeants avec The Immortal Men, c'est parce que DC a présenté cette série comme étant le petit joyau de sa nouvelle ligne "New age of heroes". Ne vous y trompez pas, Jim Lee est de l'aventure, et ce n'est pas en vain. Bien entendu, n'espérez pas le voir rester longtemps sur ces pages, il s'agit avant tout d'apposer un nom, une marque, avant de refiler le bébé à d'autres, alors que les ventes baisseront, inexorablement. En attendant, de quoi s'agit-il?
James Tynion IV est le scénariste de cette série qui sort en retard sur les plans initiaux. Dans les grandes lignes, le héros de cette histoire est un jeune homme, Caden Park, qui mène une existence plutôt aisée, mais rencontre quelques problèmes quand il rêve. Là il se retrouve dieu sait où, pion d'un jeu qui le dépasse, avec d'un coté des êtres immortels qui donnent l'impression de veiller sur le monde depuis l'aube des temps, et de l'autre une seconde faction (Conquest, en vo) qui mijote une prise de pouvoir et l'élimination des adversaires. Caden lui, est une pièce maîtresse de l'avenir des Immortel Men, mais il n'en sait rien, ignore tout de ce qui lui arrive, et lui arrivera. 
Le premier problème, c'est l'injection massive et hâtive de toutes ces informations, avec une kyrielle de personnages, des enjeux qu'on soupçonne épiques mais qui nous échappent pour le moment, et le lecteur doit se contenter de quelques louables efforts pour clarifier le tout. On voir même The Batman who laughs et ses petits Robin en laisse, mais la question reste ouverte : cette apparition est-elle justifiée, indispensable? Elle permet d'aller dans quelle direction? On ne le sait pas.
Nous y revoici alors. Dans le stéréotype. Avec des secrets cachés et une société secrète. Des guerres et des trames que le commun des mortel ignore, y compris les super-héros qui n'en savent pas plus.  Et un héros malgré lui, le type paumé qui d'un jour à l'autre est investi du rôle de messie ou de pièce maîtresse de l'existence, mais qui bien sûr ne pige rien et se prend les révélations les unes après les autres, dans la mâchoire, épisode après épisode. Ce sera ça alors, The Immortal Men?
Reste Jim Lee au dessin. Mais bon, Jim a fort à faire, il doit tout superviser, faire des commissions à 15 000 dollars au Lake Como Festival, et pointer le bout de son nez partout où le business l'appelle. Du coup il est épaulé par Ryan Benjamin (qui s'en tire bien), dans un registre assez similaire, qu'on qualifiera de "vive les années 90, souvenez-vous". 
Alors voilà, oui ça se laisse lire, oui on peut même avoir envie d'en savoir plus et d'aller chercher le #2, mais dans un marché saturé de séries qui naissent et explosent de toutes parts, nous préférons pour notre part placez nos billes sur d'autres parutions. 


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