Celles et ceux qui fréquentent notre page Facebook l'ont déjà remarqué; à chaque fois que nous avons parlé par avance de la sortie de Major X, les réactions ont été au vitriol, ou au contraire très enthousiastes. Car aujourd'hui encore, Rob Liefeld divise les foules, comme très peu d'artistes. On lui reproche, bien entendu, l'absence complète des fondamentaux du dessin, et des proportions particulièrement personnelles... néanmoins, il faut admettre que le type a du génie, dès lors qu'il s'agit de faire du comic book mainstream, qui touche le plus grand nombre... et on lui doit quelques tranches de lecture inoubliables, des années 90. Et d'ailleurs, quand vous feuilletez les pages de cette nouvelle sortie, vous avez vraiment l'impression que c'était hier! Car oui, avec le temps, beaucoup ont commencé à réévaluer cette décennie qui a été longtemps décriée; et pour cause, c'était loin d'être mauvais, et j'en garde moi-même personnellement des souvenirs bien meilleurs que ce que l'on pourrait imaginer. Et tout ceux qui ont une larme à l' œil, en pensant à X Force par exemple, doivent se précipiter sur Major x!
D'ailleurs Liefeld a confirmé qu'il s'agit là d'une intrigue qui aurait pu être développée à l'époque, s'il était resté sur le titre. En gros, il s'agit d'un nouveau personnage qui débarque à notre époque, en provenance d'un autre espace-temps. On pourrait parler d'un croisement entre Deadpool et Judge Dredd, avec une pointe de Juggernaut. Vous secouez le tout et vous sortez les gros flingues et les épaulettes, vous ajoutez Cable, Deadpool et les autres personnages incontournables, que Liefeld a développé dans les années 90, et vous obtenez cette parution, qui s'adresse bien entendu à un public averti et déjà conquis. Les autres vont encore hurler à la lune.
L'essentiel de cette grosse vingtaine de page est composé de baston et d'incompréhensions, avec notamment Wolverine qui sort les griffes, et un autre Deadpool "parallèle". Inutile de revenir sur la composition des planches et le dessin de l'auteur, car il s'agit comme toujours du "Rob Liefeld style" qui n'est plus à expliquer, à commenter, chacun ayant déjà une idée bien arrêtée sur la chose. C'est ultra efficace et ça ne s'embarrasse pas de détails, et d'un autre côté objecteront d'autres, c'est cousu de fil blanc et ça pourrait tenir sur un timbre-poste. Oui, rien à dire, ce Major X n'apporte rien de neuf, ni pour ceux qui exècrent l'artiste, ni pour ceux qui le vénèrent. Chacun restera campé sur ses positions, et Liefeld continuera de fasciner tout autant que de révulser les lecteurs.
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