Les Quatre Fantastiques sont de retour après un intermède de 2 ans, durant lesquels il avaient disparu de la scène. Le plus drôle c'est que la plupart de ceux qui regrettaient cette absence n'achetaient plus le magazine, qui plafonnait à 30 000 copies vendues chaque mois. Mais le manque a fini par l'emporter, et la hype est indéniable, il s'agit là de la sortie la plus importante de l'été 2018 chez Marvel, qui débarque ce printemps chez Panini.
L'histoire commence comme une sorte de prolongement à Marvel two-in-one; les époux Richards et leurs enfants sont toujours considérés comme morts et disparus, et ce sont Ben Grimm et Johnny Storm que nous suivons au quotidien, entre une balade romantique dans New York, et un match de baseball. Si La Chose s'est résigné à accepter le tragique destin de ses compagnons, Johnny lui veut absolument garder la flamme (jeu de mot) quitte à aller au devant d'une grosse désillusion. Le premier numéro joue plus sur l'absence que sur le retour, on parle beaucoup des Fantastic Four, mais ils ne sont pas là, et ils ne seront d'ailleurs pas réunis tout de suite. C'est un pari risqué, et à demi perdu. C'est certain que relire les débuts en tpb ou sous le format de Panini atténue la sensation d'être dupé, mais à l'époque, dans un fascicule Vo, ça avait laissé une sensation amère chez beaucoup de monde.
Mais quand on retrouve enfin les Fantastiques, c'est pour les voir au sens le plus large du terme, en tant que famille composée et recomposée, toujours plongée dans les affres de la découverte, de l'exploration, de mondes et dimensions inconnus, au risque de se trouver face à dee nouvelles menaces (c'est le cas ici) qui nécessitent un sérieux coup de main. Tous ceux qui ont un jour, même brièvement, fait partie du petit monde des Fantastic sont appelés à la rescousse, et viennent faire coucou dans ce tome un.
Dan Slott propose des débuts chargés en promesses, qui se concentrent avant tout sur le côté émouvant, les sentiments, l'humain, qui subsistent après que les plus grands héros de la terre se soit effacés. Le style de Sara Pichelli est simple, direct, sans fioritures, est convient très bien aux expressions faciales, aux attitudes des deux membres "survivants". Il y a du positif dans ses planches, dans les couleurs de Marte Garcia. Cela dit attention, la version toute personnelle de l'artiste italienne s'éloigne des canons attendus, et peut aussi déconcerter les puristes, qui gardent des FF une vision figée sur les grands modèles d'autrefois.
Nous n'avons au final rien lu d'explosif, de bouleversant, de déterminant pour la carrière du quatuor, car Slott prend son temps, pour un départ en sourdine, qui va avoir besoin de plusieurs mois pour gagner en épaisseur. On peut aussi sourire avec un épisode qui met aux prises nos héros avec une bande d'imitateurs qui prétend les remplacer, et laisse l'occasion à Stefano Caselli de se montrer un des des meilleurs du moment, dans ce genre de prestation sur un mensuel mainstream. Le prix proposé par Panini, pour ce retour, est de dix euros, ce qui permet de prendre le risque sans trop de regrets. Assurément sympathique, à défaut d'être incontournable.
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