Chez Panini Comics, on n'a pas oublié de mettre à l'honneur les héros de la série WandaVision, à travers différentes publications, certaines à la saveur très "vintage". Le couple de l'album du jour présente deux époux très particuliers, la Sorcière Rouge, qui allait devenir si puissante et incontournable bien des années plus tard grâce à Brian Bendis (Avengers Disassembled) et son synthézoïde de mari, la Vision, un type fait de circuits électroniques, mais capables d'émotions -dont l'amour- qui est peut être bien la plus complexe! Bill Mantlo met en scène les deux tourtereaux dans quatre récits à la suite, chacun présentant une thématique et une action finalement assez séparée et isolée de la suivante et de la précédente. On démarre dans un quartier tranquille du New Jersey, où les ex Vengeurs ont décidé de s'installer pour vivre une vie sereine, comme vous et moi. Mais à peine ont-ils pris possession de leur nouvelle demeure, ils sont attaqués par un Dieu Druide, puis ils doivent prêter main forte au père adoptif de Wanda (et de son frère Pietro, donc) qui souhaite récupérer la garde de son véritable fils, Nuklo, qui est une véritable bombe atomique ambulante depuis que d'infâmes radiations l'ont contaminé dès le ventre maternel. Au passage, la Vision y laisse un bras, totalement fondu et hors service. Pour réparer son organisme artificiel, il doit ensuite faire appel à Simon Williams (Wonder Man), l'homme dont les schémas mentaux ont permis d'insuffler une vraie personnalité à l'androïde. C'est un peu comme son frère, en fin de compte. Vous l'aurez compris, le fil conducteur de toutes ces péripéties, c'est la famille, les non-dits, les liens fragiles, niés, castrateurs, ou consolateurs. C'est encore plus flagrant dans le grand final, lorsque Wanda et son époux se rendent sur la Lune, chez les Inhumains, pour de la chirurgie réparatrice. Là, ils sont rejoints par un Magneto remonté, qui leur apprend la vérité, jusque là cachée : Pietro et Wanda Maximoff sont bien ses enfants, et la naissance de la petite Luna -qui est donc la nièce de la Sorcière Rouge et le fils de Vif Argent et Crystal- permet alors de mitiger ses sentiments belliqueux à l'encontre des simples humains. Tout cela est raconté selon un schéma classique pour l'époque, peut être trop rhétorique et pompeux pour les lecteurs d'aujourd'hui. Cet album revêt toutefois une importance capitale pour la suite de l'univers Marvel, puisqu'il clarifie les relations entre tous les personnages mentionnés, ouvrant la voie à d'autres sagas et retournements de situation, qui vont rythmer l'univers Marvel dans les années à venir. Le dessinateur est Rick Leonardi, appliqué et très expressif, qui tente souvent avec succès de transmettre de l'émotion avec les visages et mimiques de ses héros. Une dose de nostalgie canaille, à mettre en parallèle avec la série WandaVision, donc.
Mais ce n'est pas tout, puisqu'outre cette aventure déjà publiée par Lug dans un vieux Récit Complet Marvel, les lecteurs peuvent déguster un Gian Size Avengers durant lequel la Vision se rend chez Dormammu pour y récupérer la belle Wanda. Encerclé par des monstres, il utilise le joyau qui orne son front pour détruire ses adversaires monstrueux. Sauf qu'à un certain point, c'est la jolie sorcière rouquine qui lui fait face! C'est aussi bien évidemment le moment que vont choisir les deux personnages pour s'unir, un mariage qui va marquer l'histoire des comics de super-héros. Là aussi nous nageons dans le vintage d'époque, avec Steve Englehart. Peut-on recommander à un public moderne d'acheter ce type de publication? Oui, si vous avez une sensibilité à la narration d'alors, aux didascalies très touffues, à la naïveté de ton qui a cédé la place depuis à un cynisme omniprésent. Parfois ça fait du bien, vraiment, et c'est un peu le moment non, si on s'intéresse à ces deux là?
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