En fait, nous tenons là une sorte d'aboutissement entre les mains. De prolongement, à défaut de conclusion, de certains grands moments de l'histoire de DC Comics, de Crisis on Infinite Earths à Dark Knights Metal, en passant par The Multiversity de Grant Morrison, qui demandait toujours à être exploité plus concrètement. Du coup, nous trouvons pas mal de confusion, mais aussi des intuitions merveilleuses, comme lorsque le Président Superman et Docteur Multiverse se retrouvent sur une Terre parallèle, et que le seul moyen qu'ils ont pour communiquer avec leurs camarades et de devenir des artistes de comic books, et faire publier chez DC le récit de leurs aventures face à Darkseid, qui serviront de balises et de mode d'emploi pour la marche à suivre. Comme le temps s'y écoule différemment, les deux héros forment une sorte de néo couple, se mettent au travail, apprennent à se connaître avant de s'éloigner pour incompatibilité, et mènent leur mission à son terme, même si le final leur réserve une sacrée surprise. C'est assez drôle de voir Thomas Wayne à l'œuvre sur la Terre 26, là où les lois de la physique sont différentes, avec des habitants qui sont tous dotés de corps de cartoons, avec les conséquences pratiques que vous pouvez imaginer. Terre 7 par contre est détruite, et son importance pourrait bien être la clé de la chute des héros, qui ont toujours un temps de retard, sur un Darkseid qui lui aussi est loin d'avoir partie gagnée. Justice Incarnée, c'est pour finir un sacré patchwork de dessinateurs qui se succèdent. Avec du très bon; Mikel Janin, Kyle Hotz et ses planches plus gothiques, ou encore Brandon Peterson, pour ce qui est des artistes au style léché et détaillé. Et puis aussi Andrei Bressan, qui en terme de volume de production occupe le rôle central dans cette aventure. S'il parvient à toujours maintenir le cap, je suis plus dubitatif quand il doit livrer des vignettes plus petites, avec différents personnages, qui une fois réduits à une échelle moins flatteuse, apparaissent également moins convaincants. Sans être laid, loin de là, il y a un petit quelque chose de moins iconique ou imposant que chez ses collègues. Globalement cette saga cosmique a du mal à trouver sa voie, reste hermétique de bout en bout pour ceux qui n'ont pas de master en histoire de DC Comics, et repose sur de petites parenthèses bien trouvées pour faire fonctionner son capital sympathie. On était en droit de s'attendre à mieux.
Un peu d'humour avec Darkseid face à celui est un peu le "Thanos de DC Comics", et qui subit une défaite cuisante, ponctuée par un "Snap".
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