Moon Knight aussi est de la partie. Dans une ambiance plus sombre et mystique, Marc Spector devient le héraut d’un Galactus affaibli, qui a tué Konshou, le dieu égyptien de la Lune. Mais force est de constater que tout cela est franchement mauvais. Voir Moon Knight se rebeller contre le Dévoreur de mondes, dans un récit absurde dénué du moindre intérêt, relève presque de la parodie involontaire. Que dire ensuite de l’épisode mettant en scène Malicia, juste avant qu’elle ne rejoigne la Confrérie des Mauvais Mutants ? La voici embarquée dans l’espace en tant que messagère de Galactus, après avoir embrassé le Silver Surfer écrasé sur Terre, lui avoir volé ses pouvoirs, puis décidé de se rebeller contre Galactus lui-même. Elle lui mène la vie dure… mais c’est surtout le lecteur qui trinque en parcourant ces pages d’une stupidité abyssale. Cerise sur le gâteau : une traduction bâclée, dont les dialogues ne veulent strictement rien dire. À force de vouloir interpréter gauchement le texte original, on sent que le travail a été fait à la va-vite, suivant l’expression bien connue au « cul du camion », et sans la moindre motivation. Et le pire reste à venir. Une vingtaine de pages absolument illisibles, où Gwen Stacy, sous l’identité de Ghost-Spider, devient l’héroïne de Galactus. On y mélange cosmique et fantasy dans une histoire incohérente au possible. Il faudrait que je la relise pour vous expliquer ce que j’ai lu, mais très sincèrement, une fois m’a largement suffi. Il est hors de question que je m’inflige une seconde dose de cette purge. On referme donc l’album avec le sentiment d’avoir été pris pour des imbéciles. Tout commençait relativement correctement, et puis, au fil des pages, c’est devenu un véritable défilé d’absurdités. Une insulte à l’intelligence — mais surtout le genre d’album capable de vous dégoûter des comics Marvel ou de vous donner envie de faire une pause. Si l’objectif était de faire découvrir Galactus à un lectorat novice, c’est totalement raté : il risque de prendre ses jambes à son cou. Et si, au contraire, l’idée était de garnir les étagères des lecteurs fidèles de Marvel, c’est peut-être encore pire. Il ne faudra pas s’étonner si ces derniers finissent par aller voir ailleurs. Quant aux artistes impliqués, ils changent à chaque épisode, avec pourtant quelques grands noms au générique (Nocenti, Eaton, Groom). Mais, au vu de cette déroute finale, il vaut peut-être mieux taire leur participation.
WHAT IF ..? GALACTUS - NE ME DEMANDEZ PAS POURQUOI...
SUPERMAN ORIGINES SECRÈTES EN DC PAPERBACK CHEZ URBAN COMICS
Il faut aussi dire que l’ensemble est raconté avec beaucoup de justesse, et même une certaine légèreté. Certaines scènes font sourire, comme celle où le jeune Kent, encore novice, embrasse pour la première fois la douce Lana — ce qui déclenche au passage sa vision thermique. Une jolie parabole qu’il est inutile de vous expliquer davantage… (Dans le même registre, on pense à Peter Parker, ado frustré, s’entraînant seul dans sa chambre à projeter une toile d’araignée gluante.) Clark Kent devra aussi apprendre ce qu’est l’amitié, ou du moins tenter de l’approcher, face à un génie arrogant et retors comme Lex Luthor. L’écueil d’une relation ambiguë, saturée de bons sentiments (on pense à Smallville, par exemple), est ici évité avec brio. Ce Luthor-là est un véritable salaud, qu’on prend un malin plaisir à détester. Clark devra aussi trouver les bons stratagèmes pour préserver son identité secrète — ce qui, rétrospectivement, fait sourire quand on se rappelle qu’il y parvient depuis des décennies avec un peu de gel et une vieille paire de lunettes. Johns nous entraîne également dans le futur, aux côtés des Légionnaires de Brainiac ou de Saturn Girl, histoire de revisiter avec habileté la période Superboy du personnage. Les nouveaux lecteurs de l’univers DC qui souhaitent en apprendre davantage sur le plus célèbre des Kryptoniens, tout comme les nostalgiques qui ont apprécié à sa juste valeur Superman for All Seasons de Loeb et Sale, ne passeront pas à côté de cet album simple, efficace et sincère. Le tout est sublimé par le trait pur, clair et rassurant d’un Gary Frank très inspiré. Une maîtrise graphique qui suinte l’émotion, la retenue, et surtout l’amour du personnage et de son univers délicieusement rétro.
UNIVERSCOMICS LE MAG' 54 DE JUILLET/AOUT 2025 : FANTASTIC
UniversComics Le Mag' 44
Disponible ici : https://madmagz.app/fr/viewer/684b3a7c9a7f940014f15ad2
Le numéro estival
Disponible en lecture ou téléchargement ici :
Tous les anciens numéros sont disponibles ici
Avec les Fantastic Four et Galactus !
Au sommaire :
* Fantastic Four Story (tout savoir avant le film)
* Hommage à Jim Shooter
* Le cahier critique, les sorties du mois chez Panini Comics, Delcourt, Petit à Petit, Urban Comics, Les Humanoïdes Associés.
* Portfolio : Luca Maresca
* Comics VO ou Comics VF, le pour et le contre.
* La BD avec le podcast Le Bulleur
* Preview : Batman Eternal Legend
Un grand merci au graphiste Fantastic Benjamin Carret et au travail de Abramo Segungo.
Merci à tous pour votre fidélité. Avant les vacances et de se retrouver en septembre, n'oubliez pas de partager sur les réseaux et avec vos amis. Tous vos commentaires sont les bienvenus, même les pires. See you soon.
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ROOK EXODUS TOME 1 : UNE AUTRE VISION D'UNE AUTRE FIN DU MONDE
Et puis il y a Jason Fabok, qui réalise une mue spectaculaire. Il met de côté les planches ultra-calibrées des Three Jokers ou de Batman, pour miser sur une esthétique crue, rugueuse, presque grotesque. Ses créatures – sangliers titanesques, ours menaçants, oiseaux tournoyants comme des spectres perdus – hantent véritablement les pages. Reste une légère frustration dans tout ce tableau positif : si les masques sont très réussis, entre Power Rangers désabusés et soldats vétérans de la fin du monde, les personnages, eux, semblent figés. Ils parlent, ils tirent, ils souffrent, mais ils ne parviennent pas tout à fait à gagner en sympathie ou à faire naitre l'empathie. L’action semble se produire autour d’eux, sans qu’ils en soient les véritables moteurs. Le spectacle est dans la nature, pas dans l’humain. L'humain, lui, c'est la clé de l'effondrement. Celui qui ose penser pouvoir terraformer un monde vierge pour pallier la catastrophe qui est advenue sur sa planète de naissance. Celui qui emmène dans son sillage les espèces animales en voyage, pour coloniser et repeupler à son image ce qui ne lui appartient pas. C'est bien toute la tragédie d'Exodus : difficile d'être du côté de ces personnages, tant on souhaiterait, en fait, que la nature leur inflige une ultime défaite, nature balafrée et violée, au nom de la sacro-sainte technologie mortifère. Malgré cela, Rook : Exodus pose les bases d’un monde intrigant, vraiment. Entre Mad Max, bestiaire mutant et mélancolie post-héroïque, il y a là une matière puissante pour une saga ambitieuse. Il faudra que les prochains tomes donnent plus de corps aux personnages et plus de rythme à leur destin. Mais pour une première, le ton est là, le style aussi, avec une envie de briser les codes classiques du genre. Sans compter l'édition grand format très soigné d'Urban Comics, qui sait toujours comment nous appâter, sans avoir besoin de casque cybernétique.
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BATMAN GHOSTS OF GOTHAM TOME 1 : CLÉMENCE ET CHÂTIMENT
C’est un double dilemme en fait, pour Bruce Wayne. D’un côté, toute cette histoire ravive en lui les souvenirs de son père, chirurgien, et du fameux serment des praticiens : sauver une vie n’est pas négociable dès l’instant où l’on en a les moyens, peu importe le passé de celui qui en a besoin. La famille Wayne va bien entendu en payer le prix fort, à la fois pour cet altruisme, mais aussi pour les conséquences liées à ce fameux traitement capable de ralentir les effets du vieillissement — voire de rajeunir au niveau cellulaire. Il s’agit d’un traitement expérimental, ultra coûteux, réservé à une élite : la crème de la crème. Est-ce que ce n’est pas un peu trop facile, quand on s’appelle Bruce Wayne, qu’on est milliardaire, et qu’on patrouille en collants pour faire régner la justice dans les rues de Gotham, d’avoir recours à un tel produit alors que, dans le même temps, la population décline physiquement, année après année, sans aucun recours ? Ajoutez à cela le sort réservé à des adolescents, et donc le discours sur la possibilité de se racheter à un âge où tout reste encore possible, même quand on a mal commencé sa vie — et vous obtenez un scénario particulièrement intelligent de la part de Tom Taylor. Il signe ici des débuts remarqués et remarquables sur le titre Detective Comics. D’autant que, côté dessin, Mikel Janin est en très grande forme : ses planches flirtent avec l’iconique, sans jamais donner l’impression d’en faire trop ou de chercher à épater la galerie. Je me doutais que ce premier volume serait une lecture agréable, mais pas à ce point. C’est vraiment un album à recommander les yeux fermés à tous ceux qui sont sensibles à l’univers du Dark Knight.
MÉTAMORPHES VOL. 2 : LOUVE STORY (CHEZ DRAKOO)
LES GUERRES SECRÈTES II : LE BEYONDER EN GOGUETTE
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SUPERMAN DARK PROPHECY TOME 1 : SUPERWOMAN
Il ne s’agit donc pas, à proprement parler, d’un relaunch ou d’une nouvelle série, mais bien de la continuation du titre Superman. Certes, on atteint ici un excellent point d’entrée pour de nouveaux lecteurs, d’où l’idée, chez Urban Comics, de lancer une série d’albums intitulée Dark Prophecy. Le scénario est confié à Joshua Williamson, qui introduit toute une série de nouveautés. À commencer par la relation naissante entre Jimmy Olsen et Silver Banshee, ou encore un nouveau Lex Luthor, désormais amnésique, qui semble sincèrement animé par une volonté de rédemption — et visiblement troublé à l’idée du mal qu’il a pu infliger par le passé. Les actions de Superman et des autres personnages à super-pouvoirs qui gravitent autour de lui sont désormais coordonnées par une sorte de cellule de supervision high-tech, conçue pour maximiser leur efficacité : être au bon endroit, au bon moment. Et il faut bien ça, car, comme nous vous l’avons déjà dit, le retour de Doomsday s’annonce particulièrement problématique. Ce dernier, fidèle à sa nature, revient après chaque défaite sous une nouvelle forme, enrichie des erreurs précédentes. Pire encore : une ancienne civilisation, autrefois victime de sa violence, débarque sur Terre pour le capturer — ou plutôt pour l’exploiter. Et la requête n’a rien d’amical : il s’agit clairement d’un ultimatum. Heureusement, Superman et Lois, qui forment plus que jamais un couple uni et redoutablement efficace, vont devoir affronter ensemble cette menace. Sous des costumes assez proches, les deux héros incarnent une nouvelle forme de synergie super-héroïque. Côté dessins, on est gâté : seuls des artistes de tout premier plan sont mobilisés, avec notamment l’excellente Laura Braga, et l’omniprésent — mais toujours convaincant — Dan Mora. Deux styles complémentaires qui confirment que, sur le plan graphique, DC Comics conserve peut-être une légère avance sur ses concurrents. Bref, un album à la fois très agréable et facilement accessible, même pour les lecteurs novices.
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LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : SEUL (L'AFFAIRE ROMAND)
Le podcast revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du premier tome de la série Mi-mouche intitulé Tu veux te battre ? Que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin de Carole Maurel et c’est publié aux éditions Dupuis
- La sortie de l’album Les héros du peuple sont immortels que l’on doit à Stéphane Oiry et aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Les poissons, eux, ne pleurent pas que l’on doit au scénario de Laurent Galandon, au dessin de Jean-Denis Pendanx et le tout est publié aux éditions Daniel Maghen
- La sortie de l’album Whisky que l’on doit au scénario de Bruno Duhamel, au dessin de David Ratte et c’est publié aux éditions Grand angle
- La sortie de l’album Blanche que l’on doit à Maëlle Reat, un album publié chez Glénat
- La réédition de Zaï zaï zaï zaï à l’occasion des 10 ans du titre que l’on doit à Fabcaro et qui est publié aux éditions 6 pieds sous terre
MOTORHEAD BACK FROM THE DEAD - LE METAL CHEZ PETIT À PETIT
Pour structurer au mieux cet album, c’est Fabrice Rinaudo qui s’est chargé du scénario, tandis que Samuel Degasne s’est occupé de toute la partie documentaire. L’album se divise en dix-sept chapitres, plus une introduction et une sorte d’épilogue touchant, dans lequel on retrouve Lemmy, accueilli par quelques-uns de ses collègues rockstars dans une sorte de bar céleste, au paradis des musiciens. Auparavant, on a droit à l’essentiel : la vie de Lemmy, bien sûr, sa rencontre avec Lars Ulrich et la manière dont Motörhead a influencé Metallica ; les nombreuses arrivées et départs dans un groupe en perpétuel mouvement, au gré des coups de gueule ou des recrutements de dernière minute ; les répétitions acharnées, les passages télévisés les plus divertissants — comme ce fameux moment sur TF1 où le groupe se retrouve face à Yves Mourousi et Marie-Laure Augry, alors duo vedette de l’info chez nous. C’est un parcours musical, mais surtout un parcours humain qui est ici mis en valeur, avec pour chaque chapitre un style graphique différent, porté par des dessinateurs qui, le plus souvent avec talent, cherchent à se fondre dans l’ambiance ou à coller au propos, pour offrir des planches aussi percutantes que possible. Parmi les contributions les plus originales, audacieuses ou tout simplement les plus réussies, citons Lionel Chouin, chargé de l’anniversaire de Lemmy, lorsque collègues et amis lui rendent hommage ; Arnaud Michel, capable de synthèse, de caricature, de produire des pages aussi crades que belles ; et bien entendu Christian Rosado, parfait pour les ambiances glauques façon polar. Sans oublier l’Italienne Letizia Cadonici, que l’on avait déjà repérée chez Petit à Petit et découverte chez Shockdom. En somme, cet album ne s’adresse pas seulement aux fans absolus de Motörhead — encore que, bien évidemment, ces derniers risquent d’y trouver un livre de chevet à lire et relire — mais aussi, et surtout, à celles et ceux qui ne connaissent pas vraiment cette légende du metal, et qui vont ici en découvrir presque toutes les facettes. Une bio réussie, c’est une bio qui raconte, contextualise, fait ressentir et suscite l’empathie. Sur tous ces points, c’est un carton plein.
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JUSTICE LEAGUE UNLIMITED TOME 1 L'ASCENSION D'INFERNO
Mark Waid orchestre le retour en grâce de la Justice League en élargissant le récit avec des personnages moins connus comme Air Wave, Star Sapphire, Black Lightning ou encore Dr. Occult. Le premier numéro installe une double dynamique : une mission de sauvetage de mineurs menée par Superman et Wonder Woman d’un côté, une enquête plus inquiétante — voire horrifique — de Batman et Blue Beetle sur des enlèvements d’enfants de l’autre. Au centre, Air Wave, néophyte dépassé, sert de point d’entrée émotionnel et narratif et se pose un vrai questionnement existentiel sur sa place dans l’équipe. Surtout que bon, il semble avoir de lourds secrets… L’introduction de la mystérieuse organisation Inferno ajoute une touche de mystère et de gigantisme, tandis que Dan Mora, avec son trait net, moderne et dynamique livre des planches d’une lisibilité exemplaire. Le second numéro bascule dans l’action pure, en mode "invasion de Paradémons en pleine jungle costaricaine". Là encore, l’équilibre entre personnages principaux et seconds couteaux est maîtrisé. Tandis que Wonder Woman et Mary Marvel déracinent littéralement un nid alien pour l’envoyer dans l’espace, Martian Manhunter et Dr. Occult découvrent un Paradémon intelligent, vestige oublié d’un plan de Darkseid, dont le désespoir tragique donne un relief inattendu à la menace. Ce twist permet aussi de révéler que le Martien n’est pas sorti indemne de l’événement Absolute Power, malgré son habituelle impassibilité. Waid parvient à faire exister ses personnages, à exploiter leurs dynamiques d’équipe et à faire affleurer des blessures plus profondes. Il les pousse aussi dans leur retranchements, comme lorsqu'il faut également s'occuper de la forêt amazonienne en flammes, là-aussi un plan diabolique de "Inferno" qui semble toujours garder un coup d'avance sur les héros. Globalement, Justice League Unlimited se présente donc comme une série ambitieuse et généreuse, portée par un duo créatif au sommet de sa forme. Le casting élargi et les enjeux multiples rappellent les grandes heures de la JLA, tout en ouvrant de nouvelles perspectives. Reste à espérer que les promesses esquissées au fil des pages tiendront dans la durée, et surtout à voir comment l'univers Absolute va trouver sa place dans toute cette architecture, car au final, on le sent, c'est aussi de cela dont il s'agira tôt ou tard.
(sortie la semaine prochaine)
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VENOM WAR : MORTELLE PROTECTION ET DEUX MINI SERIES BONUS
La seconde mini-série (Lethal Protectors) a pour personnage principal Silver Sable. Vous la connaissez peut-être comme mercenaire au service de l’État fictif de Symkarie. C’est une femme moderne, qui n’a pas peur de se salir les mains quand il le faut… mais dont le plus gros défaut est de ne pas être particulièrement loyale. Pour elle, la défense de sa nation passe avant tout par l’exécution des contrats qu’on lui confie. Ici, elle réunit une petite brochette d’hommes de main, parmi lesquels un personnage qu’on retrouve avec grand plaisir : le célèbre Puma, longtemps relégué au rang de personnage secondaire récurrent dans les pages de Spider-Man. La mission de ce groupe est aussi simple que décisive : empêcher que la contamination symbiote-zombie ne se répande à travers le monde. Pour cela, il leur faut sécuriser les eaux de l'océan, quitte à employer la manière forte — et à exploiter les capacités d’une femme aux pouvoirs soniques (vous le savez : c’est l’un des talons d’Achille des symbiotes). Il s’agit de Shriek, oh quelle surprise... Le scénario est signé Sabir Pirzada et le dessin Luca Maresca, un artiste italien dont nous suivons avec beaucoup de plaisir la progression continue chez Marvel… et que nous aurons d’ailleurs la joie d’accueillir à Nice le samedi 21 juin, chez les Fictionautes, pour une séance de dédicace. Très franchement, ne ratez pas ça. Bref : trois épisodes supplémentaires qui, certes, ne révolutionneront sans doute pas l’histoire des comics Marvel, mais qui ajoutent un souffle nouveau, une énergie brute et une complexité bienvenue à l’imposante architecture de Venom War. Si vous êtes allergique à la prolifération des symbiotes… laissez tomber. Mais si vous êtes sensible à cet univers, vous devez absolument ajouter ce titre à votre collection.
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BRZRKR BLOODLINES TOME 2 : UNUTE IMMORTEL ET LIBRE
LE GANT DE L'INFINI : L'OMNIBUS DE "INFINITY GAUNTLET" AVEC THANOS
Mais au-delà de la démesure cosmique, The Infinity Gauntlet est aussi une histoire de sacrifice et de rédemption. Car face à un Thanos devenu dieu, un seul être ose se dresser : Adam Warlock, figure messianique chère à Starlin, revenu du Monde de l’Âme pour restaurer l’équilibre. Son retour signe le renversement du pouvoir absolu, non par la force, mais par la sagesse, la foi, et une compréhension intime de son ennemi. Bref, cet omnibus regorge de scènes puissantes, chargées d’une émotion rare dans les comics de l’époque. Qui peut oublier le Surfer s’écrasant, épuisé, dans le sanctuaire du Doctor Strange, ou cette planche saisissante où Thor survole un Pacifique vidé de sa géographie : le Japon a disparu. Autant de visions d’un monde en déliquescence, écrasé par le caprice d’un dieu frustré. Et pourtant, à travers le tumulte, The Infinity Gauntlet conserve une forme de solennité tragique. Tout cela, rappelons-le, pour les beaux yeux de la Mort. Autour de Thanos, les traîtrises se multiplient. Ses alliés, loin d’être fidèles, guettent le moment où ils pourront s’emparer de son trône. Mephisto, démon lubrique et manipulateur, cherche à tirer profit du chaos. Nebula, que Thanos prétend avoir "sauvée", incarne une revanche familiale cinglante et malsaine. Le Gant suscite les convoitises, et sa toute-puissance ne garantit rien d’autre que l’isolement. Graphiquement, la série est portée par George Pérez, maître du détail et de la lisibilité dans l’excès, puis par Ron Lim, qui livre ici son chef-d’œuvre absolu. À eux deux, ils construisent un monument visuel à la gloire de l’univers Marvel, avec une fluidité narrative exemplaire, malgré le gigantisme du récit. Cette saga n’a rien à envier aux grandes tragédies antiques : elle parle de puissance, de solitude, de désir inassouvi et de chute inévitable. C’est d’ailleurs cette fresque cosmique, profondément humaine sous ses oripeaux divins, qui a inspiré la saga cinématographique du Marvel Cinematic Universe. L’ombre réadaptée de Infinity Gauntlet plane sur Avengers: Infinity War et Endgame, même si le propos y est simplifié, les motivations de Thanos édulcorées. L’essence demeure : la quête des gemmes, l’obsession du Titan, la lutte collective contre un destin implacable. Infinity Gauntlet demeure l’une des pierres angulaires des comics super-héroïques. Une œuvre dense, philosophique, explosive, et d’une ambition rarement égalée. À lire, à relire, à méditer. Dans cette version 2025 chez Panini (nous vous proposons la variant cover spéciale de l'éditeur), qui sera suivie des autres volets de la trilogie (War et Crusade), vous trouverez une multitude de séries annexes, principalement tous les numéros du mensuel Silver Surfer qui anticipe la catastrophe, mais aussi des épisodes de Hulk, Sleepwalker, Quasar... Dans le tumulte cosmique, certaines vérités – sur le pouvoir, l’amour, la perte – résonnent étrangement fort et sont toujours d'actualité. Plus que jamais.
WHAT IF ..? GALACTUS - NE ME DEMANDEZ PAS POURQUOI...
Impossible d’échapper à Galactus pendant ces vacances estivales de 2025. Il faut dire qu’un film longtemps attendu consacré aux Quatre Fant...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...