AGE OF X : Le renouveau mutant

La bonne nouvelle de la semaine, c'est peut être AGE OF X. Un nouveau départ pour toutes les séries mutantes? Il faut dire que l'univers X s'est bel et bien embourbé ces temps derniers, entre une désaffection du lectorat et des scénarii pas forcément exceptionnels. Personnellement, depuis Messiah Complex, je n'ai pris quasiment aucun plaisir à lire une histoire, je dis bien une seule, liée aux personnages classiques des X-men. Seule la partie graphique de la dernière mouture d'X-Force, et bien sur X-Factor, ont évité le naufrage total. Alors un grand redémarrage imminent aux States, c'est peut être aussi l'espoir qui renait. Tel le Phoenix?

En kiosque : SPIDERMAN 129 Souvenirs de Ben Reilly...


Mais qui était donc Ben Reilly? Pour la grande majorité des lecteurs de Spider-man, ce personnage n'a rien d'un grand inconnu. Nous savons (presque) tous qu'il s'agissait du clone de Peter Parker, crée par le fortement perturbé professeur Miles Warren. Qui d'ailleurs n'a pas seulement oeuvré à la création de Ben, mais a produit d'autres "petits frères" dont le premier d'entre eux, un certain Kaine, s'avéra vite déféctueux, au point d'entamer un lent processus de dégénérescence cellulaire. Aujourd'hui, dans une réalité arachnéennne post "Brand New Day", plus personne ne se souvient de l'identité de l'homme derrière le masque, sauf Kaine, apparemment. Le voici qui déboule à nouveau dans la vie de Peter, juste au moment où celui ci a déjà fort à faire avec un autre agité du bocal, Damon Ryder, le chef de travaux du défunt Ben Reilly (mort entre temps, vous ne le saviez donc pas?), qui depuis qu'il a tenté de combiner son Adn avec celui d'un dinosaure, a certes hérité de pouvoirs remarquables (super force ,entre autres) mais est devenu instable, voire déséquilibré. Il accuse d'ailleurs Ben d'être à l'origine du meurtre de toute sa petite famille (qui a péri dans un incendie). Vous pouvez comprendre sa réaction en face de Peter, le clone, la réplique parfaite. N'ayant pas, comme nous à l'époque, suivi avec intérêt la saga du clone justement, il n'est pas en mesure de faire la différence entre les deux, et est bien convaincu qu'il s'apprête enfin à se venger de Ben. Vous avez tous compris? Parfait, action!


Trois épisodes forment cette « saga complète » qui souffre d'un gros défaut : une sous exploitation évidente, une tension narrative potentiellement explosive mais résolue de la plus banale et expéditive des manières. Bref, un départ raté pour Guggenheim qui quitte par la même le titre Amazing Spider-man. Lorsque Ryder fait irruption dans la vie de Peter, qu'il accuse ce dernier d'être Ben Reilly, d'avoir commis les crimes cités plus haut, et tout cela devant la rédaction au complet de Front Line (Ben Urich en tête) ou devant Harry Osborn et les cousines de Parker, on se dit que notre héros va devoir se démasquer, bien malgré lui (Allo Méphisto? Ce ne serait pas possible de tout effacer à nouveau et de repartir sur de nouvelles bases?). Mais voilà, Deux ex Machina, Kaine sauve les meubles en ruant dans les brancards, transformant une douloureuse attente (Parker sur le point de se résoudre à l'impensable) en un bon gros pugilat stérile. Au bout du compte, tout le monde se porte bien. Les méchants prennent la fuite avant l'arrivée tardive de la Police, le secret de Spidey en est toujours un, et les lecteurs seront-ils assez bête pour croire qu'un fin limier comme Urich ne devrait pas avoir la puce à l'oreille, et enquêter?
Le mensuel se termine avec une quatrième ration d'AMS. Cette fois, Spidey et Deadpool doivent en découdre. Humour potache, lourd, blagues de collégiens attardés (un concours d'insultes sur la mère de l'antagoniste...), bref, on se demande si tout cela est bien sérieux. Aux dessins, un Eric Canete qui laisse planer le doute : petit génie ou grosse imposture? Son style cartoon/caricature se prête bien aux délires de Deadpool, mais peut dérouter, voire déranger, l'habituel lecteur d'aventures superhéroïque. A chacun son jugement. En tous les cas, ce numéro d'octobre ne restera pas dans les annales comme le meilleur de l'année...
 
Rating OOOOO

Sondage X-men : Les résultats

Retour donc à la normale, sur ce site. J'ai du effectuer un long et fastidieux déménagement, avec une connexion Internet qui n'a pas été rétablie tout de suite, ce qui est même un euphémisme. Au total, près de 25 jours sans pouvoir me connecter, sans oublier le temps necessaire à l'installation et aux prises de marque dans mon nouveau chez-moi.
Bref, le sondage sur les X-men est terminé.
Quelle surprise de voir que comme prévu, la saga du Black Phoenix s'est imposé assez facilement. Claremont remporte une palme d'or méritée. Derrière, vous avez choisi House of M/Decimation. Sans avoir été un chef d'oeuvre, cette saga a tout de même bien révolutionné la mautanité, et ouvert de nombreuses nouvelles perspectives qui se sentent encore sur les pages de nos comics d'aujourd'hui. Enfin l'Ere d'Apocalypse et X-Cutionner Song sont à égalité sur le podium. De bons moments quand on y repense, tout de même! Absolument rien pour Messiah Complex, la dernière publication en date. Faut-il en conclure que le sort des mutants n'interesse plus les lecteurs?

WOLVERINE NOIR (100% Marvel)


Que vaut vraiment la collection "Noir" de Marvel? Les avis sont partagés, et souvent le grief est le même : la sensation d'être floué, avec une énième présentation/revisitation d'un théme récurrent, à savoir rien de plus qu'un bon vieux et gros "What if" étalé sur 4 numéros. L'étiquette "noir" étant là juste pour ajouter une touche de crédibilité artistique. Le troisième volume publié en Vf par Panini concerne Wolverine, et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour ce qui est du dessin, il y a peu à critiquer. C.P.Smith propose des planches remarquables où les ombres et l'obscurité sont pratiquement des personnages à part entière, où la noirceur et le coté glauque de la ville prennent le lecteur aux tripes dès les premières cases. Pour le récit en lui même, nous avons droit à un Logan detective privé, et apparemment sans pouvoirs particuliers. Il n'a pas de griffes en adamantium qui jaillissent de ses poignets, mais il aime faire joujou avec tout ce qui possède une lame, et il sait s'en servir. Pour sauver son associé en affaire, qui disparait mystérieusement alors qu'il enquête sur le cas d'un certain Creed (Sabretooth dans l'univers Marvel classique, bien entendu), notre Wolverine "noir" va devoir se mettre en danger. Il faut dire qu'il a été recruté par une japonaise très distinguée, l'éthérée et l'élégante Mariko Yoshida, ce qui permet d'emblée de comprendre que le cast habituel du canadien tout terrain a été recyclée à la sauce "noir", ce qui se vérifie par la suite avec Yurikyo. Une combattante ninja free-lance qui n'a jamais froid aux yeux, qui débarque dans la vie de Logan pour lui prodiguer quelques conseils et lui rouler un patin, avant de disparaitre quelques secondes plus tard.



L'aspect bestial, animalesque de Logan est au centre du récit. Sans vous dévoiler toute l'intrigue et vous gâcher le plaisir de la lecture, il a eu un coup de foudre très jeune pour la jolie Rose, qui malheureusement n'aboutit sur rien de concret. Pire encore, c'est son domestique en quelque sorte, "Dog", tout en muscles et rien en finesse, qui recueillera les faveurs de la donzelle. Une déception amoureuse, une frustration de ce type, peut elle définitivement faire basculer un individu prédisposé à la violence? Oui, répond Stuart Moore, et c'est d'ailleurs ce qui expliquera, au chapître trois, les liens qui unissent Logan et son associé en affaire, qu'il protége et deteste en même temps. La façon dont le récit progresse, les indices laconiques et insaisissables que laissent les présences féminines de l'album, tout cela donne une sensation de claustrophobie rehaussée par les dessins de Smith, mais qui n'aboutit sur rien de sensationnel ou d'éclatant. Wolverine Noir est au fond un "noir" classique et appliqué, qui ouvre une très brève fenêtre sur ce qu'est Logan dans l'univers Marvel classique, le temps d'une reflexion sur ce qu'il pourrait être s'il était dominé totalement par des instinct bestiaux. Et qui se referme dans le nihilisme le plus complet, où la rédemption n'a guère de place, où les erreurs du passé marquent votre existence à jamais, où la patine de respectabilité n'attend que cet écho lointain des pêchés pour voler en eclat et laisser libre cours à la rage de la bête. Noir c'est noir, et sans espoir, pour Wolverine.

Rating : OOOOO

Spoiler Zone : AVENGERS 1 Le coup d'envoi de l'Heroic Age


Que l'âge des hèros commence. Le Dark Reign est achevé, Norman Osborn est tombé, et c'est Steve Rogers qui vient d'être nommé en charge de la coordinnation entre super héros, gouvernement, et services de contre espionnage. Tout un symbole, lourd de sens. C'est d'ailleurs lui qui va pouvoir recruter parmi ses alliés de toujours, pour constituer un nouveau team de vengeurs, qui n'aura pas vraiment le temps de chômer, cela dit au passage. La nouvelle équipe ne présente pas de surprises renversantes, du genre "ancien vilain reconverti dans la défense de la veuve et de l'orphelin" Tout juste est-on soulagé de revoir Clint Barton réendosser son traditionnel costume d'Oeil de Faucon, et Tony Stark enfin se rabibocher avec Steve. Certes, on devine que ce ne sera pas si simple, et Tony semble éprouver de légitimes scrupules, mais l'essentiel de la brouille est derrière eux : les héros sont de retour, que diable! La vraie nouveauté, c'est la présence de Maria Hill, qui va désormais être aux vengeurs ce que pouvait être aux Dark Avengers, une sorte de responsable des opérations, avec pouvoir décisionnel. A peine réunis, nos paladins de la justice se retrouvent nez à nez avec Kang, le voyageur du futur, qui pour une fois, affirme ne pas venir en ennemi (Thor lui a déjà balancé son marteau dans la figure, notons au passage, avant même ses explications). Il vient même quêmander l'aide de ses anciens ennemis pour préserver la Terre d'un danger inattendu... Ce seraient les fils, les rejetons de nos héros, qui la mettrait en grave péril! Depuis quand ont-ils une descendance? Pourquoi, comme par hasard, leurs fistons respectifs seraient-ils ensemble, pour un but commun? Il va falloir que Bendis nous explique tout cela très bientôt, car pour le moment, ça semble assez tiré par les cheveux, et pas si formidable, pour une grande première. On se croirait dans un numéro de "Mighty Avengers", le titre bancal et de trop, à mon humble avis, qui persévère encore à ce jour en Vf, pour ses dernières sorties, sur les pages de Marvel Heroes. Et ça n'est pas un compliment. Romita Jr assure la partie graphique avec plus d'attention, de précision, d'incisivité, qu'il ne l'a fait récemment sur "Punisher:The list", par exemple. Il faut dire que l'encrage de Klaus Janson y est pour quelque chose, au point qu'on a l'impression claire d'assister à une synergie totale entre les deux grands artistes. Qui malheureusement n'ont pas à produire une grande histoire, juste de banales retrouvailles entre super héros, qui laissent un arrière goût d'inachevé. Souhaitons que ces prochains mois parviennent à démentir cette impression.

Rating : OOOOO

BLACK ADAM : THE DARK AGE Sanglantes représailles chez DC


Vous aimez les personnages controversés, torturés, déchirés entre le mal et le bien, un pied dans chaque camp? BLACK ADAM est donc un de vos pupilles, si je ne m'abuse. Qui d'autre, en effet, pour assumer cette définition chez Dc comics, depuis son grand retour sur le devant de la scène à l'occasion d'Infinite Crisis. Suite à la longue maxi série 52, dont nous avons déjà parlé, Black Adam (autrefois Teth Adam, à l'ère egyptienne, avant une longue traversée du désert imposée par le mage Shazam qui avait emprisonné son âme des siècles durant) était (re)devenu maître absolu du pays nord africain de Kahndaq, au point d'en interdire l'accès fermement à tout intrus non expressément invité, sous peine de représailles sanglantes. Il avait d'ailleurs écartelé un terroriste en public pour illustrer son propos, ce qui avait choqué la communauté des héros bien pensants. Mais Black Adam est au fond un grand sentimental, au point qu'il est tombé sous le charme d'Adrianna Tomaz, une jeune vierge que le sinistre Intergang comptait lui offrir pour pouvoir commercer en ses contrées. S'il a refusé le cadeau, le grand puissant local a trouvé l'amour, et a bien vite épousé la demoiselle, lui conférant même des pouvoirs semblables au siens, la transformant ainsi en Isis, une demie déesse. Les deux époux sont partis ensuite à la recherche du frère d'Adrianna, entre temps vendu comme esclave, et sauvé in extremis par nos héros, avant d'être lui aussi magnifié et transfiguré en Osiris, investit de pouvoirs similaires à celui du beau frère. Mais le calme et la volupté ne durent jamais bien longtemps pour les super héros. Isis et Osiris furent sauvagement assassinés par les machinations d'Intergang, provoquant chez Adam une noire colère que rien ni personne ne put tarir. Il declara la guerre à l'humanité entière, et chercha la veangeance, plus que la justice, au point de trucider des millions de personnes, la plupart innocentes, durant une brève semaine de conflit, la 3° Guerre Mondiale (dénommée telle quelle par Dc comics), relatée dans 4 numéros spéciaux et aussi la maxi 52. C'est finalement Captain Marvel qui parvint à stopper l'horreur, privant Black Adam de son pouvoir et réussisssant à modifier le "mot de passe" qui permet la transformation de Teth Adam en son avatar surpuissant (les pouvoirs de Captain Marvel ont une source commune, issue de la magie de Shazam). Désormais, Black Adam n'est plus, et seul substiste son alter égo humain, Teth, motivé par une farouche détermination : ressusciter son épouse défunte, et recouvrer ses pouvoirs pour exercer de sanglantes représailles. Rien de moins que ça.


 
Peter Tomasi nous narre donc cette folle quête, où Teth/Black Adam doit composer avec sa propre mortalité. Pour être certain de ne pas être reconnu, et pouvoir rentrer à nouveau au Kanhdaq, il demande à un de ses fidèle de lui ravager le visage à coups de poings jusqu'à ce qu'il soit tellement tuméfié qu'il en devienne méconnaissable : un masque pouvait suffire, mais Adam ne fait pas les choses à moitié, et on le soupçonne d'avoir un petit coté masochiste. Une fois retrouvé les restes de la dépouille de sa bien aimée, il tente de l'immerger dans le puits de Lazare, mais le sortilège ne fontionnera pas complétement tant qu'il n'aura pas mis la main sur les différentes parties de l'amulète qu'il lui avait confiée, et qui ont été volontairement égarées aux quatre coins du globe. En cours de route, Black Adam retrouve un moyen de recouvrer momentanément ses pouvoirs, même sans "mot de passe", et ce grâce au Docteur Light, expert en fourberies . Le hic, c'est qu'à chaque fois qu'il fait usage de cette possibilité alternative, l'essence vitale d'Isis perd encore un peu de sa substance, et qu'il va donc devoir en user avec parsimonie, s'il veut un jour retrouver sa belle épouse. Inutile de préciser que cet histoire poignante n'est pas franchement de tout repos, ni même une happy end convenue. On reste en haleine une grande partie du temps, et Doug Mahnke a suffisament de talent pour rendre des planches en grande partie très soignées, où la detresse et la résolution de Black Adam transfigure celui qui passe constamment du statut de grand vilain de l'univers Dc à celui de héros incompris et tourmenté. Nous aurions peut être pu avoir droit à ce petit bijou du mainstream Dc si Panini avait rencontré le succès escompté avec la maxi série 52, mais déjà que les derniers numéros de la revue ont été publié une fois tous les deux mois, au lieu du rythme mensuel de départ, il ne fallait pas non plus rêver. Du coup, les fans de la Distinguée Concurrence peuvent se mordre les doigts : le Tpb atteint déjà la cinquantaine d'euros sur Amazon...
Rating : OOOOO

En kiosque : MARVEL SAGA 6 Le Punisher contre une armée de vilains de série B


Revoici le Punisher, dans une aventure complète qu'il aurait fallu lire avant le "one-shot" The List sorti en début de mois. Mais en bons lecteurs impatients que nous sommes, nous ne l'avons pas fait, et nous nous sommes donc gâchés une partie du plaisir. Qu'à cela ne tienne, voici venir un numéro de Marvel Saga avec une "Dead End" en 5 parties, suivi d'un épilogue sous forme du premier Annual de la série de Remender. Le Punisher, toujours armé d'un sac à malices contenant toutes sortes d'objets chipés utilisés d'habitude par d'autres héros marvelliens (ici même un gant répulseur d'Iron Man!) et agrandis à coup de particules Pym, est encore épaulé dans sa lutte contre la criminalité par celui qui s'avérera être le fils de Jigsaw lui même. Puisque Norman Osborn a chargé The Hood de mettre un terme aux agissements de Frank Castle, le nouveau roi de la pègre, qui bénéficie de la magie noire de Dormammu, dont il tire ses pouvoirs, réssuscite toute une kiryelle de super vilains de bas étages, que le Punisher ou Scourge avait trucidé au fil de leurs carrières respectives. La Mouche, Firebrand, Basilic, que du lourd, voire du lourdeau. Revenir d'entre les morts ne rend pas plus intelligents, c'est pourquoi cet aréopage de ratés n'a guère de chance de parvenir à ses fins. Mais là n'est pas l'essentiel : The Hood a aussi ramené de l'au delà Microchip, le partner historique du Punisher, informaticien de génie, que les nostalgiques de l'ère Mike Baron regrettent encore (moi le premier...). Et celui ci est définitivement passé du coté obscur, à cause de la promesse qui lui a été faite, de ranimer également son propre fils. Pire encore... et là attention spoiler énorme pour ceux qui n'ont pas encore lu... The Hood ramène à la vie la famille de Frank Castle, femme et enfants, pour s'assurer la capitulation du justicier. Qui ne va pas prendre bien la chose, mais alors pas du tout. Au point que sa réaction est assez choquante et inattendue, comme s'il avait fini par comprendre que son parcours si violent lui excluait, à priori, tout espoir de rédemption, même lorsque celle ci se présente de manière aussi impromptue. Tan Heng Huat illustre le tout, avec de grosses lacunes évidentes dès qu'il s'agit de présenter correctement les traits des personnages, qui ne dégagent aucune expressivité particulière, hormi une stupeur béate ou une agressivité vite expédiée. Beurk.


Remender, je ne t'aime pas. Mais alors pas du tout. Sans remettre en cause ses choix scénaristiques (il y a quand même de bonnes choses et l'envie de faire évoluer le statut-quo) j'ai le sentiment que c'est sa vision du Punisher, de la place qu'il occupe au sein du cosmos Marvel, de sa charge allégorique, qu'il n' a pas su appréhender. Sans recourir à l'humour décapant à la Ennis, sans plonger dans la noirceur et la gravité de certains runs typiquement urbains qui ont fait la gloire du personnage, Remender hésite et fourre un peu de tout : une pincée caustique, des super héros en pagaille, un Punisher dramatique et dans le même temps hautement improbable (les particules Pym...), et bien sur, une bonne dose de décisions chocs, comme pour dire "Vous avez vu, moi j'ose, et encore ce n'est pas fini!". Une surrenchère qui va aboutir au FrankenCastle dont vous avez déjà surement entendu parler sur le net, et qui franchement, ne m'a pas convaincu du tout. Et je ne parle pas, vous aurez noté, de l'annual qui clot ce numéro de Marvel Saga. Complétement idiot, dessiné avec ses pieds par un Jason Pearson brouillon, on y voit juste un Spidey de passage, dans le rôle du bouffon de service, pour une histoire sans queue ni tête, simplement ratée. Et c'est vraiment dommage, car le postulat de départ (Castle sait désormais que même sa famille le condamnerait pour ce qu'il est devenu, l'excluant de toute rédemption possible) méritait mieux que cette série brouillonne, qui ne brille pas par son intelligence. Nous sommes loin, très loin, du Punisher à son sommet.

Rating : OOOOO

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...