Urban Comics propose, en ce mois de janvier, de revenir sur une saga importante de l'univers Dc pré New 52 : Identity Crisis. Un récit qui a divisé les lecteurs, mais qui a aussi donné un sacré coup de pied dans le derrière à la Justice League, et mis définitivement fin à une ère, chez le Distinguée Concurrence, souvent accusée de naïveté ou d'angélisme excessif. Là, nous en sommes très loin, et l'univers Dc n'a jamais paru si sombre et grinçant. Petit rappel des faits, avant de vous décider pour un achat.
Il est un fait avéré que le nombre des lecteurs récurrents de DC était bien plus faible, dans nos contrées, que celui des lecteurs ayant opté pour Marvel. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette différence, dont entres autres la méconnaissance de tout cet univers super héroïque, parfois confus ou redondant, jugé par certains plus manichéen et infantile que son concurrent, et de toutes façons mal traduit et publié en France depuis de trop longues années. Depuis l'an dernier, Urban Comics est arrivé, et beaucoup ont pensé aller voir ce qui se passe dans l'autre paroisse. Tous les indécis qui ne savent pas trop sur quel pied danser seront récompensés avec ce magnifique récit du nom d’Identity Crisis. On peut raisonnablement affirmer que cette histoire a eu autant d’impact sur l’univers DC, que Avengers :Disassembled en a eu chez Marvel ; à savoir le point de départ d’une nouvelle ère, avec des ramifications profondes qui vont en douceur (ou pas d’ailleurs) et sur la distance, changer la donne dans la communauté des encapés. Le pitch est assez cru, et très intéressant. Dès les premières cases, nous nous retrouvons dans l’intimité d’un des héros de seconde zone souvent délaissé et considéré comme un simple pitre inoffensif, Ralph Dibny alias Extensiman. Ce dernier confie à une de ses partenaires de ronde tout son amour pour Sue, son épouse (tiens, chez Marvel aussi le héros élastique en chef a une femme prénommée Sue…) avant que son beeper d’urgence ne le prévienne d’une catastrophe qui vient de se produire : la dulcinée en question vient d’être retrouvée assassinée chez elle, le corps en grande partie carbonisé, sans qu’aucun indice (effraction, trace adn…) ne puisse véritablement révéler l’identité du criminel. Ralph est bien entendu au 36 ème dessous, et toute la communauté héroïque rend un hommage vibrant et émouvant à la défunte, avant de partir en chasse, et de tenter de capturer tous les suspects possibles, c'est-à-dire ceux dont les pouvoirs correspondent au modus operandi apparent du meurtre. Tous, sauf sept amis liés par l’expérience et l’appartenance historique à la JLA (les Vengeurs de DC) qui semblent avoir une idée bien plus précise sur l’identité de l’homme à retrouver : le Docteur Light. Et pour cause…
