COVER STORY (11) : IRON MAN / WAR MACHINE

Tony Stark a déjà eu une vie bien remplie. Il a affronté bien des épreuves, et en est toujours sorti grandi. Même la mort! Car oui, notre play-boy milliardaire des comics a déjà rendu l'âme, avant bien entendu une résurrection salvatrice pour Marvel. Ce petit miracle de la vie est du à Len Kaminski, auteur du story-arc intitulé War machine et qui est disponible en Vo dans un pavé éponyme regroupant une grosse dizaine d'épisodes de Iron Man, soit 320 pages ( numéros 280/291). A l'époque, le corps de Tony est rongé par un virus techno organique et pour le sauver, ses amis scientifiques décident de le cryogéniser. Personne n'est au courant, pas même son plus fidèle ami, Jim Rhodes, le black à tout faire, qui à l'époque était encore un des protagonistes absolus de la série. Ce dernier est nommé directeur de la multinationale Stark, et il endosse à nouveau l'armure du vengeur de fer, modifiée cependant : cette fois de couleur gris métallisé, truffée d'armes à feu particulièrement puissantes. Ce sera donc la nouvelle "War machine", la machine de guerre, qui succédera provisoirement à la classique armure sang et or. Mais Stark reviendra vite à la vie (un gros trimestre d'absence aux States, pas plus) encore que longuement handicapé et soumis à un traitement intensif de rééducation (durant lequel il finira bien sur par séduire sa kiné, cela va sans dire). Toute cette période de l'histoire de la série a finalement déjà beaucoup vieilli, surtout au regard de l'évolution actuelle du personnage. Toutefois cela reste un événement majeur pour les relations entre Starck et son laquais/best friend puisque de ce jour, plus rien ne pourra être comme avant. Ils vont se fâcher pendant plusieurs années. Kevin Hopgood crayonne le tout avec ses traits brouillons et parfois approximatifs, mais qui au final se laissent regarder, sans génie, certes. A conseiller aux fans nostalgiques d'Iron Man qui n'ont pas conservé soigneusement leurs Strange de l'époque. Amazon.fr, comme d'habitude, saura vous combler!








INVINCIBLE TOME 1 : AFFAIRES DE FAMILLE

Le contenu :
Mark Grayson est un adolescent qui n'a qu'une seule hâte : que ses super-pouvoirs se manifestent. Il faut dire que quand on a comme paternel le plus grand héros de la planète (Omni-Man), une sorte de Superman invincible, l'impatience est légitime. Un jour qu'il vide les poubelles au fast-food où il gagne son argent de poche, Mark comprend que ça y est, le voici entré dans l'âge adulte. Du coup, il va lui falloir se trouver un costume, et un nom de code, pour entamer dignement sa nouvelle carrière. Après une dispute dans les couloirs de l'école, et un sermon du proviseur, c'est justement l'adjectif Invincible qui est retenu. Dès ses premiers exploits, notre le jeune novice rencontre d'autres semblables, eux aussi dotés de dons exceptionnels, et qui forment un groupe, l'équipe J (avec notamment la belle Atom Eve). Les événements semblent aussi s'accélérer : des élèves du lycée sont enlevés, et transformés en bombes humaines prêtes à exploser dans de grands centres commerciaux. En parallèle, Mark et son père commencent à patrouiller ensemble, et la transmission du savoir de l'aîné devient une façon de renforcer les liens entre les deux surhommes. Kirkman place ses billes avec intelligence, et nous suivons sans conditions.




Notre avis:
Je n'avais jamais, jusque ici, évoqué cette série de Robert Kirkman, publiée en Vf chez Delcourt. Je tâche donc de réparer mon oubli, en vous incitant très fortement, si vous ne l'avez pas encore déjà fait, a vous pencher sur ce titre. On pourrait, au premier abord, pointer du doigt un manque de caractérisation et une tendance à aller très (trop) vite de l'avant, en gardant une vision sommaire de ce qu'est un vrai titre super-héroïque. Mais c'est justement ce qui fait le charme de Invincible : c'est frais, pétillant, clair, sans grande prétention philosophique si ce n'est de divertir sainement, avec un récit qui peu à peu devient bien plus malin que tout ce qu'on pouvait supposer au départ. Les dessins aussi ont les mêmes qualités et défauts. Cory Walker garde un trait ultra propre et mécanique, ne s'embarrasse pas de fioritures avec les fonds de case, mais il crée un univers graphique attachant, magnifié par des couleurs claires qui suintent la positivité. Son style évoque d'emblée celui de Mike Mignola, onomatopées comprises. Invincible est un titre qui peut séduire tous les types de public : les jeunes nouveaux qui cherchent un comic-book accessible et qui ne nécessite aucune connaissance particulière, ou le vieux lecteur ronchon qui souhaite lire autre chose que les aventures en spandex signées Dc ou Marvel. C'est tout un monde qui déboule dans ce tome 1, un univers à découvrir album après album, pour un succès qui ne s'est jamais démenti depuis. 







JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #1 : LA REVIEW

Le nouveau titre consacré à la Justice League of America repose avant tout sur un duo d'auteur scintillant. Inutile de présenter le scénariste Geoff Johns, qui est le grand architecte de l'univers Dc depuis près d'une décennie, et transforme en or à peu près tout ce qu'il approche. Aux dessins, David Finch, avec son trait méticuleux et spectaculaire, est un des artistes les plus acclamés par les fans. Avec une telle doublette, la nouvelle équipe mise en place par les forces gouvernementales américaines, pour éventuellement contrer et maîtriser la Justice League et ses poids lourds, peut dormir sur ses deux oreilles. Les hautes sphères de l'Etat ont bien compris que la prolifération des êtres aux super-pouvoirs constitue une nouvelle menace à prendre au sérieux, au même titre que des armes surpuissantes et en libre circulation. Mieux vaut donc avoir sa propre équipe à disposition. A défaut de recruter les plus nobles, les plus forts, pourquoi ne pas associer les plus dangereux? Le colonel Trevor est réticent et rechigne à être de la partie, mais les arguments qu'on lui opposent semble être convaincant. C'est drôle, parce que la goutte qui fait déborder le vase et tiquer le gouvernement, c'est ces clichés volés de Superman et Wonder Woman en train de se rouler un patin. Comme si une love-story, avec une rupture possible, ou pire encore une progéniture, entre ces deux-là, était ce qui pouvait se produire de pire dans le monde. Du coup voilà une nouvelle formation qui va naître, et nous assistons un à un à l'entrée en scène des personnages du team, dont feront partie entre autres Catwoman (pour conter Batman qu'elle connaît très bien), Green Arrow (bien mal en point dès ce premier épisode), Speed, Katana, Martian Manhunter, Hawkman... Johns veut nous vendre là une JLA badass et qui cogne avant de poser les questions. C'est forcément efficace et rythmé, à défaut d'être très subtil dans les détails. Nous lisons une entrée en matière assez classique dans la forme et le fond, mais mise en image avec énergie et qui promet de belles grosses batailles rangées et de l'adrénaline chaque mois. Aucune chance que cela ne devienne le titre le plus subtil des New 52, mais pour ce qui est d'être une colossale machine à vendre et à faire des étincelles, il se pourrait bien que l'objectif soit vite atteint. 

Il existe une variant cover pour chacun des états américains. Seule la couleur du drapeau central de couverture change, selon l'emblème de l'état représenté. Vous saurez deviner quelle cover j'ai choisi pour cette review? 


MARVEL UNIVERSE 6 : THANOS

Le contenu:
Thanos est de retour chez Panini, avec de vieux épisodes datant de 2004, issus d'une on-going avortée. Le Titan se rend dans le système de l'Orée, afin de se faire transporter ensuite dans les prisons du Kyln, où sont détenus les plus grands criminels de l'univers, dans des conditions de sécurité qui ne leur laissent guère de chance d'en réchapper. Abandonné par son amante la Mort, qui lui reproche de n'avoir pas véritablement saisi ses aspirations et ses besoins profonds (dans ce qui est une des meilleures scènes de cette parution), et donc de ne pas connaître le sens premier du mot amour, Thanos est dans une phase de réflexion, et sa légendaire méchanceté semble être un tantinet tempérée. Au point même qu'on pourrait le croire en pleine reconversion, prêt à devenir un héros. Au Kyln, la situation est explosive, avec ou sans le grand vilain cosmique. La proximité de la mort amène certains détenus à un regain de foi, surtout qu'une certaine Créatrice, elle aussi en détention, n'en finit plus de faire des émules. Il semblerait en fait qu'il s'agisse d'une incarnation du Beyonder, sur la piste duquel se trouve Gladiator, le chef de la garde impériale Shi-Ar, mais aussi Star-Lord, bien malgré lui. Les deux derniers épisodes de l'album sont eux consacrés au face à face entre Thanos et le premier héraut de Galactus, Le déchu, qui est de retour et semble décidé à se venger de son créateur, lui même actuellement dans un état de faiblesse passager qui lui sera probablement fatal. Heureusement que Thanos est là pour lui sauver la mise. 

Notre avis :
A l'époque Panini n'avait pas jugé bon de proposer ces six épisodes en vf. L'excuse était que la qualité de ces derniers n'était pas déterminante, et que nous pouvions facilement faire l'impasse. Le fait est qu'ils avaient raison. Keith Giffen signe là ses premiers travaux "cosmiques" pour Marvel, avant que la longue saga Annihilation ne pointe le bout de son nez. On sent bien qu'il s'agit pour lui, avant tout, de palier au départ de Jim Starlin, qui a laissé la série Thanos en chantier après des désaccords avec les pontes de Marvel. Du coup, on sent comme un parfum de flottement, renforcé par la mauvaise idée, selon moi, d'atténuer le coté cruel de Thanos. Quand c'est Starlin qui s'y colle, avec son aisance et sa maîtrise métaphysique du personnage, ça peut passer et donner de belles choses. Ici Giffen force un peu les choses en attendant de trouver le ton juste, et il ne tape pas toujours dans le mille. Aux dessins, Ron Lim rend une copie présentable, surtout pour un comic-book grand public de ce type. Mais l'encrage d'Al Milgrom ne lui sied pas trop, et simplifie parfois trop des crayonnés plus ambitieux que le résultat final. Reste un numéro de Marvel Universe pas déplaisant, mais sans grand intérêt véritable, avec un Thanos loin d'être la menace solennelle que nous adorons, dans un rôle mineur à contre-emploi. Les fans hardcore achèteront, les autres peuvent s'en passer sans trop de regrets. 


NOVA #1 : LA REVIEW

Abnett et Lanning sont partis, un cycle se termine, un autre doit fatalement s'ouvrir. Embarquons donc tous ensemble avec le renouveau cosmique, et une nouvelle série régulière consacrée à Nova. Après les superbes couvertures et une jolie preview, on était en droit de s'attendre à un véritable feu d'artifice. Passé le sentiment d'inconfort (où sommes nous, et avec qui?) des toutes premières pages, ce premier numéro remplit sa mission avec aisance. Du vrai bon comic-book comme on le souhaitait, ne boudons pas notre plaisir. Au menu donc, un père et son fils, la famille Alexander (composée aussi de la mère, et de la petite soeur). Le paternel est un vrai loser, qui se contente d'une modeste place d'homme à toute faire (y compris nettoyer les toilettes) au lycée du coin (un vrai trou perdu au fonds de l'Amérique) que fréquente aussi Sam, le fiston. Jesse boit, et traîne une dépression latente qui n'en fait certainement pas le père idéal. Il a la tête truffée d'histoires à dormir debout, qu'il compte à ses enfants pour les endormir : autrefois, il sillonnait l'espace affilié au corps des Nova, pour secourir la galaxie en danger, en compagnie d'autres gardiens cosmiques et d'entités comme Gamora et Rocket Raccon. Un raton-laveur qui parle, dans l'espace. Inutile de préciser que la crédibilité de ses dires est sujette à caution, d'autant plus que trop toucher la bouteille n'arrange rien au problème. Avec la figure de Sam, petit gars paumé qui subit les errements familiaux et une certaine hostilité à l'école, Loeb présente un cadre de vie qui lorgne du coté des séries Ultimate (Spider-Man) et va forcément faire du jeune public un coeur de cible sensible. Mis comme c'est bien écrit, avec brio, et humour, les autres vont vite adhérer aussi. Il a aussi une botte secrète : les dessins de son compère, Ed McGuinness, qui de son trait explosif, truculent, parfois cartoony et toujours chargé de mouvement, rend une copie à la limite de l'extase, qui ravira les inconditionnels de son style. Nova est frais comme un Pepsi qui sort du frigo, et on entend les bulles qui crépitent à des centaines de mètres de distance. Potentiellement un hit, une série incontournable, il se termine, pour le grand début, par un cliffhanger qui nous promet de l'aventure, des étoiles plein les yeux, et une légende qui se perpétue. Nova, le titre qui vous donne la pêche en une vingtaine de pages, lisez-le!


SECRET AVENGERS #1 : LA REVIEW

Je suis comme vous, à chaque fois qu'un film produit par les studios Marvel, où mettant en scène un de ces héros aux costumes bariolés sort au cinéma, je me précipite en salle pour le voir. Il n'empêche : l'impact du cinéma sur nos comic-books de papier reste à mon sens globalement négatif. Avec Secret Avengers, qui redémarre au numéro 1 dans le cadre de l'opération Marvel Now!, j'ai encore de quoi pester. Tout d'abord le cast. On trouve dans cette "nouvelle équipe" le fils de Nick Fury, qui porte désormais le patronyme de son père. Introduit dans la continuity comme un cheveu sur la soupe, il n'est là que pour justifier la présence d'un Fury black et bandeau sur l'oeil sur grand écran, rien d'autre. L'agent Coulson, ensuite, qui est dans le nouveau titre celui qui est chargé de recruter les nouveaux membres du team. Je n'ai jamais compris pourquoi tant de fans tissent ses louanges : il s'agit d'un personnage passe-partout, assez lisse et superficiel, sans aucune aspérité ni potentiel réel à développer. Le voici implanté désormais dans nos lectures, sans que jamais sa présence ne soit absolument requise. 
Pour l'histoire, autrement? Une énième mission barbouze, en Hongrie ce coup-ci, pour stopper un trafiquant d'armes versé dans les arts occultes, et qui compte monnayer sa technique de téléportation aux terroristes d'Al Qaeda. C'est la raison pour laquelle le Shield a fait appel à Clint Barton et la Veuve Noire, qui sur le terrain vont faire équipe avec Nick Fury, le nouveau Nick, cinéma oblige. Nos héros ont reçu un implant particulier : des nano-particules qui effacent le souvenir de leur implication, en cas de déroute ou de gros pépin durant leur mission. Très efficace et prévoyant, car Hawkeye est salement touché à la poitrine, et subi l'interrogatoire musclé et douloureux de son geôlier, qui aimerait bien savoir ce qu'il fait là, et pourquoi. La Veuve pourra t-elle intervenir à temps et sauver son camarade? Je ne veux pas être méchant avec Nick Spencer, mais j'ai déjà lu ce genre de truc des dizaines de fois ces dernières années, alors je m'attends à plus d'originalité dans les prochains mois. Saluons tout de même le travail sérieux et appliqué d'un Luke Ross en grande forme, qui met le tout en images avec talent. Du coup Secret Avengers est loin d'être un mauvais titre, mais il n'entre juste pas dans mes cordes et dans mes attentes du moment. 


LES BREVES AVENTURES DU MINI SUPERMAN DE 1958

Grâce à nos amis de Comicbookressources.com, nous allons aujourd'hui faire la connaissance d'un des super-pouvoirs les plus surprenants, et pour ne pas dire absurde, que Superman aie jamais manifesté. Tout cela remonte à Superman 125, en 1958.
Jerry Coleman, Wayne Boring, et Stan Kaye écrivent cette histoire, où tout commence par un tremblement de Terre à Metropolis, que notre héros règle en vitesse, avant qu'il ne découvre un astronef...


Les pouvoirs de Superman semblent être affectés par l'explosion de l'aéronef, et mis à part son invulnérabilité, il n'y a plus grand chose qui fonctionne. Cela dit, des rayons lui sortent des mains, et ça, c'est nouveau!


Surprise! En fait, Superman devient capable de projeter une version miniature de lui même, qui elle détient tous ses pouvoirs originaux. Du coup, c'est le petit gars qui va devoir passer à l'action, pendant que l'original regarde...


Comble de l'histoire, Superman finit par se sentir inutile, voire même jaloux de la réplique miniature, qui fait tout le boulot, pendant que lui n'est plus capable de grand chose de bien.


Comment tout cela va t-il se terminer? Et bien c'est assez triste, mais notre grand héros ne va pas hésiter à sacrifier son petit compagnon en l'envoyant contre un boulet de kryptonite, à une mort certaine. Une manière comme une autre de se débarrasser d'un rival qui lui faisait de l'ombre? Après la mort de l'avatar, Superman retrouve ses pouvoirs, et son statut. Mais sa décision finale n'est pas jolie jolie. Jaloux!!!


PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...