THE ART OF MIKE MIGNOLA (MARVEL FANFARE #34)

Aujourd'hui, nous remontons le temps jusqu'en 1986, et le numéro 34 de Marvel Fanfare. A l'intérieur, nous trouvons un portfolio des plus réussis, réalisé par le grand Mike Mignola. Au menu, des vilains de l'univers Marvel, et pas des moindres, du Baron Zemo à Kang le Conquérant, de Dormammu à Kraven le Chasseur. Mignola est un des grands maîtres du trait clair obscur, ses silhouettes savent êtres massives, âpres et froides, tout en dégageant une sensation de puissance et de dynamisme évident.  Il a déjà remporté huit fois un Eisner Award, à plusieurs reprises pour ses capacités de scénariste/dessinateur. Parmi ses oeuvres significatives, citons en vrac Hellboy, l'Odyssée Cosmique avec Starlin, pour Dc, Wolverine Jungle Saga pour Marvel, des numéros de Hulk, ou encore une Bd humoristique, l'Homme à la tête de vis, récompensée en 2003. Voici donc les quelques pages offertes aux lecteurs de Marvel Fanfare, voilà presque trente ans. Pas une ride!







ANARCHY COMICS : 224 PAGES D'ANARCHIE INTERNATIONALE (EDITIONS STARA)

Quittons un instant les super-héros pour s'en aller lire 224 pages d'anarchie internationale. Le tout aux éditions Stara, qui présentent en ce joli mois de juin une intégrale fort intelligente et frondeuse, à savoir les quatre numéros d'Anarchy Comics, comic-book subversif et hautement cahotique, publié entre 1978 et 1986 à San Francisco. Dès le titre, le ton est donné. C'est l'anarchie qui trône au centre des débats. Mais l'anarchie, de quoi s'agit-il, quels en sont les lignes directrices, les idées, les objectifs? Ne serait-ce pas plutôt un souffle de révolte, une explosion protéiforme et succulente, mis en images par une flopée d'artistes du monde entier, chacun contribuant avec une planche, ou quatre, pour une expérimentation formelle passionnante? Si cette anarchie là apparaît aux yeux de tous comme le refus de l'Etat et des ordres établis, elle dévie bien vite vers une attaque au vitriol contre les standards dominants, contre cette culture prête à mâcher et à être digérée, qui standardise les produits et les propositions artistiques. Parfois la violence est présente, sous-jacente ou clairement exprimée, mais le plus souvent c'est derrière le voile du sarcasme, de la démystification que s'expriment les auteurs présents dans ce volume. La politique n'est finalement qu'un des sujets abordés, et loin d'être l'axe autour duquel se déploie toute la méthode d'Anarchy Comics. C'est également la morale bourgeoise, ses habitudes, sa vision étriquée de la culture, qui sont mis à mal de toutes les manières possibles. Ce phénomène est d'autant plus visible que passent les numéros et les années. Né dans les années 70, le comic-book américain aux quatre parutions meurt une petite dizaine d'année plus tard, dans un climat différent, à un moment où les utopies agonisent, ou sont déjà mortes depuis belle lurette. Anarchy Comics est un pont savant et éloquent entre les velléités anarchistes initiales, et le triomphe d'un certain élitisme background, qui ne s'exprime que pour mieux clamer ses envies de liberté. 

La forme est ainsi fort variable. Nous pouvons lire de véritables pages historiques, qui retracent certains pans de l'histoire, non sans une pointe d'idéologie qu'il faut bien sur admettre et accepter. C'est le cas par exemple avec des excursus sur l'anarchiste russe Nestor Makhno, ou encore au sujet de la guerre civile en Espagne, vue des airs, ou du parcours de Buenaventura Durruti. Nous trouvons des strips brefs et cocasses, absurdes ou militants. Des séries à suivre, comme celle d'Epistolier, qui retrace La liberté à travers les âges. Des planches d'inspiration punk, des analyses sociétales qui ne dépareilleraient pas aujourd'hui, et qui fleurent bon la décroissance, le refus des pouvoirs économiques qui étranglent les peuples. Jay Kinney est le maître d'oeuvre de ce projet qui reçoit des contributions du monde entier. Il signe lui même quelques unes des pages les plus drôles ou pertinentes, comme une longue histoire en collaboration avec Paul Mavrides, qui contient en son sein une délicieuse parodie d'Archie (le célèbre comic-book) où le protagoniste est rebaptisé, évidemment, Anarchie. Les éditions Stara sortent donc cette intégrale dans un agréable format souple, dont l'esthétique (la dernière de couverture) fait écho au travail des Sex Pistols, Anarchy in the U.K. Les bonus, les intervenants, ne manquent pas. Les introductions et autres préambules permettent de mieux comprendre ce que l'on s'apprête à lire, et offrent un éclairage savant sur des pages qui peuvent dérouter, interroger, mais qui laissent rarement indifférent. Une très bonne surprise que cet ouvrage agrémenté de pages inédites, qui en ravira plus d'un, à commencer par ceux qui font de la philosophie d'Alan Moore une pensée magique. Le bonhomme a une très haute considération d'Anarchy Comics, dont il est un des plus grands nostalgiques. 



Anarchy Comics, disponible sur Amazon ici

LE CANCER DE FOGGY NELSON

Les lecteurs de Daredevil le savent. Le meilleur ami et associé de Matt Mudock, Foggy Nelson, est atteint d'un cancer. Plus précisément le sarcome d'Ewing, une affection rare contre laquelle il se bat avec courage. Il s'agit d'un sujet grave et périlleux pour plusieurs raisons. Tout d'abord, par la douleur et le chagrin que cette maladie provoque chaque jour, les ravages qu'elle occasionne dans les vies et les familles des lecteurs, qui à un moment de leurs existences risquent de se reconnaître en Foggy, ou en Matt (la souffrance des proches). Aborder cette tranche d'intimité est comme marcher sur des oeufs, au moindre faux pas on risque de provoquer une catastrophe, et il faut faire preuve d'une subtilité narrative remarquable. Mais c'est aussi difficile, car comment faire admettre, dans un univers fictif où les surhommes volent et fréquentent des aliens venus du fin fond du cosmos; où Reed Richards, Tony Stark, et des tas d'autres savants réalisent des prouesses médicales et technologiques, qu'aucun de ces paladins de la justice et du bon droit ne soit à ce jour parvenu à une avancée significative dans le domaine de la recherche contre le cancer, au point de trouver une cure, ou tout du moins des soins palliatifs propres à minimiser l'impact de ce fléau? C'est pourtant bien là la cruelle réalité. Chez Marvel, dans nos comics, tout est possible, y compris les résurrections récurrentes de personnages aimés des lecteurs, mais pour ce qui est de soigner les malades, l'allégeance à ce qui se produit dans notre monde réel est obligatoire, sous peine de voir s'effondrer ce qui reste de la crédibilité de ces histoires. Du coup le cancer est un peu tabou, comme le Sida, par exemple. On en parle parfois, il n'est pas totalement absent, mais par rapport à l'incidence qu'il a dans notre "real life" ça reste un phénomène très marginal, sur lequel les auteurs ne s'étendent guère. Jusque là, la mort la plus poignante et significative reste celle du grand Captain Marvel, sous la plume de Jim Starlin. Nanti du pouvoir cosmique, et d'un courage inébranlable, ce héros de légende a pourtant été vaincu par la maladie, et s'est éteint paisiblement dans un lit, entouré par un aréopage d'amis et alliés venus rendre un dernier hommage à ce combattant hors pair. Aujourd'hui la question se pose pour Foggy Nelson, qui n'a rien d'un super type en costume, mais au contraire apporte un éclairage encore plus humain, fragile, sur le drame qui touche bien trop de monde à notre époque. La science a certes fait des progrès, et ouvre une belle porte vers l'espoir d'une guérison, mais rien n'est joué, et c'est une lutte sans pitié, et qui nous concerne tous, que vous pouvez suivre sur les pages de Marvel Knights, tous les deux mois. Mon conseil : ne perdez pas ces aventures signées Mark Waid et Chris Samnee, qui sont remarquables, et sensibles.


MIRACLEMAN TOME 1

Pour ce qui est de la vraie genèse de Miracleman, il faut faire un sacré bond en arrière, dans les années 50. C'était alors la mode des super-héros tout puissants, reporter dans le civil (vous avez dit Superman) ou bien capable de se "transformer" suivant un mot magique (Kimota, qui signifie, à l'envers Atomik. C'est subtil). Après quelques années de bons et loyaux services, Miracleman gagne ses lettres de noblesses lors d'un retour remarqué dans les années 80, sous la plume inspirée d'Alan Moore (puis Neil Gaiman, quelle chance) et les crayons de Alan Davis, Garry Leach ou Steve Dillon. C'est un tout autre personnage qui nait de l'association de cet aréopage de talents. Michael Moran est un individu torturé, blessé, meurtri. Son alter ego héroïque est réputé mort (à tort) par un peu tout le monde et même s'il parvient un beau jour à retrouver le mot magique qui le transcende à nouveau, c'est pour affronter une réalité bien différente. Entre le besoin de se réadapter à cette puissance incroyable, et une opposition inattendue et perverse, les difficultés ne manquent pas. Les souvenirs qui reviennent peu à peu sont douloureux, et suintent la mort, avec une bombe mortifère qui parait avoir éliminer de l'équation les side-kicks qu'étaient Young Miracleman et Kid Miracleman. Et pourtant...

Pour Michael Moran l'accession à ce statut quasi divin n'est pas un cadeau du sort, ou une bénédiction. C'est une profonde mutation qui vient mettre en péril son quotidien de mari et de futur père. Nous sommes bien dans les prémices du travail de déconstruction entrepris par Moore, et qui aboutira au chef d'oeuvre qu'est Watchmen. Le super-héros n'est pas cet être insouciant qui combat le crime dans un costumes aux couleurs criardes, et jouit de sa réputation. C'est un être qui ne trouve pas sa place, n'a pas choisi ce qui lui arrive, et subit un sort enviable en théorie, mais qui devient vite un boulet qu'il doit traîner jour après jour, sans pouvoir s'en débarrasser. Marvel (et Panini dans la foulée) a donc eu la très bonne idée de reproposer au public ce comic-books aussi intelligent que dérangeant, tout en optant pour la recolorisation des planches. Ce n'est pas une mauvaise idée, dans la mesure où les originales étaient bien entendu marquées à jamais par une époque, au risque de piquer les yeux des nouvelles générations qui n'ont pas connu les eighties. Croquis ou variant covers complètent le premier tome. Premier, car c'est l'intégralité de la série qui est prévue, et le succès que semble rencontrer cette première sortie autorise à penser qu'il en sera ainsi. A noter en ouverture un petit épisode très sympathique et éloquent, où Miracleman, Kid et Young Miracleman, combattent ensemble, dans les années 50, des envahisseurs venus d'un lointain futur (1981, les années Mitterand...), et qui permet de vite entrer dans cet univers narratif qui renaît sous nos yeux. 


ORIGINAL SIN #3.1 HULK Vs IRON MAN : LA REVIEW

C'est une drôle de bombe qui a explosé, durant Original Sin. Une bombe de vérité. Autrement dit, elle a déclenché une vague de réalité, elle a fait tomber les masques et les mensonges que certains de nos soi-disant héros entretiennent depuis des lustres. Parmi ceux qui ont le plus de squelettes dans le placard, citons bien entendu Tony Stark. En ce moment, ça ressemble même à de l'acharnement thérapeutique, avec la révélation concernant son frère (Arno Stark) et son adoption (une des pires idées de la décennie, merci Gillen). Et bien ce n'est pas tout! Un simple coup d'oeil au titre, et à la couverture, nous informe de ce qui va suivre. Tony n'a pas tout dit non plus à Bruce Banner. Ce dernier, scientifique de génie, a travaillé pour le compte du gouvernement, et en compagnie de Stark, pour la mise au point d'une bombe gamma. Mais les deux grosses têtes avaient des point de vue radicalement différents quand à l'exploitation des découvertes. Bruce voulait le progrès de la science pour guérir des maladies, pour apporter la paix, alors que Tony affirmait la nécessité de s'armer, d'acquérir de la puissance, pour prévenir des conflits majeurs. En quoi Iron Man est-il donc coupable vis à vis de Hulk aujourd'hui? Qu'à bien pu faire Tony Stark pour que le géant vert ait envie de le réduire en pièces détachées? Franchement, il ne faut pas faire un trop gros effort d'imagination pour arriver au résultat. A mon avis, si vous poussez la reflexion trois ou quatre secondes, vous allez vite aboutir à la dernière planche de ce numéro. Globalement ce comic-book assure un job honnête. Mark Waid raconte ce qu'on lui demande de raconter, avec le talent et l'expérience qui sont siens. Aux dessins, on trouve le travail conjoint de Mark Bagley, Andrew Hennessey et Jason Keith. Là encore c'est assez plaisant. Alors quoi, pourquoi suis-je encore en train de tiquer? Peut être parce que ça sent le "trop facile", la révélation de trop quand à Tony Stark (en fait c'est un super vilain, à la longue) et l'énième tentative de faire de la ret-con de bas étage là où Marvel n'arrive plus à inventer, à innover. Attendons de voir comment se terminera ce face à face explosif (je me rappelle World War Hulk, normalement Iron Man ne pourra pas défaire un Hulk enragé, en tous les cas pas tout seul) et souhaitons qu'on arrête là les frais pour le Vengeur en armure. Sa réputation est surfaite, c'est le moins qu'on puisse dire...


AVENGERS LA SEPARATION : LA COLLECTION DE REFERENCE HACHETTE

Marvel Comics, la collection référence, chez Hachette, c'est quand même une idée sympa, pour qui veut récupérer vite et bien les sagas les plus marquantes de la Maison des Idées, sans se ruiner (ou presque). Ce coup-ci, place à la séparation des Vengeurs, un moment marquant, à lire et relire.
Nul besoin d’être très futé pour comprendre que Avengers :Disassembled fait écho au cri de ralliement du groupe, c'est-à-dire Avengers:Assemble! (Vengeurs, rassemblement !). Ce désassemblage, cette séparation, sera des plus cruelles et affectera les puissants héros de la Terre dans leurs chairs et dans leurs esprits. Bendis signe son entrée en fanfare sur les titres Marvel heroes avec une saga longue et complexe, point de départ d’une vaste refondation du genre, qui va reporter à leur apogée des super héros surpuissants mais pas toujours gérés avec finesse et intuition par leurs différents auteurs. Les Vengeurs, Thor, Captain America et Iron Man vont ainsi vivre de tragiques événements, et on pourrait aussi y ajouter l’Araignée ou les Fantastiques, bien que leurs titres respectifs ne soient pas, à proprement parler, impliqués dans ce projet. Mais le véritable point de départ de Disassembled se situe à l’arrivée inopinée au manoir des Vengeurs du Valet De Cœur (Jack of hearts) que nous croyions pourtant mort en sauvant le vie de la petite Cassie Lang. Surprise amère lorsque le revenant explose brutalement (une des caractéristiques de son pouvoir, par ailleurs) tuant dans la déflagration le père de Cassie, alias l’Homme fourmi. Débarque ensuite la Vision (qui s’écrase sur le site avec un des quinjets du groupe) épaulé par une armée de robots Ultrons qui s’en prennent violemment aux survivants. Bien mal lui en prend puisque sous l’effet d’une colère mal contrôlée She-Hulk déchire l’androïde en deux, littéralement. Choqués, désireux de se reprendre, tous nos héros (avec des renforts comme Daredevil) se réfugient au Manoir mais ils ne sont pas encore au bout de leur peine : voilà que le ciel s’assombrit et que surgit une flotte extra-terrestre menaçante. Le grand combat contre les Krees (c’est bien d’eux dont il s’agit) se termine enfin lorsqu' Œil de Faucon se sacrifie pour sauver la vie de ses coéquipiers. En réalité, c’est Scarlet Witch, la Sorcière rouge, qui se cache derrière ces assauts en apparence sans explication ni logique.

Le souvenir de la perte de ses deux enfants (qui n’étaient que deux constructions de son propre pouvoir sur les probabilités) a fini par la rendre folle, et une sourde rancune s’est accumulée en elle, qu’elle laisse éclater contre ses anciens amis. Il faudra l’aide mystique du Docteur Strange pour venir à bout de Wanda, que son père, Magneto, viendra enlever au terme de cette aventure épique, pour soigner son esprit catatonique sur l’île de Genosha, autrefois haut lieu du racisme anti mutant. Si vous cherchez un comic-book qui allie action, révélations, et coups de théâtre, vous allez être servis. Bendis avait patiemment mis au point son travail, de longs mois durant, avant de le révéler au grand public sur les pages de la série Avengers. David Finch dessine la saga avec maestria et force détails, et plonge les plus grand héros de la Terre dans un climat post apocalyptique, avec de nombreuses pages sous un ciel rouge mercure, embrasé par les événements et la colère sourde qui semble s’emparer des esprits. C’est surtout aussi le moment où nous prenons enfin conscience de l’étendue prodigieuse des pouvoirs sur les probabilités de la Sorcière Rouge. Souvent perçue comme une simple femme à poigne, mais loin d’être décisive dans les combats les plus rudes, Wanda Maximoff avait gagné ses galons de meneuse de troupe en portant au front le groupe Force Works, né des cendres des Vengeurs de la côte Ouest. Elle avait même eu un temps une relation sentimentale avec Captain America, qui n’avait abouti à rien. La pauvre s’était éprise d’un androïde, avec qui elle a longtemps partagé ses nuits. Un être de circuits et de plastique avait qui elle avait eu des jumeaux. Sans être spécialiste en science de la reproduction, on peut aisément comprendre qu’il y avait quelque chose de louche dans cette filiation. Lorsque le souvenir de ses vrais faux jumeaux lui revient, c’est le drame : le grand plongeon dans les affres d’une dépression agressive qui engendre un chaos terrible. Les Vengeurs ne s’en relèveront pas de suite. C'est bon et vibrant d'un bout à l'autre, c'est incontournable, et c'est ressorti chez Hachette, au cas où vous auriez manqué un épisode. Vous n'avez plus d'excuse!


DOCTOR STRANGE : PIN-UPS CLASSIC EN 1983

Aujourd'hui retour en 1983. A l'époque, plusieurs superbes dessins apparaissent sur les pages de Doctor Strange Classics. Ces pin-ups sont prisés des lecteurs et des fans du maître des arts mystiques, et de son univers onirique, ici représenté et illustré par plusieurs artistes au talent indiscutable, Sienkiewicz en tête. Le Docteur Stephen Strange dans tous ses états, sous toutes ses coutures, c'est la petite récréation du jour sur UniversComics. Au fait, vous sauriez reconnaître le dessinateur au coup d'oeil, ou vous avez besoin de la légende?


Bill Sienkiewicz

Carl Potts


Dan Green


Bill Sienkiewicz


Kevin Nowlan


Michael Golden


P.Craig Russel


Steve Leihaola


Tony Salmons


Art Adams

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...