COSPLAY MANIA Episode 3

Retour ce vendredi de notre rubrique consacrée au Cosplay. Si en ce moment je suis au ComiCon de Naples, et que j'espère vous ramener quelques clichés sympathiques pour la rubrique de la semaine prochaine, il faudra aujourd'hui composer avec cette galerie de costumes, parmi les plus réussis, sympas, originaux, ou drôles, repérés de ci de là sur le Net. Bonne journée!


Si Green Arrow était plus féminin, ça donnerait ça. Franchement je préfère cette version à celle du Oliver Queen de la série Tv...


Deadpool. Un classique certes, mais avoir l'air crédible demande du travail. Là il y en a assurément pas mal. 


Effrayant. Pas bien compris s'il s'agit d'un cosplay, d'un maquillage à partir d'un buste, mais on atteint le sommet de la terreur. BeurK. 


Joker Classic. Avant la version "je me suis coupé les joues au rasoir" c'était cela, le personnage. Bien campé, réussi. 


Ce n'est pas le premier ni le dernier Spawn, mais c'est le plus convaincant. On peut le prendre tel quel et s'en servir pour un prochain film. 


Cosplay casse-gueule, l'armure d'Iron Man. C'est délicat, et assez difficile de faire quelque chose d'original et crédible. cette version s'en tire bien. 


Le plus dur pour faire He-Man (Musclor) c'est qu'il faut d'abord se tailler un physique qui va avec. Pas à la portée de tout le monde...


Lady Death. La mort, ce n'est pas joyeux, mais quand elle apparaît sous ces atours, ça devient quand même attrayant. Pouvoir du comic-bok...

TOUS EN SALLE DES DANGERS. AVEC STEVE RUDE

Allez, prenez vos costumes et allons faire un tour en salle des dangers. Pour cet entraînement pas comme les autres, avec les premiers X-Men, un guide d'exception, Steve Rude, dont le trait faussement naïf mais vraiment talentueux nous permet de revivre un de ces moments fondateurs de nos lectures adolescentes, à nous autres quadras (ou plus...). Bonne journée.






SEX CRIMINALS TOME 1 : UN COUP TORDU

Vous voulez une histoire d'amour? Une vraie de vrai? Un cocktail de sexe, encore du sexe, et des sentiments (avec de l'action)? Alors cette nouvelle série est ce que vous espériez. La clé de l'intrigue mise sur pieds par Matt Fraction est plutôt simple : jouir arrête le temps. Une petite mort, et pas qu'au sens figuré. En fait, lorsque les aiguilles sont immobiles, Suzie et Jon restent les seuls à pouvoir se mouvoir; lorsqu'ils atteignent l'orgasme, le monde entier se met en pause. Ce qui leur permet de faire ce que bon leur semble, en toute impunité. Y compris enfreindre la loi...à moins de se retrouver face à quelqu'un d'autre possédant les mêmes dons, capable de mettre un terme à ces "crimes sexuels" qu'ils ont pris l'habitude de perpétrer. Le fond de l'histoire est en réalité une critique voilée du système éducatif occidental et de son échelle des valeurs, notamment les tabous les plus stupides qui permettent le triomphe de l'ignorance ou la propagation des maladies. Nous trouvons aussi la banque, représentée comme une ennemie, ce qui est bien dans l'air du temps (responsables de la perte du père de Suzie, et de l'infélicité de Jon). La banque qui souhaite aussi mettre les mains sur la bibliothèque où travaille la jeune femme. Il faut agir, et vite, quitte par exemple à organiser un hold-up, en arrêtant le temps. A lire ça comme ça, le pitch de départ ne manque ni d'originalité, ni de mordant. On a l'impression de lire un truc à la croisée des chemins entre American Pie à la sauce super-héroïque , et une aventure fantastique issue de la quatrième dimension. 

Ici la découverte des pouvoirs, de comment s'en servir, est bien entendu une métaphore de la découverte du sexe, tout simplement, lors des premiers rapports. De même il est possible de voir le fait de trouver un partenaire avec les mêmes dons étranges comme une parabole impliquant la chance de découvrir une âme soeur, quelqu'un d'unique et qui est destiné à (se) nous compléter idéalement . Histoire d'alchimie et de synchronisation sentimentales. Fraction a le mérite de décrire tout ceci sans tomber dans aucun romantisme de circonstance, et utilise le sexe comme un réservoir à anecdotes, doutes, ou plaisanteries, qui contribue à tisser un climat désinvolte et pertinent. Chip Zdarsky donne une interprétation humaine du couple de personnages dans cet album. Ce ne sont pas des gravures de mode mais tout bonnement deux êtres humains assez communs, qui pourraient se rencontrer et se plaire. La bulle temporelle dans laquelle ils évoluent est plutôt bien trouvée et pensée. C'est une explosion psychédélique de lignes et de couleurs, parfaitement apte à communiquer ce que peuvent bien ressentir Suzie et Jon lorsqu'ils sont à l'intérieur, avec les règles de ce monde parallèle qu'ils vont découvrir. Glénat tente d'offrir une seconde vie à sa ligne comics avec quelques nouvelles parutions, en ce printemps, et ce Sex Criminals est ce que la maison d'édition offre de plus abouti et intelligent, depuis longtemps. Une expérience que vous devriez tenter. 


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50 SHADES OF BORN AGAIN (DAREDEVIL)

Ce n'est pas un personnage qui est à l'honneur de notre rubrique du mardi, mais une aventure historique qui a marqué la longue carrière de Daredevil. Avec à la baguette un Frank Miller qui orchestre la descente aux enfers de Matt Murdock, avant une renaissance christique et salvatrice, Born Again est une pierre angulaire du comic-book qui se respecte. Voici en quelques pages de légende de quoi faire revenir à la surface de bons souvenirs, et vous incitez à vous replonger dans cette histoire si poignante. Inoubliable. 


La cover de ce drame moderne. On y devine une influence chrétienne, une histoire de chute, et de rédemption. De renaissance. 


L'apocalypse s'annonce. Matt Murdock va voir sa vie brisée, totalement. 


C'est le purgatoire pour Matt. Tout lui échappe, et Wilson Fisk orchestre sa descente aux enfers. 


Cette fois Matt touche le fonds. Image poignante que ce héros jeté parmi les rebuts de notre société. Seul, abandonné. Vaincu?


La foi peut des miracles? La Renaissance passe par l'église, et une révélation familiale qui bouleverse le quotidien de Matt, et lui offre une nouvelle perspective. 


Matt est un lutteur. Non, il n'abandonnera pas. Le voici qui reprend le combat. Invincible. 


Karen Page a vendu la double identité de Matt Murdock pour une dose de drogue. Pour elle aussi, commence la rédemption, dans les bras du héros. 


Daredevil est de retour. Et ça va être dans les flammes et la fureur. 


Born Again. La lumière au bout du tunnel.


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THE KILLING JOKE : EDITION SPECIALE N/B 75 ANS DE BATMAN

A l'occasion des 75 ans du plus célèbre super-héros de Gotham, Urban Comics repropose The Killing Joke, dans une superbe version noir et blanc. Pour les plus distraits d'entre vous, voici ce dont il s'agit.
Vous êtes comme tout le monde, vous aimeriez bien en savoir plus sur les origines du Joker. Personnage complètement fou, comment un individu peut devenir ce clown macabre que rien n'arrête, aucune morale, aucune limite? Entre passé et présent, Alan Moore nous offre là une occasion unique d'aller lorgner du coté des secrets du Joker, dans un des récits les plus adultes et les plus aboutis consacrés à l'univers de Gotham. Ici, en point d'orgue de ses méfaits, nous le voyons débarquer chez le commissaire Gordon, qu'il enlève et séquestre ensuite dans un parc d'attractions, après avoir tiré à bout portant sur Barbara, sa fille, qui va subir de lourdes séquelles, au point de rester plusieurs années dans un fauteuil roulant. Le traitement réservé à Gordon père est cruel et choquant. Nous le retrouvons nu dans une cage, torturé physiquement et mentalement, dans des attitudes et des déviances qui empruntent autant au sado-masochisme qu'à la perversion la plus méchante. Nu comme un ver, terrorisé, le prisonnier subi des traitements qui vont au delà de ce que nous pouvions lire jusqu'alors. Exit le Joker un peu barge du ciboulot, et particulièrement baroque, tel qu'on nous l'avait vendu pendant des lustres. Place également aux conséquences à long terme, sur le petit monde de Gotham, puisque Barbara va devoir s'asseoir de longues années dans un fauteuil à roulettes, suite aux lésions de la colonne vertébrale. The Killing Joke, c'est émotionnellement très fort, et sans aucune concession avec les happy end ou les trames consensuelles qui pullulaient plus encore chez Dc Comics que chez Marvel, à l'époque de sa parution. 

Les dessins de Brian Bolland ne sont pas en reste. Si vous aimez le travail minutieux, les planches riches en moult détails, mais qui savent rester d'une lisibilité exemplaire, vous allez être à la noce. Si vous ne possédez pas encore cette histoire devenue un grand classique des lecteurs de Batman, je ne saurais que vous encourager à investir dans cet album, qui ressort en ce mois d'avril dans une version noir et blanc purement somptueuse. On y découvre jusqu'où la folie et le désespoir peuvent transformer un individu, on flirte avec le point de rupture que chacun de nous possède en son âme, ce moment et cette limite passés lesquelles notre humanité s'effrite pour ne plus révéler que les recoins les plus sombres que nous ignorions jusque là. Un parcours en forme de descente aux enfers duquel le Joker n'est jamais revenu. Scénaristiquement transformé à jamais par Alan Moore, et plastiquement revisité par Bermejo dans un autre récit phare, des années plus tard, c'est là que résident les sources du mal, celles magnifiées à l'écran par le regretté Heath Ledger. Effrayant et indispensable, The Killing Joke a peut être comme unique défaut de ne pas prendre le temps d'étoffer le fond du récit, et de se concentrer sur un shot d'adrénaline ultra concentré, mais soyons sérieux : en 1988 Moore signait là une oeuvre qui aujourd'hui serait probablement censurée, ou refusée par son éditeur. Le mois dernier il a suffit d'une simple variant cover de Francavilla, qui faisait référence au drame de ce récit culte, pour mettre en émoi une partie du web, qui y voyait une apologie du viol (car oui, Barbara Gordon subit également des sévices, et on devine, sans que cela soit explicité en images, que cela implique également le caractère sexuel). Si l'art a aussi pour vocation d'être dérangeant, selon vous, achetez cet album les yeux fermés. 


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MARVEL SELECT : ULTIMATE X-MEN TOME 1 (RETOUR A L'ARME X)

Des mutants partout. et forcément, des humains mécontents, frustrés, bien décidés à laisser la haine s'exprimer. C'est la situation qui sert de préambule à la série Ultimate X-Men, de Mark Millar. Le paroxysme de tout ce qu'on nous a déjà raconté auparavant. Les Sentinelles, ces robots chasseurs de mutant  sont autorisés à intervenir en plein New-York et ne se privent pas de traquer leurs proies en public, d'ailleurs souvent solidaire avec les machines destructrices. En face, les individus dotés du facteur X se divisent en deux factions. Celle soutenue par Charles Xavier défend la cohabitation entre les espèces, et entame une campagne de recrutement pour créer un groupe de jeunes mutants volontaires et enthousiastes. Et l'autre, la bande de Magneto, qui revendique la suprématie mutante, et organise des attentats pour se faire entendre, semant mort et discorde, alimentant la peur et l'effroi. Au milieu, le plus bad-ass de tous, Wolverine, que Magneto décide d'envoyer en mission chez Xavier, pour l'assassiner. Infiltré comme une taupe chez les X-Men, Logan apprend peu à peu que les valeurs et les méthodes de Charles peuvent aboutir à un résultat louable, d'autant plus que Jean Grey, la rouquine désinvolte et télépathe du groupe, lui a tapé dans l'oeil et partage avec lui ses nuits endiablées. Le lecteur s'amuse vite à découvrir les différences existantes entre cette version Ultimate des mutants, et celle plus classique de l'univers Marvel traditionnel, et les détails du recrutement des membres sous les ordres de Cyclope. La première vraie mission consiste ainsi à aller secourir Bobby Drake, un jeune mutant qui maîtrise la glace, avant d'aller se frotter à la confrérie des mauvais mutants, où officient la sorcière Rouge et Quicksilver, frères et soeurs, et enfants de Magneto. Pas de tergiversation ou d'introduction lente et poussive, Ultimate X-Men démarre pied au plancher et déroule sa trame dans un festival d'action et de rebondissements, sans perdre personne au passage : quiconque a déjà croisé les X-Men au détour de l'un de leurs comic-books se rendra compte que nous ne sommes pas en terrain si inconnu que cela....

Coté dessin, Adam Kubert se permet d'épater la galerie avec des planches qui assurent le service pour ce qui est du dynamisme et de l'action. Le cadrage et le découpage permettent de rendre encore plus vivant cette lutte pour la suprématie, et les personnages présentés sont plus jeunes et "branchés" que les X-Men traditionnels. Seul hic, c'est aussi le cas dans les dialogues, où certaines remarques détonnent, ou ne semblent pas pertinentes dans la bouche de ces mutants là; mais encore une fois, il s'agit d'une autre version, dont il faut accepter et apprécier la subtile différence, au risque de voir Xavier utiliser ses pouvoirs sur ses propres élèves, où Tornade combattre à distance, en restant cachée loin des sentinelles qu'elle foudroie. Le second arc narratif présent dans ce Select (qui republie les épisodes 1 à 12, comme le premier Marvel Deluxe dédié à la série) nous ramène dans le passé de Wolverine, puisqu'il s'agit d'enquêter sur les agissements du projet Arme X, à travers ses bases secrètes. Dans l'une d'elles, on voit un certain Kurt Wagner tenter de s'enfuir, mais échouer piteusement. Le Shield parait être impliqués alors que d'autres visages connus (Malicia, par exemple, ou encore Sabretooth pour un duel à la dernière griffe avec Wolverine) font peu à peu leur apparition et enrichissent le cast de la série, qui est facilement lisible et abordable pour le néophyte, mieux encore s'il a eu l'occasion de voir les derniers films mutants au cinéma. C'est aussi la première déroute de la bande à Xavier, qui subit une déconfiture d'envergure, et se rend compte que la survie passe à travers des épreuves dantesques et des choix moraux cruciaux. A défaut d'être toujours subtil et d'une profondeur fascinante, Ultimate X-Men est un titre qui n'a pas honte de sa nature, c'est à dire un divertissement riche en vitamines, qui joue avec les codes d'une série mythique, qu'il décompose et recompose pour en faciliter l'accès. 


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THE ART OF ESAD RIBIC

Pas de Cosplay ce vendredi, mais un petit tour chez un artiste véritablement remarquable, dont j'apprécie beaucoup le travail, Esad Ribic. Vous l'avez vu encore récemment sur la série Marvel Now! de Thor, et bien voici quelques exemples de ce que son talent est capable de produire. Les aquarelles de Monsieur Esad Ribic, c'est le menu à déguster ce vendredi.









PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...