CINECOMICS : LES GARDIENS DE LA GALAXIE VOLUME 2 (LA REVIEW UNIVERSCOMICS)

Vous avez aimé le premier film? Il y a de fortes chances que vous appréciez beaucoup le second. Qui toutefois va encore plus loin dans sa démarche de désacralisation du genre, poussé par une soif d'entertainement post moderne. Je m'explique. L'humour et la dérision étaient au départ les ingrédients essentiels pour dépeindre les aventures rocambolesques de ces gentils losers hétérogènes à travers le cosmos. Ici le concept est poussé à son paroxysme, au point que en de nombreux moments du film, on tombe dans la parodie pure et simple, de surcroît clairement assumée. Les Gardiens sont maintenant devenus une équipe, pratiquement une famille. Chaque personnage est fort différent de son voisin, mais on comprend qu'ils se serrent les coudes, et tiennent les uns aux autres, dès la bataille rangée de l'ouverture. Avec en prime un baby Groot qui fait de l'oeil au merchandising, se révèle mignon tout plein et drôle, mais très loin de l'arbre humain si touchant qui avait été une révélation la première fois. James Gunn en a fait une sorte d'enfant légitime de toute la bande, qui le protège et le supporte, tandis que les dynamiques internes aux Gardiens paraissent établies, définies. On passe le film à attendre ce qui se produit à la toute fin, et Gunn ne déçoit pas ces attentes, donnant exactement au spectateur ce qu'il pense avoir deviné d'emblée. S'il faut identifier un vrai problème, c'est que maintenant qu'il a trouvé la bonne formule pour identifier le groupe, le réalisateur brise cette union dans le récit en soi, en isolant les Gardiens sur deux planètes distinctes (dont Ego) et les faisant réciter leurs propres problèmes, leurs propres trajectoires, à tour de rôle. Star-Lord, Gamora, Nebula (même elle) ont chacun cet espace personnel où ils vont pouvoir susciter l'empathie, alors que la narration se concentre sur des éléments du passé ou psychologiques, pour mieux cerner le vide ou les motivations qui attisent les manques et les espoirs. Au diable l'équipe, à qui on réserve une orgie d'effets spéciaux et un grand final spectaculaire où tout le monde se fait mater par la colère et la mégalomanie d'Ego (je tairai bien entendu comment la situation se renverse...). Tout ceci avec des allusions continues aux années 80 cette fois, qui servent de running-gag culturel à un film qui se veut cool et se moque de son absence de profondeur.

La bande-son est cette fois moins importante et pertinente que dans le premier volume, et les moments les plus décalées, liés au contexte culturel des eighties, voient l'apparition dans le récit, puis de manière directe, de David Hasselhoff, l'acteur culte de la série K-2000, ou une scène délirante (peut-être too much) où le Pac-Man de notre enfance pointe le bout de son nez. C'est peut-être là une des clés de la volonté de Gunn, retrouver cette naïveté et cette distanciation au réel qui faisait du divertissement d'alors une grosse machine ignorant les règles du réalisme tragique et de la sinistrose. En jeter à la figure, tout le temps (bien peu de temps morts cette fois encore, on ne s'ennuie pas) et s'émerveiller sans penser trop. 
En bout de course, ce second volume est un récit généalogique intéressant. La relation qui unit Peter à son père absent et fantasmé est le point faible par lequel le groupe tout entier se retrouve mis en danger. Tout le reste s'orchestre autour de ce centre de gravité, que ce soit la propension de Rocket à se comporter comme un égocentrique antipathique et malhonnête, ou les difficultés rencontrées par Gamora (mais Star-Lord parvient à pénétrer, hum...son coeur) et Nebula, qui ont eu en Thanos un géniteur encombrant et génocidaire. Le manque d'affection, d'attention, de repères simplement, contribuent à tisser des liens entre ces personnages paumés, qui d'ailleurs font la rencontre d'une charmante empathe capable de lire ce qu'ils ressentent, d'en modifier la teneur ou de l'emphatiser. Bref, les Gardiens s'unissent par les failles, par les défaillances généalogiques e familiales. C'est plein de bons sentiments, ça explose de partout, àa plaisante même face à l'extinction de toute vie qui menace, bref c'est un sacré grand écart que ce film, qui donne le pèche et se révèle électrisant d'un bout à l'autre, tout en se moquant sournoisement de l'époque, du dramatique.
Coté Marvel Fan Boy, à signaler une Mantis assez réussie et délicieusement naïve, qui colle bien au ton choisi par ce long-métrage. Un Ego père de Peter Quill qui se justifie totalement par les besoins du récit, même si la conclusion inévitable du rapport père/fils était cousue de fil blanc. 5 scènes bonus à la fin, certaines inutiles, d'autres nous faisant saliver (Adam Warlock!) Un Youndu badass comme jamais, qui assume même à un certain point le rôle principal et permet la happy end salvatrice qui ouvre la voie royale au volume 3. Bref il y en a pour tous les goûts. Et toute la famille. Le grand space opera Disney/Marvel vous tend les bras, du cinéma super-héroïque pop-corn à consommer le sourire aux lèvres dans les salles obscures, au risque de dégoûter les fins gourmets. 




Une anthologie pour tout savoir


A lire aussi : 




LE PRINTEMPS DES COMICS : QUELQUES PHOTOS DU WEEK-END

Exceptionnellement il n' y a pas vraiment d'article aujourd'hui, mais une série de photos, pour vous remercier de vous être déplacés à Nice, à l'occasion de la première édition du Printemps des Comics. Un événement totalement hors genre et unique, où seuls les artistes sont mis en valeurs, par le biais de rencontres avec le public durant deux jours, sans l'apparat traditionnel des animations hors sujet, qui viennent trop souvent parasiter le fondement de notre passion. Deux jours qui n'ont pas été sans couacs, sans réussites, avec malheureusement un temps de chien le samedi, pourtant le moment fort du FCBD selon toute prévision. Un grand merci à toutes et à tous donc, dans l'attente de votre retour, sur ces deux journées passées ensemble. Si vous avez des photos, n'hésitez pas à les poster en commentaire sur nos réseaux sociaux, et à faire tourner le hashtag #Printempsdescomics
Bon dimanche.

Conférence avec Claudio Castellini

Une table garnie en artistes
(premier plan, Roland Boschi et Toni Fejzula)

Le stand à Villa la Tour le vendredi. Ah le soleil...

Marco Santucci au petit déjeuner

Le samedi au travail à la bibliothèque

Idem, artistes au travail

Conférence Goran Parlov avec le commis des comics

Benjamain Carret arrive avant tout le monde

File d'attente pour Fernando Dagnino

Vincenzo Federici et la charmante Stefania au stand Villa la Tour

Goran Parlov et Fernando Dagnino au travail

Maria Laura Sanapo, le talent

Roland Boschi, toujours aussi sympa et doué

Le Punisher de Goran Parlov, ça va de soi











DC UNIVERS REBIRTH : 35 EUROS POUR UNE RENAISSANCE CHEZ URBAN COMICS

Superman est mort, les amis. Batman est confronté au mystère ultime, qui pourrait lui faire découvrir l'incroyable. L'univers Dc entame une nouvelle période historique, sous l'appellation de Rebirth. Bon aujourd'hui samedi, nous serons au Printemps des Comics à Nice, à 14 heures, pour une conférence sur le sujet. Du coup, plongeons dans ce gros pavé que propose Urban Comics (qui au passage ne collabore pas avec nous pour notre événement, un silence bien décevant je ne vous cache pas...). Le menu indique que vous allez trouvez des one-shot, c'est à dire des histoires indépendantes les unes des autres, qui en une vingtaine de pages chacune vont faire le point sur la situation des principaux héros. Ainsi le sommaire est DC Universe Rebirth #1, The Flash Rebirth #1, Titans Rebirth #1, Superman Rebirth #1, Justice League #52, Justice League Rebirth #1, Hal Jordan and the Green Lantern Corps Rebirth #1, Green Lanterns Rebirth #1, Wonder Woman Rebirth #1, Aquaman Rebirth #1, Cyborg Rebirth #1, Green Arrow Rebirth #1, Suicide Squad Rebirth #1, Deathstroke Rebirth #1, The Hellblazer Rebirth #1, Batman Rebirth #1, Nightwing Rebirth #1, Batman Beyond Rebirth #1, Red Hood and the Outlaws Rebirth #1, Batgirl and the Birds of Prey Rebirth #1, Supergirl Rebirth #1, Blue Beetle Rebirth #1, Teen Titans Rebirth #1.
Nous avons déjà, sur ce site, abordé la plupart de ces sorties en Vo. Voici un petit florilège de ce que nous en avons dit.

Batman Rebirth : Quand vous ouvrez ce Batman Rebirth, la première chose qui vous saute aux yeux, ce sont les dessins de Mikel Janin. Ils sont particulièrement beaux, les planches sont plastiquement soignées et fignolées pour ravir les amateurs de comics dynamiques et réalistes, et certaines scènes assez audacieuses et inventives (Batman en apnée dans l'eau gelée) pour que le lecteur attentif comprenne avoir affaire à un artiste en maturation constante. Pour le reste, le sentiment qui prédomine est celui d'un lointain grondement de tonnerre, qui annonce un orage encore distant, qu'on ne voit pas poindre pour les prochaines heures... Rien de décisif, de bouleversant au menu. 
Justice League Rebirth : La Justice League également a droit à son numéro spécial Rebirth. Le groupe vient de subir une perte importante, puisque Superman est mort! Du coup l'idée la plus brillante de Batman est d'engager -pour augmenter la force de frappe du team- Superman... oui car il y a un autre homme d'acier dans la ville, celui qui autrefois évoluait dans l'univers narratif d'avant les New 52 et qui est marié avec Loïs Lane, et père d'un enfant. Et il ne sera pas de trop pour repousser la menace du jour. Comme très souvent lorsqu'il s'agit de décrire un scénario apocalyptique, les auteurs ont recours à un méchant issu de l'espace. Ici il s'agit carrément d'une invasion alien avec un énorme parasite appelé le moissonneur (Harvester) et qui est venu décimé la planète. Et encore il semblerait qu'il ne soit que le précurseur d'une armée à sa suite... soyons honnêtes il n'y a pas une grande profondeur dans ce numéro paru cette semaine; pas le temps de faire dans l'introspection ou l'analyse de ce que ressentent les personnages, même le drame vécu par Wonder Woman (elle a perdu celle qu'elle aimait tout de même) est juste ébauché, et cela manque complètement de pathos. 
Wonder Woman Rebirth : Qui est donc réellement Wonder Woman? Une ambassadrice de la paix ou une princesse guerrière, digne successeur de Arès? Nous tentons de le découvrir au fil des pages, avec une amazone qui n'hésite pas à se soumettre à l'épreuve du lasso de vérité, pour en savoir plus sur ce qu'elle est. Pour une fois je ne risque pas de vous ennuyer avec de fastidieux spoilers car il n'y a pas grand-chose à apprendre. Ce numéro est une mise en bouche pour nous expliquer que Wonder Woman perçoit des variations subtiles et anormales de la réalité, et de comment devraient être les choses. Elle décide bien entendu d'enquêter et d'aller découvrir ce qui se cache derrière ces mensonges (qui concernent aussi son identité) mais ce sera le menu des mois prochains, et pour l'instant nous n'en savons absolument rien. Rucka parvient à transmettre la voix et les pensées de l'héroïne, qui se (re)découvre en même temps que le lecteur. Certains moments sont poétiques, touchants, ou en tous les cas bien dépeints; il est indéniable que l'écriture du scénariste fonctionne et nous régale une pause intéressante et introspective, permettant de faire le point après les événements bourrins commis par le couple Finch.
Superman Rebirth :  Le paradoxe amusant est que même si cette parution s'appelle Rebirth, son personnage principal -Superman- est lui tout ce qu'il y a de plus mort! Lana Lang a beau se désespérer et tenter de récupérer le cadavre, pour maintenir sa promesse de l'enterrer dans le jardin des époux Kent, le monde entier ne peut que pleurer la perte du plus grand super héros de tous les temps, qui s'est sacrifié pour le bien commun. Alors qui est donc cet autre Superman, qui débarque pour prêter main-forte à Lana, et prétend que rien n'est perdu et que le défunt pourrait bien revenir rapidement à l'existence? Mais bon sang c'est bien sûr, il s'agit du Superman barbu, à savoir la version d'avant cette folie des New 52, ou encore celle qui est en couple avec Loïs Lane et qui est le père d'un enfant! Force est d'admettre que ce Superman là s'y connaît pour ce qui est de mourir et de renaître. Rappelez-vous, c'est celui qui a été battu sauvagement par Doomsday, monstre alien qu'il a finalement réussi à maîtriser et terrasser, au prix du sacrifice le plus grand. Si lui est revenu parmi nous, pourquoi sa version alternative ne le ferait pas non plus?  C'est un peu cela l'espoir fou qui transparaît à travers Superman Rebirth. On attend de savoir si le mort va se reprendre, et puis les pages passent, et alors on finit par pleurer.

Faites-vous votre opinion, achetez ce gros album!

REJOIGNEZ NOUS SUR www.facebook.com/universcomics



A lire aussi 




BEN REILLY THE SCARLET SPIDER #1 : LE CLONE EST DE RETOUR

On le croyait mort, c'était une grossière erreur. Sauvé par le Chacal, torturé, Ben Reilly a fini par craquer, prendre la place de son ennemi, et il est revenu bien décidé à bouleverser la vie de Spider-Man, en clonant (et donc "ressuscitant") toutes celles et tous ceux qui ont un jour péri à cause du tisseur. On pensait, au terme de The Clone Conspiracy, qu'il avait trouvé le repos éternel, c'était bien entendu là aussi un leurre. Ben Reilly est reparti en solo, pour de nouvelles aventures, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est loin du boy-scout qui calque sa conduite sur celle de Peter Parker, dont il est le clone. Ben n'hésite pas à tirer à bout portant sur des agresseurs, demande de l'argent aux innocents dont il sauve la vie (les rançonne, pratiquement) et il utilise la violence avec une grande facilité. Certes, il n'est pas tout seul dans sa tête, s'invente des amis imaginaires qui ont les traits de ses incarnations précédentes... Ben Reilly n'est donc plus vraiment un héros, et force est de constater qu'il ne cherche même pas la rédemption pour ce qu'il a fait subir à Parker, et se contenterait juste de vivre sa propre existence à l'aise, si possible en récupérant un aspect décent, puisque le voici horriblement défiguré. Peter David est connu pour son humour décapant, et ici aussi il livre de petites scènes très amusantes (dans le casino, avec une cliente acharnée et vampirisée par le jeu, qui ne demande qu'à poursuivre sa partie, même en plein hold up), mais il emploie surtout la bipolarité de Ben pour bien souligner à quel point c'est un abîmé de la vie. D'un coté le meilleur de lui même (l'ancien Scarlet Spider) le pousse à bien agir, de l'autre coté son aspect sombre (le Chacal dernier cri) l'attire vers la mauvaise pente. Ce serait presque une écriture à la Deadpool, avec un personnage qui entend des voix, les interprète, doit choisir et agir. 
Le problème est qu'il est difficile d'éprouver de l'empathie pour ce Ben Reilly là. C'est un maniaque en puissance, et on a du mal à comprendre où il veut en venir, ce qu'il désire profondément. Commercialement parlant, c'est par contre limpide. Après X-Men blue et X-Men gold, la nouvelle série Venom, les Thunderbolts, Marvel opère un rapprochement avec la redoutée décennie des années 90, durant laquelle les ventes ont connu des pics incroyables, dopés par une bulle sectorielle qui a vite éclaté.
Le dessin est de Mark Bagley, qui est un habitué des lieux et personnages. Avec lui tout semble couler de source, et on aime ou pas ce style, qui depuis plus de vingt ans est caractéristique du tisseur, sous sa gouverne. Juste une remarque, cette première planche, avec le sourire qui transparaît sur le masque du nouveau costume (par ailleurs volé à un cosplayer), c'est un peu too much, et je pense qu'on aurait pu s'en passer allégrement. Pour le reste il faudra donner du temps à ce titre pour trouver une voie, une voix, mais pour le moment le potentiel est bien présent, même si ce Ben Reilly là est très loin du gentil clone des origines. 


REJOIGNEZ NOUS SUR FACEBOOK : www.facebook.com/universcomics

Précommander le tpb

A lire aussi : 




JUSTICE LEAGUE HS 1 : DC UNIVERSE REBIRTH (TOP DEPART!)

Un an plus tard, l'onde de choc Rebirth débarque en France, chez Urban Comics. L'objectif avoué est simple : faire amende des cinq ans qu'ont duré les New 52, renouer avec les lecteurs perdus, désorientés par l'abandon de certains caractères ou personnages iconiques, tout en ménageant les plus récents, et en opérant un retour en arrière maîtrisé et cohérent. Pour mieux aller de l'avant. Le résultat? Des ventes qui se sont envolées, au point d'aller faire la nique à Marvel en termes d'exemplaires placés. Et tout commence par un long one-shot, présenté par Urban sous la forme d'un hors-série.
Première constatation, ce récit refondateur de plus de 80 pages, Rebirth donc, est d'un niveau qualitatif tout simplement excellent. Geoff Johns démontre qu'il a une emprise remarquable sur l'univers DC, et qu'il est capable de tirer tous les fils de la tapisserie en même temps, de manière à fournir un résultat homogène. C'est émouvant, poignant, bien écrit, une grande réussite artistique. Le problème se pose pour la suite... si la qualité de cette sortie ne fait aucun doute, ses implications futures risquent par contre de faire grincer des dents, et pas seulement auprès des détracteurs patentés, mais tout simplement celles du lecteur lambda, qui risque de se sentir trahi dans ce qu'il a toujours connu jusque-là, et ce qu'on va lui demander d'acheter et accepter à partir de demain. Comme vous allez le lire, nous sommes à mi-chemin entre une idée de génie et un énorme coup de canif dans le contrat moral et artistique entre créateurs et lecteurs. Vous l'avez lu et découvert partout sur le web (et en Vo dans les pages du crossover The Button, si vous lisez l'américain), le rapprochement entre l'univers des Watchmen d'Alan Moore et le DCverse classique semble être à l'horizon. Passons par contre sur le retour de Wally West dans la continuité... pour peu que vous ayez fréquenté internet ces mois derniers, l'information ne vous aura pas échappé, car elle a fuité partout. Inutile donc de faire semblant de ne pas être au courant, et autant aborder le sujet de plein fouet! Wally West était perdu dans la force véloce -une grande habitude chez les Flash quand on les croit morts- et puisque ces derniers temps le tissu même de la réalité a subi quelques contre-coups, il est parvenu à émerger sur notre plan d'existence, pour une ultime tentative de se raccrocher au monde tel qu'il apparaît désormais. Son premier réflexe est d'aller trouver Batman, en vain. Il va donc aller solliciter l'aide de tout ceux qu'il connaît le mieux, de ces super-héros alliés et amis, jusqu'à Linda Park, celle qu'il aime depuis toujours, mais c'est bien évidemment Barry Allen qui détient peut-être la clé de son retour définitif. Tout ceci est emblématique du problème qui tenaille DC. Les personnages ne se reconnaissent plus, leurs historiques, leurs relations, qui étaient le fondement même du mode de raisonner et fonctionner de l'éditeur, tout ceci a été réduit à néant, sacrifié sur l'autel d'un reboot mal dosé. Du coup le lecteur aussi est en terrain inconnu, et s'est perdu.


Geoff Johns sème les indices et les allusions au long de ces dizaines de pages, le retour en arrière, à la tradition, ne fait que commencer. Batman s'interroge en ce sens, Atom est de la partie (le vrai Atom), Wally revient, Superman a disparu, et la version père de famille, marié à Lois Lane, est remise en question... Mais il y a tellement de travail à accomplir, et il ne pourra pas faire tout ceci seul. On sent que les intentions sont bonnes, que la voie à prendre est correcte, mais comment donner le coup de volant décisif, franchir le pas, sans que cela semble forcé, ou opportuniste? Et puis il y a ces dernières pages, cette immense révélation, qui fait entrer dans l'équation des personnages jusqu'ici iconiques et tenus en dehors de l'univers super-héroïque classique. De quoi faire bondir et hurler des hordes de fans. Le lapin qui sort du chapeau, ou la trahison de trop? Nous avons devant nous des mois passionnants, et l'impression que Dc comics joue gros, très gros, et accepte le pari de se remettre totalement en question. L'espoir est immense, la crainte et l'habitude d'être trompé en partie sur la marchandise aussi. Reste un mot à dire sur les dessinateurs de ce numéro, Ethan Van Sciver, Gary Frank, Ivan Reis, et Phil Jimenez. C'est beau, iconique, puissant, bref, à la hauteur de l'événement. Vendu à moins de trois dollars, ce Rebirth est le comic-book du printemps chez Urban, celui par qui tout pourrait arriver. J'ai bien dit tout. Souhaitons que ce ne soit pas tout et n'importe quoi. 
ps : le manifeste officiel chez DC Comics pourrait être  Et bien voilà, nous avions l'intention de faire quelque chose de bien et de novateur avec les New 52, nous avons tenté, mais ça ne s'est pas passé comme nous le voulions. En cours de route nous avons perdu le fil conducteur, et nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas ce que le public attendait. Alors vous savez quoi? On annule tout et on recommence! Bien sur, ça ne vous dérange pas les amis? 




Rejoignez nous sur Facebook : www.facebook.com/universcomics

Le Rebirth Deluxe Edition en VO:



A lire aussi : 




SUPERIOR IRON MAN : TONY STARK ET LA CRUELLE LOI DU MARCHE

Le Tony Stark que nous découvrons, dans la série Superior Iron Man, n'a pas les idées et l'esprit très clairs. Il faut se souvenir que durant le grand événement Axis, une "inversion" avait rendu certains vilains très héroïques, et certains des "bons" étaient devenus de véritables pourritures. Du coup, nous avons là une version plus cynique et froidement calculatrice du play-boy milliardaire que tout ce que nous avons pu lire auparavant. Ce n'est pas peu dire, tant ces dernières années le personnage a été traité comme un héros à la morale parfois discutable. Cette fois, c'est pire. Bien pire. Tony a mis au point une nouvelle application pour smartphone, dérivée de la technologie Extremis. Vous la téléchargez gratuitement sur votre portable Stark, puis elle s'occupe du reste : voici la population de San Francisco transformée en êtres parfaits, au physique de rêve; tout le monde peut devenir une bimbo droit sortie de Hollywood ou un culturiste au regard de braise (en gros, me ressembler). Bien sur, si vous êtes habitués au monde impitoyable de l'économie de marché, vous comprendrez vite que passée ce qu'on nomme la période d'essai, certains logiciels bien utiles peuvent se révéler coûteux, et susceptibles de vous ruiner. Stark tient ainsi les utilisateurs sous sa coupe : s'ils veulent retrouver ce moment de rêve illusoire garanti par l'application, il va falloir passer à la caisse, et souscrire un abonnement. Au passage, les tarifs sont exorbitants. Rien n'arrête ce Tony Stark là, qui traite les être humains comme des marchandises, pas même Daredevil, le super-héros aveugle, qui s'est depuis peu installé dans le coin et va rendre une visite à son d'ordinaire allié, pour comprendre ce qui se trame. Comme vous le savez, lui aussi souffre d'un handicap, que l'application saurait guérir. Une tentation à exploiter, un point faible sur lequel appuyer?




Disons le franchement, je suis enthousiasmé et convaincu par l'idée de base qui donne l'impulsion du titre et par Tom Taylor. Tony Stark est plus arrogant que jamais, et il est juste qu'il en soit ainsi. Superior Iron Man est aussi un joli portrait de ce qu'est le capitalisme sauvage aujourd'hui : avec l'argent, tout s'achète et se vend, et l'art de créer des besoins qui n'existaient pas auparavant, et qui deviennent rapidement de véritables dépendances pour lesquelles des millions de personnes acceptent de s'endetter, est une triste réalité. C'est de tout cela dont il est question dans les premiers épisodes. Un monde mercantile qui se soumet devant des idoles illusoires, qui accepte la génuflexion face au Dieu dollar pour une existence sur papier glacé, un cauchemar moderne. Le dessin est confié à Yildiray Cinar, plus habitué à réaliser des couvertures, et qui n'a pas encore la maîtrise et l'inventivité nécessaires pour briller sur un grand titre Marvel. Certes, son style simple et clair a le mérite d'être lisible, et comme nous sommes en plein comic-book mainstream, ce n'est pas désagréable, mais il manque cette pointe d'audace, de folie, d'âme, qui est la marque des artistes avec un A Majuscule. Il n'est pas seul, le soutien vient de Laura Braga, et avec l'italienne c'est plus carré, plus maîtrisé, si vous voulez mon humble avis. Qu'à cela ne tienne, Superior Iron Man est globalement une bonne surprise. Qui n'était pas née pour durer, et perd de son charme et de sa pertinence sur la longueur, mais dépasse de loin le Iron Man de Gillen, qui l'a précédé. 






A lire aussi : 




LE PRINTEMPS DES COMICS - FCBD 2017 VOUS DONNE RENDEZ-VOUS LES 5 ET 6 MAI A NICE CHEZ ALFA BD

Nous y sommes.
Le Printemps des comics c'est dans moins de trois jours!

L'association Univers Comics et la librairie spécialisée  Alfa BD organisent les 5 et 6 mai 2017 Le Printemps des comics.

Le samedi 6 mai, le printemps des comics est aussi le cadre du free comic book day, qui proposera comme chaque année des bandes dessinées gratuites à l'attention du public. Ce rendez-vous est une tradition désormais internationale, attendue par les lecteurs du monde entier, une fois par an, au printemps.

À quelques mètres de la place Garibaldi et du Vieux-Nice,  l'événement donnera la possibilité au public de rencontrer une sélection d'artistes internationaux, lors de séances de dédicace et de conférences, qui seront elles organisées à la bibliothèque nationale Louis Nucéra. Le Printemps des comics propose aussi de nombreuses animations, comme un concours cosplay, ou de très nombreux comics a remporter. Il se déroulera principalement chez Alfa BD, librairie spécialisée, située aux abords du Lycée Masséna et du Vieux-Nice. Mais aussi à la Villa la Tour (juste en face, rue de la Tour) et à la bibliothèque Louis Nucéra. 



Les artistes présents lors du printemps des comics fcbd 2017 sont les suivants :
Claudio CASTELLINI (Silver Surfer, Wolverine The End, Conan...)
Marco SANTUCCI (Injustice, Spider-Man...)
Goran PARLOV (Punisher, Starlight...)
Toni FEJZULA (Veil, Rumble...)
Fernando DAGNINO (Suicide Squad, Supergirl...)
Roland BOSCHI (Punisher, Captain America, Ghost Rider...)
Vincenzo FEDERICI (Androïdes, Kabuki...)
Maria Laura SANAPO (Charmed, DC Bombshells...)
à ces artistes s'ajoute la présence de Benjamin CARRET, jeune dessinateur local émergent, qui viendra faire découvrir son travail au public.



Un cycle de conférences est organisé, les 5 et 6 mai, à l'auditorium de la Bibliothèque nationale Louis Nucéra. Voici l'intitulé, les horaires et les invités de ces conférences

Vendredi 5 mai 14h 
MARVEL COMICS 2017 Où en est Marvel en 2017? Aussi bien au cinéma que dans les comics, Marvel s'est lancé dans un grand défi, renouveler et rajeunir ses personnages, et conserver son hégémonie sur le marché. En présence de R.Boschi
Vendredi 5 mai 17h30 
CLAUDIO CASTELLINI La carrière du maestro italiano. Nous reviendrons sur la carrière de l'artiste, en sa présence, et sur sa vision personnelle de l'industrie des comics.
Samedi 6 mai 11h 
DESSINATEURS RASSEMBLEMENT! Devenir ou être dessinateur de comics/Bd, ce n'est pas seulement un rêve d'enfant, la plupart du temps c'est un métier fait de sacrifices, et la difficulté d'obtenir une juste reconnaissance. Nous parlerons de la profession, ses enjeux, en présence de T.Fejzula, ML.Sanapo, V.Federici, et B.Carret
Samedi 6 mai 14h 
DC COMICS TODAY Entre DC Rebirth, les New 52, et des films qui commencent à se multiplier, où en est vraiment DC Comics? En présence de F.Dagnino et M.Santucci
Samedi 6 mai 17h 
GORAN PARLOV Rencontre publique avec Goran Parlov, un dessinateur formidable à la carrière polymorphe.

Le Printemps des comics est un événement totalement gratuit, l'entrée est libre pour chacun


Le vendredi 5 mai à 10h, l'inauguration de l'événement aura lieu à l'auditorium de la Bibliothèque nationale Louis Nucéra. 
L'opening sera l'occasion pour le public invité, ainsi que la presse et les médias ayant sollicité une accréditation, de rencontrer l'intégralité des artistes présents, autour d'un petit déjeuner offert par l'un de nos partenaires, la boulangerie Lagache. En parallèle, toujours à la bibliothèque, sera inaugurée l'exposition Marvel french touch à savoir les œuvres des artistes français ayant travaillé pour la célèbre maison d'édition americane, ainsi qu'une sélection de couvertures inédites, de dessinateurs du monde de la bande-dessinée franco-belge,  qui réinterprètent selon leurs propres codes stylistiques les super-héros américains. Cette exposition est réalisée par l'éditeur Panini Comics, qui propose chaque mois l'adaptation française de toutes les séries Marvel, depuis 20 ans, et elle a été présenté précedemment au festival de la BD d'Angoulême cet hiver. On y retrouvera avec plaisir des artistes comme Roland Boschi,Claire Wendling, Philippe Briones ou encore Paul Renaud, Bastien Vivés et Joann Sfar .



D'autres événements rythmeront ces deux jours, au mois de mai. Un concours cosplay sera organisé, sous le patronage des deux associations du département, Cosplay Azur, et Galaxie Vésubie. De très nombreux ouvrages seront offerts au public, avec différentes tombolas et jeux chez Alfa Bd.
Une soirée spéciale "Gardiens de la Galaxie 2", le prochain grand film des studios Marvel, est prévue le vendredi 5 mai au soir, au Pathé Masséna de Nice.

Vous souhaitez être accrédités pour cet événement? Une rencontre avec les artistes pour interview, reportages?
Contactez nous rapidement au 06 02 66 41 77 ou sur la page FB www.facebook.com/FCBDNice

Rendez-vous à Nice ce week-end! 

La carte pass, trois euros
Avec loterie "pass" pour des comics à gagner
Avantages chez nos partenaires
entrée assurée et privilégiée à l'opening et conférences



Le site du printemps des comics : www.fcbd-nice.com
La page FB : www.facebook.com/FCBDNice

Et bien entendu, nous sommes tous les jours sur www.facebook.com/universcomics



PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...