La convalescence du tyran déchu le mène à la rencontre des Zefiro, une tribu tzigane qui réactive un vieux lien avec le passé. Grâce à eux, Fatalis se réinvente : nouvelle armure, nouvelles armes, et surtout une nouvelle posture. Car dans ce futur où les multinationales écrasent les peuples, Fatalis se transforme en champion de la liberté. Attention : champion à sa manière, c’est-à-dire avec une main de fer, un sens très personnel du bien commun et un ego toujours sans pareil. Pour reprendre le contrôle, Doom déploie une stratégie méthodique : accumulation de ressources, exploitation d’un minerai rare et instable, le Tritonium, puis reconquête progressive de son territoire. Le récit de John Francis Moore suit une lente montée en puissance : d’abord le paria humilié, ensuite le rebelle soutenu par quelques alliés, enfin le chef incontesté, prêt à reprendre son trône et à rappeler à tous qu’en 2099, comme depuis les années soixante, Fatalis reste Fatalis. Au dessin, c'est Pat Broderick qui imprime son style au titre, avec une minutie précieuse et beaucoup d'expressivité. La série se distingue par son ton sombre, son mélange de science-fiction et de politique, et par ce paradoxe délicieux : le dictateur traditionnel se mue en libérateur, mais sans jamais cesser d’être lui-même. Doom 2099, c’est le rêve suprême de tout despote éclairé : sauver son peuple, mais à condition que ce peuple obéisse sans discuter. En somme, un Fatalis transposé au XXIe siècle… et toujours en avance d’un masque sur tout le monde. Avec même du Warren Ellis en fin de parcours, pour mettre en scène l'ascension définitive vers le pouvoir d'un personnage complexe, qui va aussi être au centre de l'actualité avec Doom World, publiés en plusieurs softcovers (deux par mois) dans les semaines à venir. On y reviendra, forcément. Pour aujourd'hui, ajoutons juste que l'omnibus de Panini nous semble indispensable !
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