Cover Story (reloaded) c'est une cover, une histoire, quelques explications. Troisième épisode, avec Iron Man #282 (1992)
Tony Stark a déjà eu une vie bien remplie. Il a affronté bien des épreuves, et en est toujours sorti grandi. Même la mort! Car oui, notre play-boy milliardaire des comics a déjà rendu l'âme, avant bien entendu une résurrection salvatrice pour Marvel. Ce petit miracle de la vie est du à Len Kaminski, auteur du story-arc intitulé War machine, et qui est disponible en Vo dans un pavé éponyme regroupant une grosse dizaine d'épisodes de Iron Man, soit 320 pages (numéros 280/291). A l'époque, le corps de Tony est rongé par un virus techno organique et pour le sauver, ses amis scientifiques décident de le cryogéniser. Personne n'est au courant, pas même son plus fidèle ami, Jim Rhodes, le black à tout faire (qui essuie les stéréotypes d'alors), qui à l'époque était encore un des protagonistes absolus de la série. Ce dernier est nommé directeur de la multinationale Stark, et il endosse à nouveau l'armure du vengeur de fer, modifiée cependant : cette fois de couleur gris métallisé, truffée d'armes à feu particulièrement puissantes. Ce sera donc la nouvelle "War machine", la machine de guerre, qui succédera provisoirement à la classique armure sang et or. Rhodes avait déjà joué le suppléant dans les années 80, quand Stark avait basculé dans l'enfer de l'alcool, au point de se retrouver dans la peau d'un sdf, ivre le plus clair du temps, à errer sur la voie publique. Mais il avait du renoncer à sa charge, terrassé par une sorte de dépression nerveuse, et rongé à l'idée de ne pas être à la hauteur et devoir rendre l'armure à son ancien patron.
Revenons à nos moutons. Stark reviendra vite à la vie (un gros trimestre d'absence aux States, pas plus) encore que longuement handicapé et soumis à un traitement intensif de rééducation (durant lequel il finira bien sûr par séduire sa kiné, cela va sans dire). Toute cette période de l'histoire de la série a finalement déjà beaucoup vieilli, surtout au regard de l'évolution actuelle du personnage. Toutefois cela reste un événement majeur pour les relations entre Starck et son laquais/best friend puisque de ce jour, plus rien ne pourra être comme avant. Ils vont se fâcher pendant plusieurs années. Et James va prendre du galon, et s'affranchir enfin de l'ombre de Tony. Kevin Hopgood dessine le tout avec ses traits brouillons et parfois approximatifs, mais qui au final se laissent regarder, sans génie, certes. A conseiller aux fans nostalgiques d'Iron Man qui n'ont pas conservé soigneusement leurs Strange de l'époque. J'admets, bien des années après, avoir été frappé par le visuel de cette armure guerrière et ultra dotée en armes, qui avait été une claque à sa présentation, en rupture avec un Iron Man trop tendre dans l'esprit.
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