X-INFERNUS : Illyana Rasputin à la recherche de son âme (100% Marvel Panini)


X-Infernus est le prolongement direct de certains événements relatés récemment sur les pages de « New X-men » 37 à 41. Les jeunes pousses mutantes s’étaient rendues bien malgré elles dans les Limbes, capturés par le seigneur des lieux, enfin de retour, le pervers Belasco. Le but était de les torturer afin de localiser l’âme de la sorcière Illyana Rasputin, la sœur de Colossus, un temps maîtresse de ces limbes, et élève contre son gré dudit Belasco. Illyana est intervenue à la rescousse, mais sentant la pureté de l’âme de la jeune Pixie, elle l’en a dépossédé d’une partie pour créer une nouvelle pierre de sang et défaire à jamais son ancien mentor. Désormais, la sorcière blonde est bien entourée puisque qu’elle compte parmi ses affidés des démons comme N’Astyrh ou S’Ym, et qu’elle fait régner sa loi d’airain sur l’ensemble des limbes, lancée dans une folle quête mystique pour récupérer son âme perdue (depuis que Belasco l’a ressuscitée) et retrouver un jour ses amis et sa famille, les X-men. C’est en tous les cas ce qui se passe jusqu’à ce que la fille de Belasco décide de s’emparer de ce qu’elle pense lui revenir de droit, le trône de son père. Occasion qui se présente d’ailleurs très vite, puisque Pixie, dotée d’une dague de l’âme, poignarde Nightcrawler son instructeur, dans un accès de rage folle, et que les autres X-men extraient de la poitrine de leur ami allemand l’arme mystique d’Illyana, une épée de l’âme. Ce qui a pour effet de permettre à celle-ci de revenir parmi les siens, avec qui elle entre de suite en conflit ; rien ne peut l’arrêter dans sa quête, pas même les anciens affects et la famille. Il n’empêche qu’à son retour dans les limbes, sa nouvelle rivale l’attend de pied ferme pour la déposséder de son royaume, et qu’elle aura bien besoin de l’aide des X-men pour se sortir de ce mauvais pas, et prendre une décision cruciale : accepter (ou pas) de revenir chez ses anciens amis, après des années d’absence et de récents agissements pas très reluisants… Je ne vous en dirai pas plus, à vous de lire cette aventure, qui semble des plus complexes, voire confuses, au premier abord. Mais tout ceux qui ont encore en tête les personnages fondamentaux de la grande saga « Inferno », à laquelle se rattache le scénario de Cebulski, n’auront aucune peine à s’y retrouver. La version française made in Panini est supplantée par le volume américain en VO, qui propose intelligemment de faire le point sur la situation, avec diverses apparitions de la blonde Illyana/Magik et l’épisode 37 de la série « New X-men », en guise d’amuse bouche. Les couvertures de Finch sont absolument remarquables, celle du premier épisode nous offre une démones sexy en diable, une Illyana comme ne vous ne l’avez encore jamais vu ! Camuncoli n’a pas, à priori, un style qui est fait pour me réjouir, mais force est d’admettre qu’à la longue ses crayonnés s’affirment et qu’il finit par se révéler cent fois supérieur à un Scott Eaton, qui lui ressemble quelque peu sur certains aspects. Je suis plutôt convaincu par cette petite saga en quatre volets, qui sans bouleverser radicalement le monde des X-men, nous permet d’avoir une lecture sympathique et émouvante, et de partager la joie d’un Colossus enfin réconcilié avec sa sorcière de sœur. Enfin, si elle accepte la main qu’il veut bien lui tendre… mais c’est à vous de le découvrir, pour peu que vous comptiez acheter cet album dans les prochains jours !

Rating : OOOOO

SIEGE 2 : Bain de sang à tous les étages

C'est de l'action, que vous cherchez ? Parce que si c'est le cas, vous allez être servi. Comment définir ce numéro 2 de SIEGE, autrement que par une surrenchère de violence et de planches à effets? Tenez vous bien ( et attention au spolier, ne lisez plus si vous ne voulez rien savoir ) : Ares s'est à peine rendu compte qu'il a été manipulé par Osborn, qu'il retourne sa veste et exige des explications à son patron. Mais voilà, ce dernier a un larbin surpuissant et complétement dérangé, j'ai nommé Sentry. Qui déchire littéralement en deux l'enveloppe charnelle du Dieu de la guerre, qui se retrouve donc les intestins à l'air! Et ça ne va pas très foirt non plus pour Daken, qui avait été chargé de pister Thor. Ce dernier était parvenu à s'enfuir grâce à l'intervention inopinée de Maria Hill. Le géant blond est en colère, et il foudroie sur place la copie au rabais de Wolverine, qui se retrouve donc carbonisé au plus haut degré! Pendant ce temps, Steve Rogers est de retour, il fait appel au devoir patriotique et aux bons sentiments de ses alliés de toujours, pour rejoindre la mêlée et faire enfin payer cette enflure d'Osborn. L'épisode se termine par un superbe jeu d'ombre sur le casque de ce taré d'Iron Patriot, avec le reflet d'un bouclier si connu des lecteurs qui lui fonce droit dessus, et gageons que ça risque de faire mal, pour le moins... Bendis et Coipel ne font pas dans la dentelle. Baston, violence, sang à flot, pour une fois l'humour typoque de Bendis est nettement en retrait, par rapport à toute cette explosivité. Le Dark Reign ne pouvait s'achever autrement que dans un gros bain de sang, et pour le moment, on en a pour notre argent, à ce niveau. Jouissif et exutoire, pas cérébral pour deux sous, SIEGE se veut avant tout efficace.

DOOMWAR 1 : Coup d'état au Wakanda

C'est la guerre. Le coup d'Etat au Wakanda. Il faut dire que ce petit état fictif d'Afrique a tout pour plaire : un cadre de vie presque idyllique, et surtout des mines de Vibranium à n'en plus finir, ce métal précieux dont les applications et les pouvoirs sont scientifiquement extraordinaires. La Panthère Noire, T'Challa, est en fuite après avoir été dépossédé de sa couronne. Sa femme, la belle mutante Ororo Munroe alias Tornade, a été arrêtée puis jugée au terme d'un procès-farce : le verdict est sans appel : elle est condamnée à mort! Qui a donc pris le pouvoir au Wakanda? Une secte religieuse intégriste, apparemment. Les "Desturi", ce qui signifie "tradition" en swahili, comme le rappelle une journaliste dès l'introduction du numéro un de cette "Doomwar". Pourquoi Doom? que vient faire Fatalis dans cette histoire africaine? Et bien, comment pensez vous qu'un groupuscule extrémiste ait pu prendre le pouvoir dans un Etat aussi protégé et avancé technologiquement que la Wakanda? il fallait bien un fort soutien logistique et économique derrière, et c'est bel et bien le sombre seigneur de la Latvérie qui s'y est collé. T'Challa de son coté demande l'aide des X-men pour récupérer sa couronne et sauver sa femme. Cyclope ne semble pas très chaud pour l'aider, tout du moins en termes officiels. Car officieusement, c'est tout le cast des mutants présents, mois Scott et Emma, qui se dirigent vers le continent noir, pour botter les fesses des Desturi, et sauver Tornade des griffes de Fatalis, qui la soumet pendant ce temps à un horrible chantage. Plus qu'un comic-book d'aventure classique, voici venir un premier jet de la Doomwar qui a tout de l'aventure géoplitique, d'un cruel jeu de pions sacrifiables et sacrifiés, pour le bien d'un état souverain, entre révolution de palais et manoeuvre secrète pour instaurer l'odre. C'est assez réussi, bien rythmé et crédible, pour autant que puisse l'être une excursion dans le monde Marvel. Scott Eaton fait de son mieux aux dessins, qui sont cela dit un tantinet soi peu trop sombres. Maberry a ecrit là un scénario qui tient la route, reste à voir jusqu'où Fatalis est prêt à aller pour tenir les mines de Vibranium à sa botte, et souhaiter que tout cela ne finisse pas en vaste pugliat stérile. Pour le moment, ça vaut le détour, je vous le recommande.

MARVEL SAGA 5 : What if (What for?)

What quoi? What if. Et si ... Autrement dit, en prenant comme base de départ un des évenements marquants de l'univers Marvel, que se serait-il passé si... Sur le principe des réalités parallèles, des possibilités infines, cette série décline depuis bien longtemps tous les futurs possibles et envisageables de nos héros préférés, tout en se confinant, au niveau de la pertinence, à l'anecdote pure et simple, sauf rares exceptions qui sont toujours les bienvenues. Pourquoi Panini a jugé opportun de consacrer un hors série complet à ce sujet, plutôt que d'adapter une des nombreuses séries encore inédites de par chez nous, voilà qui m'en bouche un coin. Certes, libérés de toute contrainte liée à la continuity, les artistes peuvent donc donner libre cours à leur fantaisie, mais cette fois encore, c'est assez évanescent, voire inutile. Brian Reed modifie les derniers mots de la Socière rouge, qui de "no more mutants" deviennent "no more powers". Voilà donc un univers super héroïque détraqué, puisque disparaissent les fondements mêmes qui le soutiennent. Nos héros redevenus normaux doivent gérer la menace de Crâne Rouge, plus puissant que jamais. Sympa, mais pas déterminant. Un groupe inédit de Fantastic Four (Hulk, Wolverine, Spidey et Iron Man) doit juguler le péril Thanos, que rien n'arrête puisqu'il possède le gant d'infini, du pouvoir suprême, qu'il utilise pour les beaux yeux de son amour, la Mort. Un sujet explosif, traité avec une coupable négligence. Passons... Revenons ensuite à "Back in black". Et si au lieu de la Tante May, c'était Mary-Jane qui avait reçu le projectile fatal? Intéressant, ça se laisse lire facilement, jusqu'à l'horrible leçon de morale de la tantine qui renie son neveu parce qu'il a liquidé le Caïd. Il aurait mieux fait de la laisser entre les mains du gros lard, tiens! Si le but est de rendre ce personnage de vieille chouette pontifiante encore plus antipathique, la mission est réussie. Suit un What If Secret Wars où Fatalis donne dans la démesure : il a conservé les pouvoirs incommensuraux du Beyonder et défie tout et tous ceux qui lui passent sous la main. L'occasion d'une mise en abime de la psyché mégalo d'un des villains les plus intéressants du cosmos Marvel, avec aux crayons un bon Jorge Molina. A quand une mini série, un méga event, où Fatalis prend le pouvoir du monde Marvel? ( Doom war, cela dit, vient de débuter...) Finissons avec un clin d'oeil à Civil War, puisque cette fois, au lieu de voir Steve Rogers abattu sur les marches d'un tribunal, c'est Tony Stark qui succombe, victime du neveu de Goliath, qui est lui même tombé lors de l'affrontement interne entre encapés. La réaction des pairs d'Iron Man est ici étudiée à la va vite, un condensé baclé de ce que fut "Fallen son", qui n'a guère d'intérêt, comme très souvent ce type d'exercice. Bref, mis à part ceux que l'absence d'un Marvel Saga dans leur collection rendra dingue, les autres pourraient bien faire l'impasse sur ce What if, qui pourrait aussi bien s'intituler : What for ?

LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...