THOR 1 : FRESH START À MOITIÉ POUR LE DIEU DU TONNERRE

Vous êtes nombreux à le remarquer, et même à vous en plaindre, chez Marvel on ne compte plus les nouveaux numéros 1, et ça ne s'arrange pas ces temps derniers, puisque nous sommes en pleine période de "fresh start". Cela peut être pleinement justifié quand nous avons une équipe artistique différente, et le début d'un cycle qui réécrit la légende ou tout simplement le quotidien des personnages concernés. Ici la justification n'est valable qu'à moitié. Jason Aaron est toujours le maître à bord (pour sa sixième consécutive!) et la situation oscille entre catastrophe et lendemains qui pourraient enfin sourire. 
Bon, Thor a repris son titre, on a l'impression que Jane Foster retrouve un peu d'espoir, mais par contre le dieu du tonnerre est toujours sans Mjolnir, qui a disparu, et doit recourir à tout un arsenal de différents marteaux qui sont forgés pour lui à l'occasion. Odin le père est toujours aussi peu sympathique, et la guerre comme que Malekith a déclenché à travers les royaumes oblige Thor à se bouger les fesses, avec cependant un gros problème, puisqu'Asgardia a été détruite et que le Bifrost l'est tout autant, par la même occasion. C'est assez sympathique à lire dans le fond, mais c'est vrai qu'au fur et à mesure que l'on tourne les pages, on ne comprend pas trop en quoi il s'agit d'un départ "nouveau et frais" pour le personnage, ou alors faut-il accepter que l'aspect inédit est celui de la représentation graphique. Au revoir au trait clair et précis de Dauterman, bonjour Mike del Mundo, qui continue d'évoluer mois après mois... et là tant pis je me lance, au risque de me faire jeter des pierres, je n'ai pas apprécié totalement. Pourtant j'adore l'artiste, et je le trouve même superbe lorsqu'il se lance dans une réinterprétation fantasmagorique et délirante de la réalité, comme il peut le faire par exemple avec le Weirdworld, durant les Secret Wars. Ici il est contraint à un grand écart dangereux; à la fois représenter du fantastique, du légendaire, et tenter d'ajouter du réalisme, notamment dans les poses et les traits des personnages. Conséquence, on obtient certaines pages qui sont brouillonnes, des visages disgracieux, sans oublier une mise en couleur qui par moment nuit à la lisibilité de l'ensemble. Heureusement à d'autres endroits, ça sent la classe à plein nez (le Juggernaut, une splash page splendide). Je suis en plus persuadé que Del Mundo, pressé par les délais, est obligé de bâcler quelque peu ce qu'il serait capable de faire, s'il avait tout son temps à disposition. Un de ceux qu'il ne faut pas hâter (y en a t-il d'ailleurs?). En bonus, le lecteur découvre aussi une back-up story illustré par Christian Ward (lui aussi je l'aime bien, mais il est encore inégal), qui puise ses idées dans un concept récemment apporté par Aaron. Il y a du potentiel pour en faire de bien jolies choses.
Bref le fresh start de Thor, n'est pas mauvais, mais ça n'est certainement pas le titre qui m'a fait le plus vibrer jusque-là, et nous n'avons pas là de transition narrative d'envergure, nous restons dans une forme de continuité. 


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