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SPIDER-MAN HORS SERIE 2 : LE RÔDEUR

Hobie Brown n'a jamais été un personnage particulièrement marqué par la chance. Ses premières apparitions en tant que Rôdeur se sont jouaient sur le fil du rasoir. Nous avons la une personnalité globalement positive et capable de faire de belles choses pour les autres, mais aussi un individu fragile influencé par le besoin de trouver de l'argent, quitte parfois à commettre de mauvaises actions. Ces temps derniers Hobie est au service de Peter Parker, qui a réussi à le convaincre d'enquêter pour lui chez New U, cette étrange entreprise qui semble avoir mis au point un procédé pour guérir de toutes les maladies... en fait ils créent en secret de véritables nouvelles versions de ceux qui sont décédés! Et bien entendu, pas de bol , notre héros se fait pincer et éliminer son tour, apparemment abattu par la version féminine de Electro, elle aussi de retour. Du coup, dans ces six épisodes que proposent Panini dans un hors-série, nous retrouvons une autre version du Rôdeur, droit sortie des cuves de régénération du Chacal, le nouveau Chacal, qui trame dans l'ombre avant de passer à l'offensive. Vous avez compris, nous sommes en plein événement intitulé la conspiration des clones et c'est assez gonflé, car déjà que lancer une série intitulée Prowler était quasiment voué à l'échec par avance, mais en plus Marvel noue intrinsèquement le destin de ces épisodes, avec celui de cette conspiration du moment. Bref ce que vous allez lire constitue en fait l'intégralité d'une tentative rapidement avortée.


Avec la conspiration des clones tout le monde revient à la vie. Du coup Sean Ryan a la liberté d'écrire un peu ce qu'il veut, car il peut mettre en scène même des personnages prétendument disparus. Nous allons ainsi retrouver Madame Web, mais aussi Julia Carpenter et la déjà citée Electro au feminin, qui semble animée par une ambition monothématique et aveugle : électrocuter ce bon vieux Hobie. 
Il ne s'agit pas d'un chef-d'œuvre narratif mais d'une série qui part tout de même avec un capital sympathie évident, et qui au moins dans les premiers épisodes est intéressante, car elle propose bien les doutes et le sentiment de looser qui accompagne ce Rôdeur, et qui justifie son attitude et ses déboires. De plus son propre corps est en décomposition dès lors qu'il renonce ou ne peut prendre chaque matin le médicament fourni par le Chacal, ce qui en fait un esclave consentant. Hélas on sent aussi que cette tentative a vite avorté et que Marvel a demandé au scénariste de boucler le tout rapidement, dès la fin de la conspiration des clones. Jamal Campbell propose un dessin propre et fortement influencé par le digital, sur un découpage de Javier Saltares. Ceux qui aiment ce style moderne ne seront pas déçus, car cela rend assez bien, surtout sur ce type de papier. Reste que ce n'est certainement pas avec ce titre que le Rôdeur accédera enfin un l'immortalité... la fin est un peu tronquée et on aurait aimé avoir un peu plus de temps, pour s'attacher à ce héros. La loi de la compétition est décidément impitoyable chez Marvel. Chez Panini par contre, vous ne ruinerez pas, puisque découvrir Prowler vous en coûtera moins de six euros, en kiosque.



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OLDIES : LE FAUCON - UN RECIT COMPLET MARVEL

De temps en temps il nous plait d'amorcer une plongée dans les vieux albums édités par Lug, durant les années 80, avec aujourd'hui un personnage que le cinéma a récemment remis à l'honneur. Je veux parler de Sam Wilson, alias le Faucon, un des amis et alliés les plus fidèles de Captain America. Dans ce Récit Complet Marvel, Sam ne ressemble pas véritablement à celui que vous avez pu découvrir sur grand écran, ou qui a récemment repris le titre et le bouclier de Captain America lui-même. Durant le jour, il est assistant social et travaille dans le quartier du Bronx, où il est né et a grandi. Son identité héroïque est connue de tous, et d'ailleurs il est associé au quotidien à un flic de la vieille école, un certain Tork, pour qui le bon sens et l'action valent plus que le règlement du fonctionnaire idéal. Sam est aussi une sorte de "grand frère" pour une bande de jeunes du quartier, composée en majorité d'anciens délinquants sur la voie du rachat. Leurs méthodes se sont assouplies au fil des ans grâce à la médiation de notre héros, mais il suffit de peu pour que les rues ne s'embrasent à nouveau. C'est ainsi que le Faucon est chargé de solliciter l'autorisation d'organiser une marche pacifique dans le Bronx, pour laquelle il s'engage et donne sa parole. Le problème, c'est qu'il est attaqué à l'improviste par une Sentinelle défectueuse, qui était resté enfouie dans un chantier en construction, après un dernier combat contre les X-Men. 


Toujours en rapport avec les encapés au cinéma, nous retrouvons également Electro dans cette histoire. Le vilain se cache de la police dans le quartier, et quand il aperçoit le Faucon en action, son sang ne fait qu'un tour, persuadé qu'il est d'être épié, traqué. Cette mini série en quatre épisodes a un grand mérite : celui de déplacer le conflit habituel entre le bien et le mal sur le terrain des enjeux sociaux. Sam Wilson n'est pas un héros qui combat des menaces cosmiques ou mutantes, mais un homme bon et droit, qui est engagé dans la réhabilitation de son cadre de vie, et qui souhaite aider les autres, au beau milieu d'une décennie violente et impitoyable, qui voit l'Amérique tendre de plus en plus vers une forme de justice expéditive et implacable, dont les fers de lance peuvent être Charles Bronson ou encore le Punisher. Le Faucon n'est rien de tout cela, et c'est par le dialogue, la persuasion, qu'il parvient à aboutir à ses fins. Y compris sauver le président Reagan, enlevé par les loubards du quartier, grâce à l'aide de son ami Steve Rogers. D'ailleurs la scène finale entre Ronnie et les jeunes qui lui exposent leurs problèmes est attendrissante, et un peu too much. Cet album est scénarisé par Jim Owsley, qui fait donc preuve de sensibilité et de recul sur pas mal de points, et les dessins sont oeuvre de Paul Smith puis Mark Bright, un habitué de la série Iron Man. Trait clair, précis, planches très lisibles et dynamiques, c'est un plaisir pour les yeux sans être bouffi de prétention. En plus c'est très daté eighties, forcément, ce qui est sympathique en période nostalgique. Un des vieux Rcm que je peux relire sans me fatiguer, et qui m'a appris à apprécier un personnage ici bien campé, dans une incarnation intéressante et engagée, et dont les origines sont de surcroît clairement explicitées.



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SPIDER-MAN & LES AVENGERS - ÉVASION (MARVEL EVENTS) : LES NEW AVENGERS DE BENDIS, QUOI...

Avec cet album, Panini nous ramène à l'époque où les Vengeurs venaient de se dissoudre, au terme d'une saga poignante intitulée Disassembled. Quand le chat n'est pas là les souris dansent, sauf lorsque les souris sont incarcérées dans un lieu où on les empêche de nuire... à New York ce lieu s'appelle le Raft (Rikers Island), et c'est une prison spécifiquement réservée à tous ces cinglés qui possèdent des supers pouvoirs, et désirent mettre la ville à feu et à sang. La société est donc momentanément épargnée, puisque la plupart des vilains d'envergure sont en détention, mais lorsque Electro passe à l'attaque, voilà que s'organise une évasion générale, au nez et à la barbe de Daredevil, présent sur place sous son identité de Matt Murdock. Voilà donc une occasion idéale pour reformer le groupe des Avengers, dans une version inédite et sous la plume d'un Brian Bendis, qui instaure d'emblée une écriture plus moderne et factuelle, qui va faire mouche, au moins dans les deux ou trois premiers arcs narratifs des New Avengers justement. On retrouve Captain America, Iron Man, Spider-Man mais aussi un nouveau personnage surpuissant, qui était lui-même en prison, un certain Sentry, alias Robert Reynolds. Il a tout d'un Superman et l'impression est que rien ne lui est impossible. Cependant il a également de très gros problèmes psychologiques, au point de ne pas vraiment savoir qui il est vraiment! Cette question de l'identité sera d'ailleurs un des leitmotiv que Bendis va employer tout au long de sa prestation. C'est déjà un petit classique une grosse dizaine d'années plus tard. David Finch au dessin signe une de ses meilleures performances, avec la capacité d'insuffler du dynamisme et du réalisme aux scènes les plus disparates, allant du combat général à l'introspection. Oui c'était vraiment un très bon début pour les New Avengers, je me souviens avoir adoré. 


Reste le cas Sentry. Un cas d'école. Bendis nous le présente comme un schizophrène retenant l'accès à ses pouvoirs, de peur de donner libres cours à Void, son pendant négatif, un être d'une noirceur et d'un pouvoir inégalés. Mais le doute s'installe, à tous les niveaux. Void existe t-il, ou bien est-ce juste Sentry qui a des hallucinations, ou pète un câble, comme on dit dans ces cas-là? Robert Reynolds est-il vraiment Sentry, ou un affabulateur? A t-il vraiment officié parmi les héros Marvel, avant d'être "oublié" puis exhumé à nouveau, ou est-ce une manière habile de la part du scénariste pour faire apparaître ex nihilo son Superman personnel, tout en lui donnant d'emblée un vrai background, et une épaisse couche de mystères? 
Vous voulez avoir un démonstration de la force de Sentry? Demandez donc à Carnage, qui se fait déchirer, comme une vulgaire feuille de papier, par le colosse en collants jaunes. Cette seconde partie de l'album donne l'occasion à Steve McNiven de s'illustrer, avec toujours un soin aux détails assez bluffant, une vision réaliste et soignée de l'univers des super-héros, le tout baignant dans le cauchemar nihiliste d'un Void déchaîné. Il faudra l'aide de Emma Frost, ancienne vilaine et spécialiste de l'intrusion et de la chirurgie mentale, pour sauver ce qui peut l'être, avec aussi la femme de Robert (qui pensait avoir tué son épouse) en facteur déterminant. Pour une happy-end et une intégration momentanée au roster des Avengers, avant que les responsables chez Marvel ne suffoquent d'embarras, devant la manière d'utiliser un personnage quasi invincible, sauf à évoquer le subterfuge de son alter égo maléfique. De bonnes intentions (si vous n'avez pas ces épisodes remédiez au plus vite), de bonnes histoires, gâchées par la suite. 



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THE AMAZING SPIDER-MAN TOME 1 : UNE CHATTE NOIRE EN COLERE

C'est une chance d'être en vie, n'en déplaise aux pessimistes. Allez donc demander à Peter Parker, de retour parmi les siens, après un an et demi passé aux oubliettes, son corps étant possédé par l'esprit du Docteur Octopus, pour faire du tisseur un Superior Spider-Man à succès. Mais tout a une fin, et Peter is back. En son absence, il s'est passé pas mal de choses. Des bonnes (Otto Octavius a validé en son nom son doctorat, il a crée sa propre entreprise, Tante May bénéficie d'une prothèse qui la fait courir comme une gazelle) et des mauvaises (tout le reste, de Electro qui cherche à se venger, à la Chatte Noire - idem - sans compter l'intégralité des relations sentimentales, familiales et  de travail qui sont à reconstruire). C'est donc un Parker qui (re)prend ses marques, qui doit se rapproprier son existence, constater les dégâts mais aussi les coups de génie de son rival usurpateur. Il le fait avec la bonne humeur habituelle, et le public retrouve un Spider-Man blagueur et farceur, qui n'hésite pas à faire régner la justice dans le plus simple appareil, avec juste un peu de toile pour éviter l'attentat à la pudeur. Dan Slott va donc avoir le loisir de rebâtir ce qu'il s'est évertué à défaire pendant les longs mois qui ont précédé. Une des attentes des lecteurs, c'est ce que va faire Peter avec la pauvre Anna Maria, qui est tombée amoureuse d'un Octopus sous couverture. Déontologiquement parlant, voici une histoire qui parait passer comme une lettre à la poste (Peter cohabite même dans le même appartement) alors que ce qui s'est produit auparavant est des plus scabreux : elle a couché (fort probablement) avec un homme qui n'était pas lui-même, et doit désormais fréquenter son amant, qui est doté d'une autre personnalité, la sienne véritable. Bonjour la migraine. Place aussi à Felicia Hardy, que nous n'avions jamais connu aussi mauvaise, vindicative, amère. La cambrioleuse en fourrure à toujours été une anti-héroïne, un personnage qu'il n'était pas possible de classer aux rayons des bienfaitrices, mais qui ne versait pas non plus, en temps normal, dans la criminalité amorale, avec la vengeance comme moteur principal. Mais vous le savez probablement si vous en avez déjà fait les frais, une femme blessée peut être très cruelle et faire payer l'addition avec un supplément sans états d'âme. Elle en veut à mort à Peter Parker, et Elektro, qui ne maîtrise plus du tout ses pouvoirs, en a gros sur la patate. De là à ce que ces deux-là unissent leurs forces et leurs rancoeurs...

Le nouveau rôle de la Chatte Noire pourrait bien en surprendre plus d'un, surtout si vous êtes habitués à voir en elle une bonne copine... à ne pas fréquenter tout de même, car une cambrioleuse sexy, ce n'est pas très bon pour l'image de marque du toujours serviable Peter Parker. Elektro est quand à lui assez pathétique, et si on peut compatir par endroits, on a face à nous un vilain qui sent le réchauffé, et qui à l'époque figurait là juste pour surfer sur le contenu du dernier film du tisseur de toile en date. La bonne nouvelle artistique, c'est Humberto Ramos, qui continue de nous offrir des planches pleines de dynamisme, d'inventivité, et de vie. Ce n'est pas un artiste de référence pour les anatomies ou les expressions réalistes, mais son style cartoony toujours en mouvement colle admirablement au ton global de cette série. Qui est impactée en 2014 par le crossover Original Sin. Peter Parker aussi y va de son secret, et il apprend l'existence de Silk, qui possède les même pouvoirs arachnéens que lui, et envers laquelle il ressent une profonde attraction sexuelle, au point de se comporter comme un bonobo en rut, et de tenter de trousser la jolie jeune fille sur un coin de table toutes les cinq minutes. Si la tante May le voyait, elle aurait honte de son neveu, sexuellement dépendant. Pour le reste, le sel de ces épisodes ce sont aussi les nombreux quiproquos qui émaillent le retour aux affaires d'un Peter Parker qui doit recoller les pots cassés, et reprendre en main une vie dont il a été longtemps spolié. Dan Slott connaît désormais l'univers du tisseur à merveille, et il se débrouille avec une aisance déconcertante. Ce qui n'empêche que je garde encore de légères réserves devant la vindicte de Felicia Hardy, qui prend un tournant capital en se rangeant du coté des criminelles endurcies. Sympa et fort amusant par moments, du Spider-Man basique mais qui fait le job.



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SPIDER-MAN 1 EN KIOSQUE : UNE CHANCE D'ETRE EN VIE

C'est une chance d'être en vie, n'en déplaise aux pessimistes. Allez donc demander à Peter Parker, de retour parmi nous après un an et demi passé aux oubliettes, son corps étant possédé par l'esprit du Docteur Octopus, pour faire du tisseur un Superior Spider-Man à succès. Mais tout a une fin, et Peter is back. En son absence, il s'est passé pas mal de choses. Des bonnes (Otto Octavius a validé en son nom son doctorat, il a crée sa propre entreprise, Tante May bénéficie d'une prothèse qui la fait courir comme une gazelle) et des mauvaises (tout le reste, de Electro qui cherche à se venger, à la Chatte Noire - idem - sans compter l'intégralité des relations sentimentales, familiales et  de travail qui sont à reconstruire). C'est donc un Parker qui (re)prend ses marques, qui doit se rapproprier son existence, constater les dégâts mais aussi les coups de génie de son rival usurpateur. Il le fait avec la bonne humeur habituelle, et le public retrouve un Spider-Man blagueur et farceur, qui n'hésite pas à faire régner la justice dans le plus simple appareil, avec juste un peu de toile pour éviter l'attentat à la pudeur. Dan Slott va donc avoir le loisir de rebâtir ce qu'il s'est évertué à défaire ces mois derniers. Une des attentes des lecteurs, c'est ce que va faire Peter avec la pauvre Anna Maria, qui est tombée amoureuse d'un Octopus sous couverture. Ce sera assez vite expédiée, par ailleurs. Humberto Ramos est aux crayons des deux épisodes phares, alors qu'une série de mini récits enrichissent ce grand retour, et nous propose un coup d'oeil bref et alléchant sur la matière des mois à venir. Avec une mystérieuse collègue de classe de Parker, au temps de la fameuse morsure lors de l'expérience scientifique au lycée, qui elle aussi semble victime de l'arachnide radioactive. Un rebondissement qui promet bien des surprises!

Voici donc également le retour de Spider-Man 2099. Que vaut donc ce personnage une fois sorti de son contexte futuriste et placé à notre époque? J'avais beaucoup de doutes sur la pertinence de ce come back notamment après avoir vu comment Bendis s'était enlisé avec les premiers X-Men extirpés du passé. Mais Peter David parvient pour le moment à écrire quelque chose de sympathique; une chasse à l'homme qui n'est pas sans faire écho à ce qu'a vécu Miguel en son temps, dans les premiers épisodes de la série originelle. En dépit de fond de cases assez aseptisés, les dessins de Will Sliney sont assez plaisants, et force est de constater que oui, c'est bien cette version 2099 qui possède le costume le plus cool de l'univers du tisseur!
Les New Warriors (autre numéro un, pour finir la revue de janvier) par contre sont vraiment hors sujet. Déjà comment accepter l'idée de cette équipe d'anciens adolescents qui semblent n'avoir pas grandi, malgré les terribles épreuves affrontées et les années qui se sont écoulées?
Regardez un peu Speedball! Il est resté le même, insouciant jeune blagueur, qui passe son temps à la Playstation alors que voici quelques années on le découvrait dans un costume à pointes en latex, genre sado-maso, pour expier ses fautes suite à l'explosion d'une école à Stamford. Et Ben Reilly, que vient-il faire dans cette galère? Il est censé être un adulte, avoir vécu des années dans l'ombre de Parker, et pas fricoter avec des lycéens. Et le jeune Nova franchement, n'a-t-il pas mieux à faire que de traîner ses guêtres sur notre bonne vieille planète avec des ados attardés, alors qu'il est censé être le représentant unique du Nova Corps, avec ce que cela suppose de devoirs et de responsabilités? La menace du Maître de l'évolution (un coup il semble bon, un coup on le ressort dans une version grand vilain) va parvenir à souder une équipe qui pour l'instant n'en est pas une? Réponse dans les prochains mois, avec Christopher Yost et Marcus To. Sachant que même si vous accrochez, le titre s'arrêtera après une douzaine de parutions. Les Warriors ou les Losers? 


SPIDER-MAN 4 EN KIOSQUE

Superior Spider-Man a de quoi dérouter ce mois-ci. Le premier épisode, bizarrement numéroté 6A.U, est en fait un "tie-in" lié à Age of Ultron, la saga du moment, qu'il vaut mieux avoir eu l'idée de lire pour bien comprendre ce qui se passe dans ces pages. Certes, on peut y arriver aussi totalement novice en la matière, mais dans ce cas, je ne vois pas trop la pertinence, puisque passée cette parenthèse on retourne ensuite à notre réalité classique. Bref, un choix fort discutable que celui de plonger le tisseur pour un round aussi bref, dans l'univers Marvel sous la coupe d'Ultron. D'ailleurs cet épisode n'a rien de capital ni de très passionnant. Spidey doit récupérer des composants scientifiques requis par Tony Stark, et conservés dans les Labos Horizons, mais il doit aussi se garder de ne pas tomber entre les mains de la milice robotique d'Ultron. Les dessins de Dexter Soy font très "papier glacé" et permettent de bien isoler le récit du véritable présent en cours, mais franchement, je préfère largement le second épisode du mois, celui ou Spider-Man affronte Cardiac, un de ces héros des années 90 tombés en désuétude. Cardiac est un chirurgien philantrope et milliardaire, qui doit ici subtiliser une ancienne invention d'Octopus pour sauver une vie. Le problème, c'est que ce bon vieux Doc Ock, qui occupe le corps de Peter Parker depuis quelques temps, n'est pas d'humeur à subir ce genre d'emprunt. Cerise sur le gâteau, les soupçons des Avengers se précisent, et notre Spidey Supérieur va devoir commencer à se méfier de ses formidables alliés. Octobre n'est pas le meilleur cru pour la série, même si on trépigne en attendant de savoir si la vérité va éclater (ou pas) dans le prochain numéro.



Le reste de la revue est composé d'un épisode d'Avenging Spider-Man et de deux de Scarlet Spider. Dans le premier cité, Spidey prévient Thor du retour d'Electro. Pas de quoi s'inquiéter quand on voit la différence de calibre entre le Dieu Tonnerre et le vilain qui fait des étincelles. Sauf que cette fois, il revient d'un exil forcé dans l'espace (après avoir été humilié par Thor, justement) et son désir de vengeance le pousse à prendre de gros risques, à muter l'essence même de son corps électrique, pour tuer son adversaire. Ouais. Je n'ai pas bien compris le processus, bientôt il faudra un master en physique appliqué pour saisir les concepts fumeux que les scénaristes invent. Un petit cru signé Yost et Checchetto (qui lui torche la très belle couverture de ce mois d'octobre). Enfin Kaine est toujours à Houston, où il joue aux super-héros avec tous les pouvoirs, et aucune responsabilité, comme l'affirme le slogan consacré. Cette fois, les Lobo (frère et soeur) se révèlent être des ennemis de poids. A la poursuite d'Aracely, la demoiselle sauvée par Scarlet Spider dans ses premières aventures nouvelle formule, ils parviennent au passage à éventrer le pauvre clone de Peter Parker. Fin de la série, donc, puisque le héros se retrouve la tripaille au grand air? Ce serait oublié que les "hommes-araignée" peuvent revenir sous une forme régénérée et encore plus arachnéenne. Auriez-vous donc oublié la saga "L'Autre" et le trépas de Peter Parker? C'est ici une sorte de second acte qui se joue, orchestré par Yost (encore) et Khoi Pham. J'attend la fin pour émettre un vrai jugement, mais il y a de quoi enfin rendre ce titre intéressant, ce qui est loin d'être toujours le cas.
Octobre, un mois relativement moyen pour la revue Spider-Man. Qui se targue quand même de la cover of the month. Beautiful.



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