Cinécomics : WOLVERINE (Il vaut mieux en rire...)

Tiens, je viens de me rendre compte que je n'avais jamais pensé à chroniquer un des pires films jamais proposés sur grand ecran, consacré à nos personnages de comic-books. Wolverine, donc, qui sait si bien raffler les lecteurs sur support papier, mais qui a fait un bide mérité au cinéma. Retour sur une toile bien décevante.

Et de la côte d’Adam, Dieu créa Eve. Et de la série des films X-men, le merveilleux monde d’Hollywood a créé WOLVERINE. Voici donc venir le spin-of le plus attendu de l’histoire du cinéma super-héroïque avec dans le rôle titre Hugh Jackman, qui reprend ici les oripeaux du mutant griffu et animalesque, Wolverine ( qui serait le « Serval » en Vf, ne riez pas, ce fut très longtemps ainsi que les revues mythiques, Strange en tête, l’appelèrent ). Dur de se faire une opinion. D’un coté, il y aura les fans de la Bd, qui ne tarderont guère à se rendre compte de l’improbable purée concentrée à base de trente ans d’aventures mutantes, que constitue ce film. On retrouve pêle-mêle des références aux grands moments de la série, du classique « Weapon X » illustré par le grand Windsor-Smith au truculent « Six pack », ces mercenaires sans foi ni loi et compagnons d'armes de Logan, Deadpool en tête, et surtout à la récente série Wolverine:Origins en début de film, pour esquisser, vite fait mal fait, l’enfance du personnage. Un peu tout, et n’importe quoi, une grosse galerie de personnages souvent éloignés des standards des comics de la « X family » et souvent tout sauf crédibles. Le Deadpool du film, par exemple, est la version discount et en promo du produit d'appel qui cartonne en ce moment.



Et puis je pense aux autres. Ceux qui ne connaissent rien aux super-héros et que j’essaie de convaincre, en exposant la profondeur et la qualité artistique qui accompagne nombre de productions américaines… Ceux là doivent se dire que je les ai pris pour un régime de bananes. Explosions, mutations, effets grand guignolesques, super pouvoirs et testostérone à son comble, le tout sans se soucier beaucoup du fond, dans la grande tradition des films « bankables » et à haut degré de spectacularité, pour public peu exigeant et peu regardant. Jackman a du soulever des tonnes de fonte pour en arriver là où il en est dans ce film. Mais la fonte peut-elle annuler le sens critique et la honte qui peut en découler? Kayla, la belle mutante du film, est particulièrement convaincante dans son rôle de bonnasse fatale. Les dialogues sont fades et stéréotypés, mais après tout, est-ce vraiment un handicap vu que le public que vise ce film, les jeunes de banlieue et les cancres près du radiateur, n’ont guère envie de se taper du Molière super-héroïque. Action encore et toujours donc, dans un film où réfléchir devient vite obsolète et vous gâche tout le plaisir. N’ayant réussi ni à mettre mon cerveau sur pause, ni à faire abstraction de tous ces comic-books que je collectionne chez moi et qui m’ont appris bien autre chose, je ne peux être qu’assez sarcastique quand au résultat final. Toute tentative de mettre en parallèle ce que je lis mensuellement et cette caricature bon marché me retourne encore l'estomac. Snikt!

Rating : OOOOO



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