REVIEW ALL-NEW X-MEN #1: Les grands débuts de Bendis chez les mutants

Le voici cet épisode tant attendu de All-New X-Men, la série mutante qui voit l'arrivée de Brian Bendis aux manettes, pour une révolution scénaristique espérée. Bonne nouvelle, il se passe des choses dans cette parution, et on y devine un fort potentiel pour les mois à venir. En dépit de ce que promet la couverture, l'arrivée des anciens "premiers X-Men" dans notre ère temporelle est prévue pour ... plus tard. En ce mois de novembre, on s'arrête surtout sur les forces en présence, avec d'un coté les mutants raisonnables et héritiers de la doctrine du Professeur Xavier (Kitty Pride, Tornade, le Fauve...) et de l'autre le groupe mené par Cyclope, Emma Frost et Magneto, qui ne s'embarrasse pas de la forme, et se comporte comme une cellule d'activistes engagés et enragés, prête à intervenir pour sauver les mutants en péril, même de manière très musclée. Après les évènements de AvX et Consequences, on sent que Scott Summers cherche absolument à se racheter, mais sa méthode du poing fermé, plus que de la main tendue, risque fort de créer des tensions dans les rapports déjà bien fragiles entre les siens et l'homo sapiens sapiens. Concrètement, ça donne deux apparitions mouvementée sur le terrain, pour sauver une jeune fille capable de figer le cours du temps dans un périmètre restreint, et un jeune homme aux dons de guérisseur. En parallèle à tout cela, Bendis s'attarde sur un Hank McCoy en mauvaise posture (une sorte de nouvelle mutation secondaire menace son organisme), qui va devoir prendre une décision capitale, qui fera tout le sel de cette série. Inspiré par une remarque anodine de son compère Bobby Drake, il se rend compte que pour stopper un Scott Summers toujours plus radical, rien ne vaudrait, finalement, la copie idéaliste et juvénile de ce même Scotty. Est-ce une idée formidable (qui ouvre la porte à un des récits les plus poignants et farfelus de ces dernières années) ou une trouvaille absurde qui met en péril toute l'architecture de la continuity mutante (allez repêcher les premiers X-Men et les amener en 2012, est-ce raisonnable)? Avec le scénariste chauve, tout est à souhaiter, craindre, oser, et nous avons l'assurance qu'on risque de lire quelque chose qui fera date, en bien ou en mal. Stuart Immonen est quand à lui un dessinateur qui allie sens du mouvement et de la construction des planches, et grande lisibilité. Le compagnon idéale pour ce que tente de bâtir Bendis. Ma foi, je n'ai pas été déçu par ce premier numéro, même si le choix de McCoy peut sembler discutable et un peu trop simpliste (c'est si facile que cela, chez Marvel, de remonter le temps?). A suivre de près, donc. 


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