OLD MAN HAWKEYE #1 : UN BON VIEUX CLINT BARTON (review)

Le troisième âge est à l'honneur chez Marvel. Après la version "old man" de Logan, c'est au tour de Clint Barton d'avoir droit à une série mettant en scène son avatar retraité. On replonge donc dans l'univers post apocalyptique inventé par Mark Millar, quelques temps avant que la famille de Logan se fasse massacrer. 
Clint n'a pas la grande forme, en tous les cas il n'exerce plus le métier d'Avenger (est-ce bien un métier? Et puis tous les Avengers ont été trucidés, alors...) et se contente d'assurer la sécurité de cargaisons pas toujours très légales. C'est d'ailleurs durant le trajet de sa nouvelle mission qu'il se retrouve piégé dans un canyon et assailli par une horde d'Hommes Multiples, des descendants du Jamie Madrox que nous connaissons tous. L'occasion pour Hawkeye de justifier son sobriquet, sortir l'arc et les flèches, et punir vertement ceux qui se dressent devant lui. Avec brio, il faut bien le dire, sauf que l'une de ses cibles parvient à s'enfuir, car il a manqué un tir. Que se passe t-il? Halzheimer, myopie dévorante? Et bien oui, Barton va devoir passer une visite médicale, et composer avec l'âge qui le rattrape. Et comme toutes les personnes âgées qui apprennent de mauvaises nouvelles, il va aussi se lancer dans une quête de réconciliation/action pour renouer certains fils du passé, allant de la famille à la vengeance. Ce qui explique que dès le numéro un, nous ayons au menu sa fille, et Logan himself, ça va de soi.
J'avais des doutes sur le fait que Ethan Sacks puisse écrire une préquelle à Old Man Logan qui soit pertinente, mais il faut admettre qu'il a le mérite de présenter un Hawkeye attachant et efficace, qui en quelques planches parvient à la fois à prouver ses talents et à se montrer faillible et fragile. Les séquences d'action sont rondement menées, ce qui est logique compte tenu que Marco Checchetto est un des tous meilleurs dessinateurs dont dispose Marvel en ce moment. Comme toujours, il est épaulé par les couleurs d'Andres Mossa, et la doublette donne de la classe et de l'émotion (un joli flashback avec la mort de Black Widow) à cette sortie, qui démarre sous de bons auspices, et s'avère être artistiquement irréprochable. 
L'Italie s'est par ailleurs emparé de l'univers de Millar et McNiven, avec un brio palpable. Après Sorrentino, qui a su ranimé l'univers désolé, ravagé, des premières heures d'Old Man Logan, voici donc un Checchetto des (très) grands soirs. 12 numéros sont prévus, et l'impression est qu'il y ait le potentiel pour une bonne petite saga capable de ne pas trop souffrir de la comparaison avec ce que vous savez.


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