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MARVEL GENERATIONS (1/4) : L'ANCIENNE ET LA NOUVELLE GARDE

Voici venir chez Panini le premier numéro de Generations, le mensuel provisoire qui va faire le lien entre la version "moderne et juvénile" de certains héros Marvel, et les ancêtres, les avatars traditionnels, parfois disparus, des grands héros de la maison des idées. Il s'agit en fait d'une des conséquences directes de la fin de Secret Empire, mais vous le comprendrez mieux dans quelques semaines, et pour l'instant, vous pouvez aborder ces trois premiers épisodes sans savoir, juste en lisant ce qu'on vous propose. Nous en avions déjà parlé sur notre blog, alors voici quelques morceaux choisis, sur le contenu de ce numéro de mars. On débute avec Generations : Unworthy & Mighty Thor.
Plusieurs siècles en arrière, notre héros est encore un jeune aventurier impétueux qui s'ennuie à la cour de son père, et n'attend que le moindre prétexte pour descendre sur Midgard prêter main forte à ceux qui le vénèrent, les vikings. C'est d'autant plus le cas qu'une armée de ces derniers a débarqué en Egypte, pour y rencontrer une opposition de choix : Apocalypse en personne, et le clan Akkaba, qui n'entend pas se laisser marcher sur les pieds par une horde de barbares avinés, fanatiques du pillage et de la conquête (oui, les vikings n'étaient pas des poètes dispensateurs de culture raffinée).
Jane Foster, la nouvelle Thor, débarque au milieu de la bataille, sans crier garde. Comment et pourquoi, circulez, il n'y a rien à savoir. Elle réalise vite qu'elle a affaire à une version bien plus jeune de son ex futur amant, cela doit lui prendre deux ou trois vignettes. Ensuite, ça se limite à une distribution bien sentie de coups de marteau et de combats stériles. Aucune caractérisation historique sérieuse, aucune volonté d'aller creuser dans la psychologie des personnages (deux trois réflexions, sur la mortalité de Jane, ou le manque d'humilité de Thor, mais rien de nouveau sous le soleil, le lecteur de la série régulière de Thor sait déjà tout ceci). 

Le dessin est l'oeuvre de Mahmud Asrar, donc forcément, c'est plutôt réussi, vous vous en doutez. Ceux qui ont pu lire récemment the Unworthy Thor en VO remarqueront que certaines planches empruntent clairement à la version coipelienne de Thor, notamment sur sa fantastique monture, et son char, quand il part à l'aventure, les cheveux au vent. On trouve aussi l'influence d'Adam Kubert dans son travail, ce qui est tout à fait naturel de la part de celui qui est sorti diplômé de la Kubert's School justement, avec la réputation d'un des tous meilleurs élèves l'ayant fréquenté.


Ensuite c'est au tour de Generations : Phoenix & Jean Grey.
Les mois ont passé et les jeunots sont toujours là... force est d'admettre que Jean -la jeune Jean- doit en avoir marre de s'entendre répéter à longueur de journée qu'elle est destinée à devenir le Phénix, à détruire la vie de millions d'innocents, à incarner cette force primordiale vouée à la destruction. Elle va enfin pouvoir se rendre compte de ce qu'il en est vraiment, ceci par le biais du subterfuge classique du voyage dans le temps, ou vers une autre dimension, pour laquelle aucune raison valable ou crédible ne nous est donnée, tout comme le numéro consacré à Hulk. Ici la jeune Jean Grey et l'ancienne, possédée par le pouvoir du Phénix, se retrouvent face à face sans que le lecteur puisse avoir les clés en main et comprendre ce qu'il s'est passé. Cullen Bunn, qui n'a jamais été mon scénariste préféré, tente alors une tentative d'introspection, où c'est la cadette qui est mise au centre de la scène. C'est d'ailleurs elle qui semble plus cynique que son aînée. Phénix + Phénix, avec aussi une apparition de Galactus, qui se fait botter les fesses. De jolies scènes dans l'espace vous attendent (sur la plage aussi...), avec un RB Silva, qui à défaut de produire des planches d'une grande originalité, a le mérite d'essayer de soigner l'ensemble, tout en calant son trait sur celui des grands artistes de la Maison des idées, Stuart Immonen et Terry Dodson en tête. Il est aidé en cela par Di Benedetto et Beredo, qui encrent et colorient l'ensemble de manière judicieuse. Du coup voici un numéro agréable à l'oeil, qui permet de rapprocher la jeune Jean Grey de son héritage maudit, et de faire avancer les choses en terme de compréhension du phénomène.
On termine par
Generations Banner & Totally Awesome Hulk
Greg Pak est peut-être un des meilleurs scénaristes pour pondre ce genre de parution, à savoir une histoire totalement générique, qui nous replonge à l'époque où le général Thunderbolt Ross et son armée tentaient  de capturer un monstre vert qui ne brille pas par son intelligence, mais est suffisamment pathétique et attachant, pour qu'on ait envie qu'il s'en sorte et trouve enfin la paix. Du coup, inutile de chercher une explication plausible à cette rencontre, inutile de désirer avoir des repères temporels précis, pour éventuellement tenter d'identifier le point exact dans la chronologie ou la continuité Marvel. 

Les deux choses les plus intéressantes sont finalement la nécessité pour Amadeus Cho de trouver un moyen de mieux contrôler sa part monstrueuse, qui ces derniers temps est devenu un problème de plus en plus évident. L'autre qui nous a marqué est la présence de Matteo Buffagni aux dessins. Cet artiste italien est en train de prendre une assurance notable chez les Américains. Son style est capable de se moduler au besoin de l'histoire, et ici on apprécie franchement son travail sur la puissance du personnage, les angles, la profondeur des ombres. Il s'agit donc d'un comic book qui assure parfaitement ce pour quoi il a été commissionné; juste une rencontre improbable, une petite parenthèse, avant de passer aux choses sérieuses.



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X-MEN RED #1 : THE WORLD STILL NEEDS MUTANTS

Je suis un lecteur souffrant de nostalgie aiguë à chaque fois que je parcours les aventures des X-Men. Ces dernières années, les mutants ont été plutôt maltraités... il faut dire que la diatribe sur les droits au cinéma entre Fox et Marvel studio a fortement contribué à empoisonner l'atmosphère. Il y a eu de bonnes idées, des tentatives intelligentes, mais aussi beaucoup trop de moments embarrassants et avortés, même si par moments nous avons aussi relevé de bonnes idées mal exploitées.
L'espoir a repris quelque peu, avec l'opération ResurrXion : on pouvait s'attendre à un nouveau départ, mais le fait est que X-Men Gold et X-Men Blue sont loin d'être à la hauteur des séries portant le même titre, dans les années 90. Pour autant faut-il jeter l'éponge? Non, car le meilleur était à venir. Oubliez le bleu, oubliez le jaune, voici X-Men Red, et pour le coup, c'est ce que nous attendions enfin! Tout d'abord, une situation sociale et politique à l'ancienne : des mutants qui sont pourchassés, victime d'ostracisme violent; même les enfants n'échappent pas à cette règle et doivent s'enfuir au cœur de la nuit. Ensuite le retour de Jean Grey, la vraie Jean, qui plein d'espoir et d'intelligence, a déjà échafaudé un plan pour apporter sa pierre au grand édifice de la cohabitation entre humains et mutants. Elle exploite ses pouvoirs sur l'esprit pour tenter quelque chose d'inédit, et pour mettre ensemble une nouvelle équipe de X-Men, avec Diablo en caution morale. Jean va même solliciter la participation de Namor et d'Atlantis. On pourrait penser que son intervention aux Nations Unies va être le début d'une nouvelle ère de paix, mais il va se passer quelque chose de choquant, un twist vraiment prenant, qui plonge le nouveau groupe dans une situation déjà désespérée! 
C'est tout simplement du très bon. L'écriture de Tom Taylor est pleine de promesses pour les mois à venir, on a vraiment envie de lire la suite. Le dessin de Mahmud Asrar est marqué par le dynamisme, par une vitalité moderne, qui permet de donner corps à ce premier numéro, en alliant le classicisme désiré à une vision plus "à la page" de nos chers mutants. Pour une fois qu'un comics mainstram démarre exactement comme on le souhaitait, on va vraiment s'en réjouir! Vous savez quoi, en fait, the world still need mutants! 


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X-MEN UNIVERSE 2 : WEAPONS OF MUTANT DESTRUCTION ARRIVE CHEZ PANINI

Le second numéro du bimestriel X-Men Universe permet de se plonger dans le petit crossover événement du moment, chez les mutants, à savoir Weapons of Mutant Destruction. 
Il s'agit là d'un récit dingue, héritage des années 90, qui englobe les séries Totally Awesome Hulk et Weapon X, et démarre dans un numéro one-shot rebaptisé Alpha. La menace est constituée par une horde de nouveaux cyborgs chasseurs de mutants, ultra sophistiqués et indétectables de prime abord, qui se dissimulent sous l'apparence d'un humain (ou même d'un animal) banal, jusqu'à la transformation féroce et meurtrière. Amadeus Cho joint donc ses forces avec celles de Logan (la old version) et compagnie, c'est à dire Sabretooth, Lady Deathstrike, Domino et Warpath. Il faut dire qu'il a été attaqué dans l'espace par ces cyborgs, venus prélever un peu de son Adn pour leurs basses besognes. Chaque victime enlevée ou agressée fournit en effet une portion de ses pouvoirs, pour mettre au point l'arme ultime, et fatale.
Une haine aussi forte contre les mutants ne peut bien sûr cacher longtemps l'implication du Révérend Stryker, et son église de dingues illuminés pour qui la pureté du genre humain doit être préservée, en se débarrassant de tout ce qui porte le génome X. Un des point forts de ce début de crossover, c'est l'interaction conflictuelle entre Amadeus et les autres. Le gamin est un génie plus qu'un tueur né, et les méthodes des autres ne sont pas les siennes. Il n'est donc pas toujours à sa place, et va devoir se durcir un peu pour ne pas rester en arrière, ou pire. Ce crossover n'est pas là pour plaisanter, et pourtant Greg Pak dissémine pas mal d'humour dans le numéro Alpha, avec notamment une longue scène d'introduction qui voit l'arrivée et la livraison des pizzas commandés par les membres du complexe effectuant les recherches et les travaux sur les cyborgs assassins. C'est de l'ironie corrosive, avec des blagues et de la légèreté, alors que tout autour la souffrance et l'horreur sont en train de marquer à jamais l'existence de cobayes, et de futures victimes.


Mahmud Asrar semble à son aise aux dessins. Son style est moderne, et suffisamment acéré et anguleux pour donner corps et violence aux moments qui le nécessitent, tout en gardant une coolitude évidente le reste du temps. Greg Land lui reste fidèle à son habitude, ça sent le photoshopage et la décalcomanie personnelle à plein nez, et c'est dommage. Robert Gill, sur Hulk, est lui aussi intéressant, et la manière avec laquelle il tente de donner force détails et application à son travail n'est pas sans rappeler un Olivier Coipel encore acerbe. 
La revue permet aussi de découvrir deux épisodes de la nouvelle mouture de Generation X. Cette formation ne m'avait pas enchanté du tout la première fois, là c'est un peu mieux, et ça commence à ressembler à quelque chose. Christina Strain met du temps, mais on a envie, par moments de s'attacher à cette équipe de nouveaux venus, qui va de surcroît devoir se frotter à Monet St Croix (la mutante au nom droit sorti d'un Marc Dorcel), possédée par son frère Empate, qui se nourrit des émotions. En cadeau bonus l'épisode 3 de la série Jean Grey, ou la petite Jean (adolescente) s'en va trouver le Prince Namor au fond des océans, pour savoir comment il est possible de gérer une possession par la force Phoenix. Rappelez vous, durant Avengers Vs X-Men, l'atlante avait hérité d'une partie de ces pouvoirs formidables. Dennis Hopeless présente un Namor qui parle comme un jeune des lycées, et n'a guère de royal que le souvenir qu'il inspire aux lecteurs anciens. Victor Ibanez lui est convaincant, mais on referme ce numéro en se disant que le Prince des Mers est vraiment un personnage qui plus personne ne parvient à écrire correctement, et qu'on s'en sert désormais uniquement pour des moments drôles, ou de haute fourberie. Ce n'est pas la gloire.
Dans l'ensemble, X-Men Universe est un bimestriel à surveiller, avec du potentiel, un nombre étoffé de pages, et six euros cinquante seulement. Du genre, 80/90 centimes l'épisode, et du rififi chez les mutants. De quoi donner envie. 



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X-Men Universe 1 



X-MEN UNIVERSE 1 : LE BIMESTRIEL DES MUTANTS CHEZ PANINI COMICS

Du X et encore du X, vous en voulez plus, vous êtes accrocs. Alors Panini Comics a pensé à vous, et en parallèle à X-Men ResurrXion, vous avez aussi depuis novembre un bimestriel en kiosque, du nom de X-Men Universe. Au menu trois séries, qui malheureusement sont déjà annoncées comme "arrêtées" aux States. Nous on jette un oeil au sommaire du premier numéro.
Jean Grey a maintenant son propre titre, mais attention, nous parlons bien sûr de la version adolescente, que la Fauve a ramené à notre époque voilà quelques temps. D'emblée, Dennis Hopeless rappelle les grandes heures de l'aînée, avec des scènes mythiques redessinées par Victor Ibanez, histoire de nous faire comprendre que ce parcours, cette vie achevée que la jeune fille apprend à découvrir sans l'avoir vécue, est en fait un cauchemar, un acte de rejet, pour la Jean avide de vivre et de se forger sa propre destinée. Elle n'a pas de chance, même quand elle décide de s'accorder un petit repas tranquille au Japon, histoire de décrocher quelques heures de ses frasques américaines, c'est pour voir sur sa route les Démolisseurs qui sèment la pagaille après un cambriolage, à coup de barre à mine et de boulet. Le rapport de force n'est pas si démesuré que cela, car la rouquine possède des pouvoirs télékinésiques de premier ordre, et elle est capable de faire passer un sale moment à ces losers surpuissants. Jean nous montre qu'elle est loin d'être sans défense, mais elle ne peut rien quand une étrange voix résonne dans son esprit, et qu'une apparition lui glace le sang... Vous avez compris, on va parler Phoenix, encore que peut-être ne s'agit-il là que d'hallucinations.
Victor Ibanez s'en sort très bien aux dessins, avec un encrage assez appuyé et une attention évidente aux expressions, aux petits détails qui rendent attachants l'ensemble, alternant le dynamisme des affrontements avec un soin des anatomies, du décor japonais. C'est plaisant à regarder, et le seul petit défaut qu'on peut pointer du doigt dans le premier numéro est le combat entre Jean et ses opposants, qui s'étale sur les 3/4 des pages, eclipsant ainsi les véritables enjeux pendant le plus clair du temps. Ensuite on revoit enfin Hope Summers, sorte de Jean Grey ado-bis, et les deux s'amusent d'ailleurs de leur ressemblance.

Trois épisodes de Weapon X pour continuer! On retrouve (Old Man) Logan dans un cadre très bucolique, immergé en pleine nature, là où il est le plus à son aise. Des randonneurs se sont égarés et le mutant leur donne de bons conseils pour retrouver leur chemin, en grand sage sachant vivre en harmonie avec le décor. Scène sympathique et qui donne envie de se balader en forêt, sauf que lorsque le héros a le malheur de tourner le dos, il se retrouve agressé par de véritables machines à tuer, armées de lames ultra tranchantes, qui se dissimulaient derrière une banale apparence humaine. Bref, la chasse aux mutants est à nouveau ouverte, et certaines vignettes, au sein d'un complexe pratiquant des expériences sur des sujets immergés dans des cuves génératrices, laisse bien entendu planer de grandes attentes, pour ceux qui se souviennent du récent teaser, nous montrant un Hulk doté de griffes, dans une de ces cuves. La chasse aux mutants concerne aussi Dents de Sabre, Warpath, et Domino, qui sont pourchassés et connaissent des destins différents. A quoi cela servait de tuer Wolverine, pour ensuite utiliser son avatar plus âgé, et lui opposer des menaces du même ordre qu'il affrontait depuis des décennies? Je veux dire, le complexe de l'Arme X, des armes humaines qui traquent les mutants.... Old Man Logan pour Old same stories? Au dessin, Greg Pak retrouve Greg Land, avec qui il avait réalisé Phoenix : Endsong. Comme vous pouvez vous y attendre, la routine ne change guère, et l'utilisation de photos prédéfinies entraînent un sentiment de déjà vu dans les poses, les sourires, les personnages, qui sont esthétiquement soignés, mais tous se ressemblent et sont figés, depuis longtemps. 
On termine avec deux épisodes de Generation X. Un titre qui rappelle les heures de gloire de l'époque Scott Lobdell Chris Bachalo, mais qui en fait fatigue vraiment à trouver une voie. La nouvelle équipe de jeunes pousses n'en est pas encore vraiment une, Quentin Quire tire la couverture à lui, Kitty Pride peine à s'imposer dans le costume de directrice de l'institut pour jeunes mutants, et Jubilee reste la mère irresponsable et vampire qui élève le bambin Shogo depuis deux trois ans. Ce n'est guère passionnant, et l'arrivée de Purificateurs ou des disputes entre mutants, ça ne suffit même pas à éviter quelques bâillements. Christina Strain y met peu de conviction (de talent?) et les dessins de Amilcar Pinna sont une compilation de "gueules cassées" avec des personnages pas toujours très reconnaissables. Bref la mauvaise pioche de fond de revue.
Reste que 152 pages pour moins de six euros, c'est plus que correct!



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PHOENIX RESURRECTION: THE RETURN OF JEAN GREY #1 (REVIEW)

La première fois que Matthew Rosenberg a lu une histoire avec la belle Jean Grey, c'était lorsqu'il était môme, après avoir emprunté les comics du frère aîné, et s'être enfermé dans les toilettes. Hum, oui, la fin de la phrase prête à équivoque, alors mieux vaut l'oublier... Toujours est-il que le scénariste est un vrai amoureux de la rouquine, et que son départ (définitif, humour) de l'univers Marvel a fait naître en lui un vide qu'il est bien heureux aujourd'hui de combler.
Le premier épisode de la mini série qui fait revenir Jean (la vraie Jean, pas sa version adolescente qui traîne dans les parages depuis quelques années) est donc sorti. En fait, ça ressemble fort à une énième aventure des X-Men. Un phénomène étrange se produit dans une bourgade américaine, deux enfants inanimés qui flottent au dessus de la surface du sol, du sang à la tête, mais sans blessure apparente. Cerebro a relevé une émission d'énergie inconnue, en trois points du globe, et les mutants se séparent donc en trois équipes, les amenant dans l'ancienne demeure du Club des Damnés, au Pole Nord, et au Monastère du Mont St Francis (repère des Acolytes).
Le dessin est confié à Leinil Yu, qui assure le service minimum. Lui en tiendra t-on rigueur? Non, car on devine que l'artiste a du dessiner en train de bailler à sa table, tant on lui demande de mettre en scène des dialogues, de la parlotte, des moments statiques où un metteur en scène comme lui est probablement sous-employé. Du coup il ne s'applique guère, et nous la rejoue "planches pas toutes très jolies" comme en début de carrière, par ailleurs.
Jean Grey peut-elle l'être l'étincelle qui manque aux X-Men, pour redevenir cette formation si attachante et si vivante, qui a rythmé nos plus belles heures de lecture adolescente? Le présent n'est pas si brillant, l'opération ResurrXion commence déjà perdre pied (Generation X, Iceman, et Jean Grey sont annulés), alors inutile de le cacher plus longtemps, Marvel cherche son salut dans les heures glorieuses de son passé. Renaître de ses cendres, après tout, c'est la spécialité du Phénix, non? Surtout que le cinéma aussi proposera de la Phoenix dans les mois à venir, et que la Fox a enfin lâché du lest sur les droits des mutants, que Marvel avait en son temps bradé sans bien comprendre ce qui allait se produire. 
En attendant mieux, ce retour de Jean Grey (the real and only Jean) commence petitement, comme un simple nouvel arc narratif, avec seulement deux dernières planches qui sonnent comme une promesse pour vieux fans (hey les amis, attendez, on va vous les ramener vos vieux personnages, sans blague Bendis et ses jeunes X-Men, on est désolés...). C'est un constat récurrent chez les mutants depuis des années, même quand le teasing et l'idée semblent promettre du lourd, on se retrouve à faire la moue, en se disant que oui, franchement, c'était mieux avant. Démentez-moi les gars, je vous en prie. 



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MARVEL GENERATIONS : JEAN GREY & THE PHOENIX

Il est assez rare qu'un personnage iconique des comics américains disparaisse, sans qu'il soit ressuscité rapidement, dans les mois ou les années qui suivent. Pourtant la belle Jean Grey semble morte pour de bon. Mais les scénaristes ont trouvé un moyen de continuer à la mettre en scène, tout en refusant de revenir sur le fait établi de son décès. Le Fauve a ainsi joué avec les couloirs du temps et il a amené à notre époque les premiers X-Men, encore adolescents, dans l'espoir de montrer à Scott Summers qu'il se trompait, sur la manière de gérer les relations entre mutants et humains, par trop radicale.
Les mois ont passé et les jeunots sont toujours là... force est d'admettre que Jean -la jeune Jean- doit en avoir marre de s'entendre répéter à longueur de journée qu'elle est destinée à devenir le Phénix, à détruire la vie de millions d'innocents, à incarner cette force primordiale vouée à la destruction. Elle va enfin pouvoir se rendre compte de ce qu'il en est vraiment, ceci par le biais du subterfuge classique du voyage dans le temps, ou vers une autre dimension, pour laquelle aucune raison valable ou crédible ne nous est donnée, tout comme le numéro consacré à Hulk. Ici la jeune Jean Grey et l'ancienne, possédée par le pouvoir du Phénix, se retrouvent face à face sans que le lecteur puisse avoir les clés en main et comprendre ce qu'il s'est passé. Cullen Bunn, qui n'a jamais été mon scénariste préféré, tente alors une tentative d'introspection, où c'est la cadette qui est mise au centre de la scène. C'est d'ailleurs elle qui semble plus cynique que son aînée. Phénix + Phénix, avec aussi une apparition de Galactus, qui se fait botter les fesses. De jolies scènes dans l'espace vous attendent (sur la plage aussi...), avec un RB Silva, qui à défaut de produire des planches d'une grande originalité, a le mérite d'essayer de soigner l'ensemble, tout en calant son trait sur celui des grands artistes de la Maison des idées, Stuart Immonen et Terry Dodson en tête. Il est aidé en cela par Di Benedetto et Beredo, qui encrent et colorient l'ensemble de manière judicieuse.
Du coup voici un numéro agréable à l'oeil, qui permet de rapprocher la jeune Jean Grey de son héritage maudit, et de faire avancer les choses en terme de compréhension du phénomène. Pour le reste il n'y a absolument rien d'autre à digérer. Générations continue d'être un projet très hermétique et il faut le dire, pour le moment (peut-être changerai-je d'avis) tout aussi stérile. Cela peut-être sympathique à lire en quelques minutes, mais c'est très loin d'être indispensable. Bref, bien malin qui comprendra où veut en venir Marvel, avec ces one shot que nous aurions finalement préféré découvrir dans le cadre d'un free comic book day : au moins ça aurait été gratuit!



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JEAN GREY #1 : LA NOUVELLE VIE DE JEAN PAR DENNIS HOPELESS

Ceux qui comme moi sont de la génération des Lug/Semic ont tous été amoureux, un jour ou l'autre, de la célèbre Jean Grey. Marvel Girl ou Phénix, comment ne pas l'aimer? Et puis Marvel a tué, encore et encore le personnage, pour de bon en définitive. Jean n'est pas revenue, et semble destinée à rester défunte, ce qui n'est pas une mince affaire dans un comic-book. Le subterfuge a toutefois été trouvé; ramener dans le temps présent la Jean d'autrefois, encore jeune adolescente (en même temps que ses camarades premiers X-Men) et lui faire vivre des aventures en décalage complet avec son époque, lui donner une seconde chance de s'émanciper de son existence précédente. Si ce concept contient en soi un fort potentiel, il n'a pas toujours été exploité correctement ces mois derniers, aussi la série consacrée à Jean (dans le cadre de Resurrxion) est-elle surveillée de près. Top ou flop, elle risque de ne pas laisser de marbre. D'emblée, Dennis Hopeless rappelle les grandes heures de l'ainée, avec des scènes mythiques redessinées par Victor Ibanez, histoire de nous faire comprendre que ce parcours, cette vie achevée que la jeune fille apprend à découvrir sans l'avoir vécue, est en fait un cauchemar, un acte de rejet, pour la Jean avide de vivre et de se forger sa propre destinée. Elle n'a pas de chance, même quand elle décide de s'accorder un petit repas tranquille au Japon, histoire de décrocher quelques heures de ses frasques américaines, c'est pour voir sur sa route le Wrecking Crew dans toute sa splendeur, qui sème la pagaille après un cambriolage, à coup de barre à mine et de boulet. Le rapport de force n'est pas si démesuré que cela, car la rouquine possède des pouvoirs télékinésiques de premier ordre, et elle est capable de faire passer un sale moment à ces losers surpuissants. Tout en prêtant attention aux dommages collatéraux, et en attendant du renfort, Jean nous montre qu'elle est loin d'être sans défense, mais elle ne peut rien quand une étrange voix résonne dans son esprit, et qu'une apparition lui glace le sang... Je ne vous dévoile pas le twist de ce premier numéro, mais un simple coup d'oeil aux couvertures des suivants, et un minimum de raisonnement, vont vous mettre sur la piste de ce qui va suivre.
Victor Ibanez s'en sort très bien aux dessins, avec un encrage assez appuyé et une attention évidente aux expressions, aux petits détails qui rendent attachants l'ensemble, alternant le dynamisme des affrontements avec un soin des anatomies, du décor japonais. C'est plaisant à regarder, et le seul petit défaut qu'on peut pointer du doigt est le combat entre Jean et ses opposants, qui s'étale sur les 3/4 du numéro, eclipsant ainsi les véritables enjeux pendant le plus clair du temps. Du coup le véritable démaragge advient dans les dernières vignettes, et la série dévoilera sa direction choisie le mois prochain. Notre curiosité étant attisée, on suivra les développements à venir. 


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LES GARDIENS DE LA GALAXIE / ALL-NEW X-MEN : LE PROCES DE JEAN GREY

Jean Grey, tous les lecteurs de comics Marvel la connaissent. Notamment car durant sa longue et riche carrière, elle fut à un moment donnée la détentrice du pouvoir absolu que confère le Phénix, une entité cosmique ultra puissante qui lui a fait tourner la tête, et a contribué (ceci et quelques manipulation psychiques aidantes) à perdre momentanément la boule. Jean est devenue le Phénix Noir et elle a incinéré un système stellaire au grand complet, orchestrant un génocide à l'échelle de l'espace. Le personnage est mort, puis est revenue, puis est mort à nouveau, etc, dans un cycle narratif qui finissait par dénoter un manque criant de perspectives. Désormais son ancien amant Scott Summers partage ses jours avec Emma Frost, et la belle rouquine est définitivement hors-jeu. Sauf que non, ou tout du moins pas tout à fait. Si la Jean Grey que nous avons connu est toujours à compter au rang des défuntes, il reste que le Fauve (Hank Mc Coy) a eu une idée aussi discutable qu'invraisemblable : aller chercher dans le passé la version "jeune et idéaliste" des premiers X-Men, pour que Scott Summers comprenne ses récents égarements, et redevienne le héros noble et pur qu'il fut autrefois, durant ses jeunes années. Du coup, voici (re)venir Jean, dans une incarnation adolescente en pleine découverte de ses facultés, et qui se retrouve (avec ses camarades d'époque) propulsée dans un monde qui a bien évolué, où elle est censée être morte, et où elle côtoie les versions futures (et pas toujours très sympathiques) de ses compagnons d'institut mutant. Si certains lecteurs nostalgiques (ou ceux que les histoires de voyage dans le temps ravissent) sont aux anges, il est une race extra-terrestre qui tire clairement la tête, et ne voit pas ce come-back d'un très bon oeil. Les Shi'Ars sont très en colère, car pour eux mademoiselle Grey est tout simplement une des pires meurtrières de l'histoire du cosmos, et la laisser gambader en liberté est un affront qui a tendance à leur donner de l'urticaire. 

C'est ainsi que lorsque le jeune Bobby Drake lève les yeux au ciel, il observe une fulgurante lumière, qui devient rapidement un vaisseau Shi'Ar investi d'une mission cruciale, le rapt de Jean Grey. Gladiator et la Garde Impériale n'attendent que la rouquine pour qu'enfin puisse débuter le grand procès de celle qui un jour deviendra peut-être la criminelle qu'elle fut mais n'a pas encore été. Oui je sais, c'est un casse-tête et pas forcément logique, mais les aliens ne raisonnent pas toujours comme vous et moi. Heureusement pour les mutants, l'aide arrive tout de suite, puisque les Gardiens de la Galaxie de Peter Quill (en pleine phase de dragouille latente avec Kitty Pride, qui a pris du galon à l'institut Xavier ces derniers mois) débarquent et prêtent main-forte. Brian Bendis ne se gêne pas et couple les deux séries qu'il écrit (All-New X-Men et les Gardiens de la galaxie) à l'occasion d'un petit crossover assez sympathique, même si clairement marqué par le défaut des temps modernes (et du scénariste tout précisément) à savoir la décompression totale. Ce qui pouvait être emballé en une soixantaine de pages est ici étalé sur le double d'espace, et si l'histoire est assez bien écrite et que les dialogues continuent de faire mouche, la trame peut tout de même se résumer en dix secondes chrono. Gros point fort dans cette sortie de fin d'année, les dessins. Au menu nous trouvons trois des artistes émergeant les plus appliqués et doués pour mettre en image un comic-book mainstream mais de qualité. Sara Pichelli, David Marquez (on en reparlera, c'est lui qui réalisera Civil War II au printemps 2016) et le grand Stuart Immonen valent le prix du ticket de caisse. Joli et rafraîchissant, à défaut d'avoir beaucoup de profondeur ou de répercussions sur les aventures à venir. 


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50 SHADES OF JEAN GREY

Aujourd'hui, nos 50 shades of ... se penchent sur l'héroïne qui plus que toutes autres mérite d'y figurer, pour des raisons patronymiques. Jean Grey est en effet à l'honneur. Que ce soit dans le costume des premières années ou dans sa version maléfique du Phénix Noir, avec son costume à poches des années 90 ou en tant qu'adolescente arrachée à son époque, la belle rouquine a connu bien des aventures. Bien sur, ce mardi, on se limitera à une petite partie d'entre elles, juste pour le souvenir. Vous les avez toutes bien en tête? Autrement, plongez vous dans vos archives Marvel!



En gros, voici ce qu'on peut dire (en image) de la carrière de Jean. Un joli tableau tout en couleurs et en variations sympathiques. Votre préférée? 


La version "femme au top de sa maturité" des années 90. Une Jean confiante, héroïque, au sommet de sa forme et de son charme. Pour moi, la quintessence du personnage. 


Possédée par la force du Phénix, manipulée, elle devient le Phénix Noir et détruit tout un système solaire. Le grand moment tragique qui porta Claremont et Byrne au firmament des comics. 


Les toutes premières années. Une jeune Jean, dessinée ici par le talentueux Mike Mayhew, qui associe nostalgie et interprétation moderne. 


Au Club des Damnés, manipulée mentalement, Jean se lâche et endosse une tenue sado-maso qui a du laisser bien des souvenirs à Scott Summers (à l'époque légèrement coincé). Dessin de Adam Hughes. 


Durant le long run de Grant Morrisson, le costume des X-Men se rapproche du réalisme cinématographique. Jean Grey en gris, c'est assez logique. Gris, mais sexy, toujours. 


Aujourd'hui. Ou hier, c'est compliqué. en gros les premiers X-Men sont extraits de leur époque, et amené dans notre présent. Jean Grey adolescente est donc de retour, et les costumes ont bien changé, à cette occasion... 


Jean et son mentor, le professeur Xavier. Épris de la jeune rouquine, le vieux prof? Dessin de Gerald Parel. 

COVER STORY (16) : X-FACTOR #1

Le temps a fait son ouvrage, et les X-Men entament une mue sans précédent. Plus rien de ce qui fut ne sera véritablement. A commencer par le mentor, Charles Xavier, partie roucouler dans l'espace avec sa consorte, Lilandra, à la tête des Shi-Ars. Les jeunes mutants ont une nouvelle tête pensante à suivre, et c'est assez étonnant : Magneto prend la relève, lui qui fut le grand vilain historique de la série, se retrouve en vieux sage directeur d'école à gérer et protéger des individus qu'il avait pris l'habitude de soumettre par la force, depuis des années. Chez les X-Men, c'est Tornade qui fait loi, désormais. D'autres sont morts, comme Jean Grey, qui a succombé après son incarnation en Phénix Noir. Sauf qu'un beau jour, les Vengeurs découvrent un bien étrange cocon au plus profond des eaux de Jamaica Bay. Et quand Reed Richards analysent la chose, il découvre qu'à l'intérieur se trouve le corps de Jean! Allez, du coup, dans un grand élan de courage conjugal, Scott Summers plante sa femme et son enfant et s'en va fonder avec sa bien-aimée de toujours le groupe mutant X-Factor, qui est constitué des premiers X-Men, à savoir le couple précité mais également le Fauve, Iceberg, et Angel. Ils s'installent dans un nouveau Qg à New-York, où ils donnent le change en se faisant passer pour des chasseurs de mutants. Une curieuse façon de tromper le quidam moyen et de protéger les leurs, mais qui permet aux membres de X-Factor de désamorcer certaines tensions de plus en plus évidentes entre la population normale et les individus dotés du gène X : le racisme est de plus en plus présent et prégnant et ce sera la raison d'être de ce nouveau team : prendre sous sa coupe ces êtres qu'il est censé capturer, et rassurer une opinion publique au bord de la psychose.Les premiers mois, la série est confiée aux bons soins de Bob Layton et Jackson Guice, et il séduit par son orientation novatrice, et le ton inattendu apporté aux vicissitudes mutantes. Voilà le type de publication que nous pourrions demander à Panini, pour un futur numéro de X-Men Classic, voire même dans l'optique d'une intégrale en librairie, non?


MARVEL SELECT : NEW X-MEN TOME 3 (UN VENT DE REVOLTE)

Le contenu:
Beaucoup d'action dans ce troisième volume des New X-Men de Morrison, en version Marvel Select pour économiser. C'est un jeune garnement qui tire la couverture à lui, cette fois. Quentin Quire est un rebelle né et il n'aime rien autant que contester l'enseignement jugé rétrograde et trop conciliant avec les simples humains du professeur Xavier. Du coup, lorsqu'il apprend qu'il se mère n'est en réalité pas la sienne, et qu'il met la main sur des doses de "kick", une nouvelle drogue de synthèse, le voilà convaincu de pouvoir mettre le manoir X sens dessus dessous, et d'initier une véritable révolution juvénile parmi les étudiants. Ce qui pourrait bien fonctionner, car dans le même temps, un célèbre styliste mutant, Jumbo Carnation, semble avoir été assassiné par des ennemis de l'évolution génétique. 
L'école pour jeunes mutants de Charles Xavier n'a pas fini de vibrer et de s'émouvoir : lorsque la belle rouquine Jean Grey revient chez elle après plusieurs semaines passées à l'étranger, elle doit se rendre à l'évidence. Son mari, Scott Summers, est de plus en plus tenté par les charmes érotiques de sa collègue, Emma Frost, et l'attirance n'est pas que de l'ordre du platonique, loin de là. La jalousie peut pousser une femme aux pires extrêmes, alors quand on a abrité en soi la force du Phénix, la colère n'est pas très bonne conseillère. Cerise sur le gâteau : Emma est retrouvé en mille morceaux, sa forme en diamant ayant été brisé irrémédiablement par une arme à feu conçue pour cette triste occasion. Et Wolverine part en mission avec Scott et Fantomex pour résoudre le mystère de l'Arme XV, et en apprendre peut être un peu plus sur son passé. Il est totalement improbable que vous vous ennuyiez avec ce troisième tome des New X-Men, tant le menu est riche et truffé de rebondissements.


Notre opinion:
Encore une fois, les dessinateurs se succèdent dans cet album, mais comme chacun s'occupe d'un story-arc en particulier, au moins trouve t-on malgré tout une forme de cohérence dans leurs apparitions. Quitely se charge du premier gros ouvrage, et comme son trait se fond très bien avec le ton des récits concoctés par Morrison, c'est un peu mon préféré. Chris Bachalo, qui s'occupe de Logan contre l'Arme XV, offre une forme de noirceur et de schizophrénie qui vient conclure ce tome 3 d'une manière bien différente de comme il avait commencé, mais qui se justifie là aussi par le scénario futuriste et apocalyptique des épisodes illustrés. Entre temps, une certaine forme d'académisme et de minutie avec le très bon Phil Jimenez, qui n'est pourtant pas là auteur de son meilleur travail (allez relire Infinite Crisis pour vous en convaincre). Le grand plaisir, quand on revoit ces aventures mutantes des années plus tard, vient de l'audace formelle d'un Morrison qui introduit et s'attache toujours autant aux nouveaux personnages mineurs qui finissent par crever l'écran. Après Bec dans le tome 2, c'est ici Quentin Quire qui devient une petite star, sans négliger Fantomex, dont on apprend pas mal de choses sur les origines. C'est aussi l'occasion de constater que le gentil boy-scout, Scott Summers, poursuit son inéluctable descente vers une forme de radicalisation adulte, qui se concrétise dans les faits par une maturité affective et sexuelle tardive, qui l'éloigne de son amour de toujours (Jean Grey) dont la pureté et l'éclat n'ont d'égal que l'ennui et la castration induite au fil des ans. Les X-Men sont plus humains que jamais, vivent mille et unes péripéties, de l'anecdote sentimentale à l'extinction programmée, et s'agitent avec truculence sur la grande scène de la comédie made in Morrison. On y respire bien plus de nouveautés et d'idées que dans nombre de productions récentes des X-Men, ankylosées ou sclérosées par une panne flagrante d'imagination. Heureusement que les All New X-Men de Bendis ont pris le relais. En attendant de les lire en Vf chez Panini, la collection Marvel Select vous donne de jolis cours de rattrapage, qui se lisent le sourire aux lèvres. 




Au passage vous aurez pu noter, depuis hier matin, le nouveau logo du site, réalisé par Marc, de topkool. Un grand merci pour cette contribution. N'hésitez pas à nous donner votre opinion à ce sujet. Topkool, c'est par ici : www.topkool.com (dessins-animés, bd, séries tv...)

MARVEL RESURRECTED (2) : Jean Grey renaît toujours de ses cendres

En voilà une qui n'en finit pas de mourir. Puis de revenir. Certes, cela fait un bout de temps que les scénaristes l'ont laissée dans la tombe, mais Bendis n'a pas résisté à l'envie de la ramener, dans la série All New X-Men, sous sa forme adolescente. Jean Grey, une spécialiste du trépas, à répétition.
La première fois que Jean est morte, c'était en se sacrifiant pour sauver ses compagnons des radiations cosmiques, de retour de l'espace (Uncanny X-Men 100). Si Scott Summers lutte contre l'idée et se désespère, on sent que le Dr Corbeau et le Hurleur voient là l'occasion de sauver leurs fesses... Bien sur, vous le savez tous, elle va renaître sous la forme du Phénix, mais c'est une autre et longue histoire. Durant laquelle elle va aller jusqu'à menacer l'existence de l'univers tout entier.




Dans le numéro 137 de UXM, Jean Grey accepte le suicide, pour que la menace du Phénix ne représente plus jamais de danger, pour personne. Sur la lune, au terme d'une aventure dramatique, les X-Men doivent donc se séparer d'une des leurs, qui trouve une fin aussi noble que provisoire, à cause de la justice Shi-Ar. Les lecteurs pourront sécher leurs larmes, c'est pour du faux, hé!


Uncanny X-Men 281, Jean meurt à nouveau. Cette fois, rien à dire, elle est condamnée, comme on le constate quand son corps inanimé est entre les bras de Colossus. Ne soyez pas choqué par les dessins niponnisants, le dessinateur est Whilce Portacio, qui connut son heure de gloire avec le titre mutant. 
Comment Jean a pu se sortir de ce mauvais pas? C'est simple, c'est une télépathe, donc elle est capable de transférer momentanément son esprit dans celui de quelqu'un d'autre. Pour le coup, elle a choisi Emma Frost comme hôte. Well done, Emma sera la future compagne de Scott. L'avait-elle deviné avant tout le monde?



Jean Grey et Wolverine sont piégés sur l'Astéroïde M, dirigé droit dans le soleil. Cela se passe sur les pages de New X-Men 148. Logan est pris de pitié, et pour éviter une fin horrible à la belle rouquine, il lui offre une mort plus douce, celle offerte par ses griffes. Une décision radicale qui se discute... Cela dit, rien de grave, dès le numéro suivant, la force Phénix se manifeste à nouveau et opère une belle résurrection. Très pratique!



Il fallait que le Phénix se manifeste et que Jean soit sur pieds, car il était prévue que ce soit Magneto/Xorn qui s'en débarrasse, le mois suivant, dans le numéro 150... Pas de chance la demoiselle, puisque d'un mois à l'autre son sort est tout aussi funeste.



Arrive la mini série Phénix Endsong, où nous avons droit à une dernière "mort" pour Jean. Afin de ne pas assister à un désastre (le retour du Black Phénix), Wolverine est chargé de planter ses griffes, encore et encore, dans le corps de la rouquine. A lui seul Greg Pack offre une série de morts impressionnantes en quelques secondes, pour le même personnage. Mais la mutante est une dure à cuire, et se relève toujours!




La question du jour est donc : A quand le vrai retour de Jean Grey, et bien sur, à quand sa prochaine mort, puisque son destin est de disparaître et revenir, encore et toujours? Marvel Now!, c'est le moment d'y penser...


X-MEN : The Dark Phoenix saga

Aux States, on trouve en exergue à certains comics : « Nuff said », une façon de dire « Tout est dit, vous avez besoin qu’on en rajoute ? ». C’est ce que nous pourrions dire, après vous avoir récité tour à tour : Byrne, Claremont, Phoenix noir. Nuff said. Chris Claremont, c’est le démiurge des incroyables X-Men, l’homme qui sortit de l’anonymat la série pour en faire le titre le plus vendu de chez Marvel. Une science formidable du récit, des trames et sous trames en abondance, un vaste soap opéra mutant qui culmina probablement avec cette saga du Phoenix noir. John Byrne est son dessinateur fétiche sur la série, probablement le grand nom du genre dans les 80’s, chacune de ses planches sur le titre X étant parfaitement indiscutable, les traits précis et expressifs, lumineux. Reste le Dark Phoenix, un des grands moments de la mythologie X-men, que chaque fan digne de ce nom se doit de connaître sur le bout des doigts. Le Phénix Noir, c'est-à-dire la version sombre et maléfique d’une entité cosmique toute puissante, capable à elle seule d’engloutir une planète, sans que rien ni personne ne soit en mesure de l’arrêter.

Jean Grey, la gentille télépathe et télékinesiste des X-men, au départ jolie petite potiche aux bras de Scott « Cyclope » Summers, est devenue un des personnages les plus puissants du cosmos suite à un retour tragique de l’espace. C’est que les X-men n’avaient pas prévu que le revêtement qui protégeait leur navette des mystérieux rayons cosmiques (les mêmes qui transformèrent les 4 fantastiques ?) allait céder, les condamnant ainsi à un destin aussi tragique qu’inéluctable. Sauf que Jean est capable, de par ses talents sur la télékinésie, de protéger à elle seule le vaisseau en déroute, au prix d’un effort surhumain qui ne sera pas sans laisser de profondes traces. En se sacrifiant pour sauver ses camarades d’une mort certaine, Jean a été transformé en quelque chose d’autre, une force de la nature l’habite désormais : c’est le Phoenix. Sous l’impulsion de Jason Wyngarde, alias Mastermind, le roi de l’illusion, qui œuvre pour le Club des Damnés ( un club select qui désire gouverner le monde et qui a une prédilection pour les tenues sado maso ), Jean bascule lentement et inexorablement vers le mal, et se laisse dévorer par son coté obscur. Mais quand on possède un pouvoir aussi incommensurable, le moindre doute sur votre santé mentale peut avoir des conséquences dévastatrices. La force Phoenix aussi a été contaminée par cette folie galopante, et va évoluer en Phoenix Noir, qui va bientôt aller jusqu’à détruire un système solaire en entier, et souhaiter en faire de même avec notre planète, bien entendu. Vous l’aurez deviné… la seule façon de pouvoir stopper Jean, devenue la plus grande menace qui pèse sur le cosmos, c’est tout simplement de la tuer, avant qu’elle ne tue tout le monde. C’est aussi l’idée des Shi-Ar de la princesse Lilandra, qui décident d’organiser le procès de l’entité et donc de la jeune X-woman. Mais cette dernière est une héroïne au cœur pur et aux sentiments des plus nobles ; si pour éviter quel l’univers périsse, sa mort est souhaitable, alors que mort s’en suive, pour le bien de tous. Sortez vos mouchoirs, et prenez donc une leçon : de l’art d’articuler un récit, d’entretenir le pathos, de créer un comic-book , un vrai, sériel et pourtant jamais banal. Une des pierres angulaires de toute l’histoire des mutants en Bd, un chef d’œuvre qui bien que daté, se lit et se relit avec toujours autant de plaisir, pétri de nobles idéaux et traversé par un souffle cosmique épique, qui font entrer le jolie rouquine dans l’Olympe des grands personnages made in Marvel.

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...