SPIDER-MAN 6 : FINS DU MONDE EN KIOSQUE

Triple dose de Amazing Spider-Man dans la revue mensuelle de ce mois-ci. C'est une bonne nouvelle car le reste est bien moins engageant.
Pour débuter, la seconde partie d'un diptyque qui voit Spidey et son ami La Torche dans l'espace, ou plus précisément la station orbitale des laboratoires Horizon, où le fils de J.J.Jameson et le reste de l'équipage de bord ont été pris en otage et zombifiés par les octobots du Docteur Octopus. Action et humour sont au menu d'un épisode qui se laisse lire facilement, agréablement mis en page, qui plus est, par Giuseppe Camuncoli. La suite est importante, car il s'agit du début de la nouvelle grande saga du tisseur, Ends of the Earth (Fins du monde en Vf). Considérons là comme le dernier grand coup d'éclat d'Octopus (encore que quiconque lit la Vo sait que le vrai final c'est en ce moment, à l'approche du numéro 700), qui souhaite laisser une trace indélébile dans l'histoire de l'humanité, avant sa mort. Dans ce but, il a inventé tout un réseau de lentilles géantes qui vont lui permettre de manipuler l'éco-système de toute la planète. il peut donc à loisir résoudre l'ensemble de nos problèmes environnementaux, ou au contraire précipiter le monde entier vers sa destruction. Spider-Man connaît bien son ennemi et il n'a aucun doute sur les vraies visées de ce dernier. Il décide donc d'aller chercher de l'aide chez ses amis Vengeurs, endossant au passage une nouvelle armure mise au point pour contrer les différents pouvoirs des alliés d'Octopus, les Sinister Six. Le premier round entre les Avengers et les vilains du jour va être rapide, et ne va pas forcément bien se terminer pour les plus grands héros de la Terre. Stefano Caselli est aux dessins, et offre une prestation soignée et fort lisible, rehaussée par ce trait gras qui entoure chacune de ses silhouettes et dynamise leurs présences dans ses planches. Du travail bien exécuté, au service d'un scénario décomplexé et débridé signé Dan Slott. 

Le reste de la revue est moins passionnant. A commencer par un épisode très fade de Avenging Spider-Man, où l'Araignée fait équipe avec Miss Hulk. C'est censé être très drôle, mais c'est en fait déconcertant. Les deux Vengeurs sont occupés par le vol d'une statue égyptienne dans un musée, et ils vont finir par devoir se frotter à une antique divinité locale. Les gags tombent à plat et on s'ennuie très vite. Voir Spidey, en fin de numéro, se coiffer d'un gros masque en forme de taureau, pour tenter de tromper son adversaire, c'est à prendre à quel degré? J'en suis arrivé au cinquième, et je n'ai toujours pas souri. Les époux Immonen sont à la baguette. Le mari dessine pas trop mal sur le coup, la femme n'a visiblement pas le temps d'écrire son scénario. En conclusion, on retrouve Kaine, le clone de Peter Parker, sous le costume de Scarlet Spider. Il a finalement décider de rester un peu à Houston, où il devient plus ou moins le héros attitré de la ville. Bien mal lui en a pris car il va se retrouver nez à nez avec un membre de la Guilde des assassins, qui ne lui veut pas que du bien. Yost ne parvient pas à me convaincre, tant il y aurait mieux à faire avec la personnalité tourmentée de Kaine, que ses récits inoffensifs et convenus. Stegman aux dessins est adulé par beaucoup. Je suis plus réservé. On sent encore l'artiste qui se cherche, découpe certaines planches à la Bachalo, sauf que les cases sont plus grosses et qu'il n'ose pas l'audace formelle du modèle. En d'autres occasions il évoque lointainement McFarlane, avec les poses dynamiques du héros en action. Qui est vraiment Stegman, un surdoué, ou une éponge artistique? La réponse dans les prochains mois, suivons le toutefois de près. Spider-Man 6 de décembre est donc une revue agréable et globalement bien portante, mais qui souffre d'un coup de mou vers la fin. 


Oui ce mois-ci Spidey balance une droite à Al Gore!

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