Affichage des articles dont le libellé est kiosque. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est kiosque. Afficher tous les articles

SOS COMICS EN KIOSQUE : LES SUPER HÉROS UNIQUEMENT EN LIBRAIRIE?

La meilleure façon de consommer du comics au kilomètre, ça reste encore d'acheter les revues qui sortent en kiosque. Oui mais voilà, encore faut-il pouvoir en trouver. Pour moi qui a atteint la quarantaine, et pour beaucoup de vous autres lecteurs, notre passion s'est alimentée durant notre jeunesse par le biais de tout ce que proposait Lug puis Semic; ce fut ensuite au tour de Panini de prendre la relève. Le principe est simple, avoir la possibilité, pour quelques euros, de suivre plusieurs séries américaines traduites en français, à un rapport qualité prix défiant toute concurrence. Rappelons que les Américains doivent débourser 3 dollars 99 pour un épisode de 22 pages, agrémenté de publicités. 

Le kiosque à ses qualités et ses défauts; il permet de lire beaucoup pour pas cher, et en même temps, il contraint le lecteur à devoir se coltiner des personnages ou des séries dont il n'est peut-être pas très friand. Voyons aussi le côté positif des choses, ça permet de découvrir des titres qui autrement aurait été laissés à l'abandon... bref vous l'avez compris, je suis un partisan du kiosque!

Seulement voilà, pour qu'on y trouve des comics, il faut aussi quelqu'un pour les distribuer. Presstalis, qui est le principal distributeur en France, non content de déjà s'octroyer 35 % des recettes de tout ce qui est distribué, a décidé d'augmenter l'an passé ses tarifs. Résultat : levée de boucliers chez de nombreux éditeurs, y compris chez Panini, qui a transféré son offre chez Hachette, et se voit dorénavant mis en rayon uniquement en librairie, ou en tout cas dans la partie "livres" des marchands de journaux qui jouent encore le jeu. Ces dernières semaines la situation est tragique dans le Grand Est, entre Nice et Menton par exemple, soit une bande de 35 à 40 kms de long. Il est dorénavant presque impossible de trouver des revues Panini. Habituellement c'était à la gare qu'on pouvait se les procurer, celles de ce mois-ci ne sont pas sorties (sauf rares exceptions) et tous les autres kiosques que je connais ne proposent pas les softcover à 7,50 €. C'est ainsi que les habitants de Monaco, de Menton, de tous les villages aux alentours, n'ont aucune possibilité dorénavant de suivre Marvel et la VF, ce qui est assez incroyable. Certes, à Nice, il existent des librairies spécialisées, mais si vous avez mon âge, vous vous rappelez probablement que les plus jeunes ne font pas toujours l'effort d'y pénétrer et que généralement, la découverte par hasard advient dans un autre cadre, plutôt avant de prendre un train ou à la sortie du collège par exemple.

Chez Urban Comics ça n'est guère mieux. Le nombre des parutions kiosque n'a eu de cesse de baisser et une nouvelle réorganisation laisse à penser que dorénavant, il n'y en aura plus qu'un seul à être publié de manière stable, et des hors-série par-ci par-là. La filière italienne de Panini cherche d'ailleurs à vendre au plus offrant toute la partie comics, mais pour l'instant, aucun reprenneur sérieux ne s'est manifesté. Il est devenu une évidence que les recettes en kiosque sont si basses, si peu intéressantes, que plus vraiment d'efforts ne sont faits en ce sens. Dommage tout de même, car le fresh start de Marvel/Panini comprend pas mal de séries vraiment sympathiques, qui mériteraient qu'on leur donne une chance. Et les softcover, si leur prix est vraiment élevé, sont d'une très bonne qualité. Un effort indéniable a été apporté aux soins des ouvrages, avec notamment une belle série de lithographies offertes en cadeau ces temps derniers. 
Oui mais voilà, la bataille du kiosque semble peu à peu perdue, et on m'ôtera pas de l'idée que lorsque la distribution devient aussi hiératique, lorsqu'il est aussi difficile de trouver quelque chose, et bien cette chose finit par disparaître définitivement.


Découvrez un des titres les meilleurs du Fresh Start : Venom

Likez la page Facebook, venez parler comics

SECRET WARS : LE GUIDE DE LECTURE POUR COMPRENDRE CE QUI VOUS ATTEND EN KIOSQUE EN 2016

Rendez-vous en kiosque, dès janvier, pour Secret Wars. De quoi s'agit-il au juste?
Il s'agit de la fin de tout; non pas simplement la fin du monde, mais la fin de l'ensemble de tous les univers parallèles qui constituent la cosmogonie Marvel. Un effondrement cosmique d'ampleur universelle.
À la suite d'une série de collisions entre les différents univers (ce que le scénariste Jonathan Hickman appelle des incursions) les principaux héros de la planète se sont réunis pour empêcher l'inévitable. Mais ils ont échoué et il ne reste plus rien de tout ce que nous avons connu si ce n'est une seule et unique planète, façonnée des mains de Fatalis, qui est ainsi le maître incontesté et une sorte de Dieu vivant sur le Battleworld. Dans ce contexte particulier toutes les séries Marvel et donc toutes les revues mensuelles éditées par Panini s'arrêtent, pour laisser la place à une formidable fresque du nom de Secret Wars. Ce sont les secondes du nom, car un énorme événement du même genre avait déjà été proposé dans les années 80 (lire cet article pour en savoir plus). A côté de l'histoire principale nous trouvons des dizaines de récits satellites qui mettent en scène toutes sortes de versions improbables ou alternatives des héros que nous aimons. Par exemple nous pouvons lire les aventures du Old Man Logan (version alternative et âgée de Wolverine) ou encore celle d'un Steve Rogers transformé en gladiateur et accompagné par un dinosaure géant. Sans oublier une contrée toute entière peuplée de Hulk(s) ou un Peter Parker à nouveau marié avec Mary-Jane Watson, et père d'une petite fille adorable. Très souvent ces séries puisent leur inspiration dans les sagas les plus célèbres de l'histoire de la maison des idées; c'est ainsi que vous allez pouvoir lire une nouvelle version de Civil War, Siege, Infinity Gauntlet, Age of Apocalypse ou encore Inferno, le grand crossover mutant des années 80. 



Panini va permettre au lecteur français de suivre l'intégralité de cet événement durant les prochains mois : vous allez trouver en kiosque une dizaine de nouvelles revues composées chacune de 4 séries qui vont vous donner la possibilité de suivre de la meilleure des façon l'univers composite et fantasmagorique des Secret Wars. Bien sûr rien ne vous oblige de tout lire et vous pouvez vous contenter de la mini-série éponyme écrite par Hickman et dessiné e par Esad Ribic, qui sera publiée de manière indépendante. Mais vous auriez tort de ne pas vous pencher sur la liste des séries parallèles car certaines sont de grande qualité! Nous essaierons sur UniversComics de vous tenir informés de ce qui va sortir ces prochaines semaines; en attendant vous pouvez faire une petite recherche rapide sur notre site pour retrouver la critique des premiers numéros de la plupart de ces nouveaux titres provisoires . Sachez qu'en début de mois -durant l'intégralité de cet événement- Panini proposera aussi un coffret grand luxe reprenant la totalité des mensuels à sortir chaque mois, agrémentés de variant covers. Ces coffrets collector seront mis en vente au prix de 70 € et vous pouvez d'ores et déjà les réserver chez votre marchand de comics habituel. Voici maintenant les couvertures et le sommaire des mensuels édités par Panini, dont les premiers numéros vont sortir au tout début du mois de janvier.
Quand une "review" du numéro publié tout d'abord en VO est disponible sur UniversComics, alors un lien vous transporte directement à la bonne page en cliquant dessus.


SECRET WARS

Au menu : 
Free Comic Book Day 2015 (I)
 Secret Wars 1-2
Et bien voilà. tout est fini. Alors tout peut commencer. Après l'effondrement complet du multivers, que reste t-il? La réponse est le Battleword, et les Secret Wars commencent. C'est dans cette revue que vous allez pouvoir lire la série principale. Hickman et Ribic pour une aventure absolument magistrale.


AVENGERS


Au menu :
Thors 1 
Armor Wars 1 
Des Vengeurs au féminin, les (mé)saventures d'Iron Man, l'armée des Thors au service de Fatalis, et le Maestro (version futuriste de Hulk) sont au sommaire. Le monde des Avengers tel que vous n'avez jamais osé l'imaginer dans cette revue qui définit plus clairement quelles sont les forces en présence sur le Battleword. 


BATTLEWORD

Au menu:
Where Monsters Dwell  1, 
Runaways  1, 

C'est ici que vous allez comprendre le fonctionnement du Battleword, connaître le Weirdworld, affronter des monstres, lire les aventures des Runaways et vous prendre une bonne dose de Kung-Fu! Des aventures dépaysantes et à la limite du fantasmagorique. 

CIVIL WAR

Au menu :
Civil War  1 
1872 1 
Hail Hydra 1 
Planet Hulk 1


Civil War revient, Tony Stark et Steve Rogers sont toujours de grands ennemis! Cap aussi sur une version western du monde Marvel, rendez-vous avec les machinations de l'Hydra, et avec un Steve Rogers version barbare gladiateur. Surprenant! Et indispensable.

ULTIMATE END

Au menu:
Ultimate End 1
Inhumans : Attilan Rising 1
Squadron Sinister 1
Captain Marvel and the Carol Corps 1
La fin de l'univers Ultimate, mais pas seulement. Puisque cette revue met en scène Médusa, Kamala Khan et le reste des Inhumains, ainsi que l'escadron sinistre et Captain Marvel. Un mensuel peut-être trop hétéroclite, qui comblera les "complétistes" de Secret Wars.

SPIDER-MAN

Au menu :
Spider-Island 1 

Le tisseur a son magazine durant SW. Il est marié avec Mary-Jane, et le couple à une fille! Vous lirez aussi des aventures situées dans le Spider-Verse, aurez droit à une suite de Spider-Island, et retrouverez le Spidey de 2099. Totalement indispensable pour ceux qui lisent du Spidey depuis toujours.

MARVEL ZOMBIES

Au menu : 
Marvel Zombies 1
Age of Ultron vs Marvel Zombies 1 
Ghost Racers 1 
Secret Wars Journal 1
Pour la première fois les zombies ont leur mensuel. De l'autre coté du bouclier qui protège le domaine de Fatalis, c'est la horde déchaînée! A coté de cela, vous lirez les aventures des Ghost Racers, qui se font la course au péril de leurs existences. 







DEADPOOL

Au menu:
Deadpool's Secret Secret Wars 1
Mrs Deadpool & the Howling Commandos 1
Giant-Size Little Marvel AvX 1 
MODOK Assassin 1
Secret Wars avec le sourire, c'est parti. Deadpool se lance dans la bataille, mais lui choisi de s'immiscer dans les premières SW, celles des années 80. Mais aussi les aventures de sa femme, Shiklah, des Avengers Babies de Skottie Young, et Modok en cadeau bonus. 







LES GARDIENS DE LA GALAXIE

Au menu:
Guardians of Knowhere 1 
Korvac Saga 1
Infinity Gauntlet 1
1602 Witch Hunter Angela 1
Pendant ce temps là dans l'espace... Les Gardiens protègent Nulle-Part, alors que Yondu, Martinex, Thanos, Nova et Angela sont aussi de la partie dans cette revue. C'est là que vous allez lire la seconde version de Infinity Gauntlet (!) et que vous allez retrouver Angela dans un contexte tiré du passé Marvel. 






OLD MAN LOGAN

Au menu :
Old Man Logan 1 
X-tinction Agenda 1
E is for Extinction 1 
Secret Wars Journal 2 (II)
Alors là, voici du lourd. Le vieux Logan de Bendis et Sorrentino est somptueux. E for Extinction apporte une touche d'humour avec des X-Men sur le retour, et vieillissants. Cap aussi sur le futur gouverné par les Sentinelles, dans cette revue qui aura aussi des répercussions sur l'univers Marvel d'après les Secret Wars.






X-MEN

Au menu:
Age of Apocalypse (2015) 1
House of M (2015) 1 
X-Men ('92) 1
Secret Wars : Battleworld 1 (I)
Ce mensuel va vous plonger dans des épisodes importants du passé des mutants, revus et corrigés par les Secret Wars. L'Ere d'Apocalypse revient, tout comme House Of M, ce monde où les mutants règnent sur l'humanité, avec Magneto à leur tête. Surprise enfin avec les X-Men de 1992, la grande époque Jim Lee, droit sortis du dessin-animé éponyme. De quoi faire plaisir aux anciens lecteurs. 




Bonne(s) lecture(s). Vous allez acheter quelles revues? 

EN KIOSQUE : AVENGERS 7 et BEFORE WATCHMEN 1

Les sorties kiosque et librairie de janvier, que nous n'avons pas eu le temps de chroniquer. Première partie.

En janvier, sortie du numéro 7 de la revue Avengers. Qui contient cinq séries différentes, puisque l'arrivée de Miss Marvel est effective. Captain Marvel, en fait, puisque Carol Danvers assume cette nouvelle identité, et au passage revêt un nouveau costume, bien mois suggestif et apprécié des fans que l'ancien. Une série qui démarre sur un tempo très modéré et bénéficie des dessins particuliers (trait gras, planches parfois dans la veine d'un Alex Ross moins appliqué) de Dexter Soy. Les Avengers eux se préparent à affronter Thanos dans la titre Avengers Assemble, et reçoivent l'aide des Gardiens de la Galaxie. Dans la série embarquée dans l'aventure AvX, par contre, nous assistons aux conséquences des choix effectués par le Protecteur, le jeune No-Varh, qui a trahi ses compagnons dans l'espoir de sauver la Terre. Au final, il perd la confiance de tout le monde et se retrouve dans de beaux draps! Dessiné par un Walter Simonson qui n'est pas en grande forme, une série dispensable. Comme l'est également le team up entre Captain America et Iron Man, dans une aventure hight-tech plutôt ennuyeuse à Madripoor. Reste le bon vrai titre consacré au Vengeur étoilé, celui scénarisé par Brubaker, où Steve Rogers remonte doucement mais sûrement la piste qui va l'amener au nouveau Scourge. Les lecteurs connaissent déjà son identité, donc le pathos est moindre, mais ça se laisse lire agréablement. En kiosque ce mois-ci, pour des moments de lecture très inégaux. Ce n'est pas, et de loin, la meilleure des parutions Panini. Notre avis : Pour acheteurs compulsifs


Chez Urban Comics, l'heure est venue de présenter en Vf le projet Before Watchmen, et ses séries associées. La revue sortira tous les deux mois, et d'emblée, je le précise, je ne suis pas très inspiré. En fait, j'étais prêt à attendre un trimestre supplémentaire, voire plus, pour avoir une présentation série par série, chaque mois, en kiosque, voire même me contenter de choisir celles qui me plaisent, dans un format librairie adéquat. Là, le saucissonnage d'Urban fait que nous allons devoir, entre chaque numéro, patienter deux mois pour suivre la suite des titres dédiés aux Minutemen, à Silk Spectre, Ozymandias, the Comedian, et Nite Owl. Avoir une parution par personnage aurait été un rêve et une formidable occasion de lire ces aventures en préservant la cohérence et l'unité d'action. Et bien ce ne sera pas pour cette fois. Le point positif, c'est le rapport qualité prix, puisque plus de 130 pages pour 5,60 euros, c'est fort correct. Ne vous laissez pas intimider par les foudres du génie Alan Moore, qui peste contre ce sacrilège, pour l'essentiel ces mini séries sont intéressantes, et bien écrites. Nous avons choisi, sur le blog, de les traiter une à une, de manière séparée. Ces jours derniers, vous avez ainsi pu lire une petite review concernant le "Spectre Soyeux" mais aussi Ozymandias. Les autres suivront, restez fidèles! Notre avis : Si vous ne lisez pas la VO, c'est indispensable!

EN KIOSQUE : SPIDER-MAN 131 Le château de sable





EN KIOSQUE : SPIDER-MAN 131

(Amazing Spider-man 615 - 616 - 617 - Web of Spider-man 3)


On croyait avoir tout connu tout vu avec l'Homme Sable. D'abord simple vilain particulièrement remonté contre Spidey et les 4 fantastiques, nous l'avions par la suite retrouvé repenti, aux cotés de la belle Silver Sable, comme mercenaire au grand coeur. Suivi quelques années plus tard par un nouveau revirement, le retour de la force obscure, en quelque sorte. Mais ce mois ci, sur les pages de la revue Spider-man (qui au passage a retrouvé bien des couleurs et mérite à nouveau de faire partie de votre liste d'achats mensuels), nous découvrons l'intimité du personnage. Qui a enlevé la petite Keemia, dont il décide de faire sa "princesse", sa fille élective, et pour laquelle il a construit un véritable château sur Governor's Island, en plein New York. Construit avec son corps, son sang, sa sève, c'est à dire son sable. L'intimité du vilain est exposée en plein jour : désormais capable de se démultiplier, de s'étendre presque à l'infini, nous plongeons, avec Spider-man en guide bien malgré lui, dans les entrailles du criminel au pull over vert rayé, pour une aventure en deux volets pleine d'action mais aussi de tendresse, où les meilleures intentions ne sont pas forcément celles qui seront les mieux perçues, quand regardées à travers les yeux d'une enfant innocente qui ne demande qu'à être aimée. Du bon travail de Fred Van Lente, qui n'est pourtant pas mon scénariste du moment, secondé agréablement par les crayons simplistes mais expressifs de Javier Pulido.    

Et le niveau de la revue va crescendo : après Sandman, c'est au tour de Rhino de revenir sur le devant de la scène (tout cela dans le cadre d'une vaste opération de dépoussièrage des vilains traditionnels de la série, qui porte un nom : The Gauntlet). RhinoS avec un S puisque l'ancien du nom, Aleksei Systevich, a remisé le costume au placard pour mener une vie paisible avec sa douce moitié, qu'il a rencontré à sa sortie de prison et pour laquelle il a désormais décidé de changer de vie. Hélas pour lui un nouvel individu a récupéré la cuirasse de rhinocéros, qui plus est version améliorée 2.0, et n'a de cesse de défier son prédecesseur pour imposer sa suprématie. Le tisseur de toile va t'il parvenir à convaincre Aleksei a renoncer une bonne fois pour toutes à la violence? On le souhaite tant la nouvelle existence de ce dernier fleure bon la seconde chance, et qu'on voudrait enfin le savoir heureux. Excellent récit de Joe Kelly, avec les dessins tourmentés de Max Fiumara pour le seconder efficacement.

Rating : 00000






En kiosque : SPIDERMAN 129 Souvenirs de Ben Reilly...


Mais qui était donc Ben Reilly? Pour la grande majorité des lecteurs de Spider-man, ce personnage n'a rien d'un grand inconnu. Nous savons (presque) tous qu'il s'agissait du clone de Peter Parker, crée par le fortement perturbé professeur Miles Warren. Qui d'ailleurs n'a pas seulement oeuvré à la création de Ben, mais a produit d'autres "petits frères" dont le premier d'entre eux, un certain Kaine, s'avéra vite déféctueux, au point d'entamer un lent processus de dégénérescence cellulaire. Aujourd'hui, dans une réalité arachnéennne post "Brand New Day", plus personne ne se souvient de l'identité de l'homme derrière le masque, sauf Kaine, apparemment. Le voici qui déboule à nouveau dans la vie de Peter, juste au moment où celui ci a déjà fort à faire avec un autre agité du bocal, Damon Ryder, le chef de travaux du défunt Ben Reilly (mort entre temps, vous ne le saviez donc pas?), qui depuis qu'il a tenté de combiner son Adn avec celui d'un dinosaure, a certes hérité de pouvoirs remarquables (super force ,entre autres) mais est devenu instable, voire déséquilibré. Il accuse d'ailleurs Ben d'être à l'origine du meurtre de toute sa petite famille (qui a péri dans un incendie). Vous pouvez comprendre sa réaction en face de Peter, le clone, la réplique parfaite. N'ayant pas, comme nous à l'époque, suivi avec intérêt la saga du clone justement, il n'est pas en mesure de faire la différence entre les deux, et est bien convaincu qu'il s'apprête enfin à se venger de Ben. Vous avez tous compris? Parfait, action!


Trois épisodes forment cette « saga complète » qui souffre d'un gros défaut : une sous exploitation évidente, une tension narrative potentiellement explosive mais résolue de la plus banale et expéditive des manières. Bref, un départ raté pour Guggenheim qui quitte par la même le titre Amazing Spider-man. Lorsque Ryder fait irruption dans la vie de Peter, qu'il accuse ce dernier d'être Ben Reilly, d'avoir commis les crimes cités plus haut, et tout cela devant la rédaction au complet de Front Line (Ben Urich en tête) ou devant Harry Osborn et les cousines de Parker, on se dit que notre héros va devoir se démasquer, bien malgré lui (Allo Méphisto? Ce ne serait pas possible de tout effacer à nouveau et de repartir sur de nouvelles bases?). Mais voilà, Deux ex Machina, Kaine sauve les meubles en ruant dans les brancards, transformant une douloureuse attente (Parker sur le point de se résoudre à l'impensable) en un bon gros pugilat stérile. Au bout du compte, tout le monde se porte bien. Les méchants prennent la fuite avant l'arrivée tardive de la Police, le secret de Spidey en est toujours un, et les lecteurs seront-ils assez bête pour croire qu'un fin limier comme Urich ne devrait pas avoir la puce à l'oreille, et enquêter?
Le mensuel se termine avec une quatrième ration d'AMS. Cette fois, Spidey et Deadpool doivent en découdre. Humour potache, lourd, blagues de collégiens attardés (un concours d'insultes sur la mère de l'antagoniste...), bref, on se demande si tout cela est bien sérieux. Aux dessins, un Eric Canete qui laisse planer le doute : petit génie ou grosse imposture? Son style cartoon/caricature se prête bien aux délires de Deadpool, mais peut dérouter, voire déranger, l'habituel lecteur d'aventures superhéroïque. A chacun son jugement. En tous les cas, ce numéro d'octobre ne restera pas dans les annales comme le meilleur de l'année...
 
Rating OOOOO

En kiosque : MARVEL SAGA 6 Le Punisher contre une armée de vilains de série B


Revoici le Punisher, dans une aventure complète qu'il aurait fallu lire avant le "one-shot" The List sorti en début de mois. Mais en bons lecteurs impatients que nous sommes, nous ne l'avons pas fait, et nous nous sommes donc gâchés une partie du plaisir. Qu'à cela ne tienne, voici venir un numéro de Marvel Saga avec une "Dead End" en 5 parties, suivi d'un épilogue sous forme du premier Annual de la série de Remender. Le Punisher, toujours armé d'un sac à malices contenant toutes sortes d'objets chipés utilisés d'habitude par d'autres héros marvelliens (ici même un gant répulseur d'Iron Man!) et agrandis à coup de particules Pym, est encore épaulé dans sa lutte contre la criminalité par celui qui s'avérera être le fils de Jigsaw lui même. Puisque Norman Osborn a chargé The Hood de mettre un terme aux agissements de Frank Castle, le nouveau roi de la pègre, qui bénéficie de la magie noire de Dormammu, dont il tire ses pouvoirs, réssuscite toute une kiryelle de super vilains de bas étages, que le Punisher ou Scourge avait trucidé au fil de leurs carrières respectives. La Mouche, Firebrand, Basilic, que du lourd, voire du lourdeau. Revenir d'entre les morts ne rend pas plus intelligents, c'est pourquoi cet aréopage de ratés n'a guère de chance de parvenir à ses fins. Mais là n'est pas l'essentiel : The Hood a aussi ramené de l'au delà Microchip, le partner historique du Punisher, informaticien de génie, que les nostalgiques de l'ère Mike Baron regrettent encore (moi le premier...). Et celui ci est définitivement passé du coté obscur, à cause de la promesse qui lui a été faite, de ranimer également son propre fils. Pire encore... et là attention spoiler énorme pour ceux qui n'ont pas encore lu... The Hood ramène à la vie la famille de Frank Castle, femme et enfants, pour s'assurer la capitulation du justicier. Qui ne va pas prendre bien la chose, mais alors pas du tout. Au point que sa réaction est assez choquante et inattendue, comme s'il avait fini par comprendre que son parcours si violent lui excluait, à priori, tout espoir de rédemption, même lorsque celle ci se présente de manière aussi impromptue. Tan Heng Huat illustre le tout, avec de grosses lacunes évidentes dès qu'il s'agit de présenter correctement les traits des personnages, qui ne dégagent aucune expressivité particulière, hormi une stupeur béate ou une agressivité vite expédiée. Beurk.


Remender, je ne t'aime pas. Mais alors pas du tout. Sans remettre en cause ses choix scénaristiques (il y a quand même de bonnes choses et l'envie de faire évoluer le statut-quo) j'ai le sentiment que c'est sa vision du Punisher, de la place qu'il occupe au sein du cosmos Marvel, de sa charge allégorique, qu'il n' a pas su appréhender. Sans recourir à l'humour décapant à la Ennis, sans plonger dans la noirceur et la gravité de certains runs typiquement urbains qui ont fait la gloire du personnage, Remender hésite et fourre un peu de tout : une pincée caustique, des super héros en pagaille, un Punisher dramatique et dans le même temps hautement improbable (les particules Pym...), et bien sur, une bonne dose de décisions chocs, comme pour dire "Vous avez vu, moi j'ose, et encore ce n'est pas fini!". Une surrenchère qui va aboutir au FrankenCastle dont vous avez déjà surement entendu parler sur le net, et qui franchement, ne m'a pas convaincu du tout. Et je ne parle pas, vous aurez noté, de l'annual qui clot ce numéro de Marvel Saga. Complétement idiot, dessiné avec ses pieds par un Jason Pearson brouillon, on y voit juste un Spidey de passage, dans le rôle du bouffon de service, pour une histoire sans queue ni tête, simplement ratée. Et c'est vraiment dommage, car le postulat de départ (Castle sait désormais que même sa famille le condamnerait pour ce qu'il est devenu, l'excluant de toute rédemption possible) méritait mieux que cette série brouillonne, qui ne brille pas par son intelligence. Nous sommes loin, très loin, du Punisher à son sommet.

Rating : OOOOO

En kiosque : ASTONISHING X-MEN 60 La guerre du Messie se poursuit


La Guerre du Messie bat son plein, et on ne s'en plaindra pas. Force est d'avouer que si nous n'en attendions pas grand chose, elle est pour l'instant à classer au rayon des bonnes surprises. Deux chapîtres de plus ce mois, avec tout d'abord la X-Force de Kyle, Yost et Crain (avec qui noir, c'est noir!). Comme d'habitude, l'ambiance est plombée par un air de fin du monde imminent, dans une plongée apocalyptique dans le futur, en 2973! Nous retrouvons toute l'équipe d'X-Force un millénaire dans ce futur, parti prêter main forte à Cable, pour sauver la petite Hope, dernier espoir du genre mutant. Sur place, nous rencontrons encore Deadpool, aussi efficace que déjanté lors des combats. La menace de Stryfe imcombe sur tout ce beau monde, alors que Warren Worthington, alias Archangel, retrouve son "géniteur" Apocalyspe en piteux état. A peine le temps de faire le point que les couleurs pastelles et le trait plus lisse de Ariel Olivetti nous indique que nous sommes entrés de plein pied dans la série Cable. La petite Hope est finalement tombée entre les mains du duo maléfique Bishop/Stryfe, mais entre ces deux là, n'allez pas croire à l'entente cordiale. L'ancien X-man s'efforce depuis le début de son association de cacher à son compère le vrai but qu'il s'est fixé : éliminer la petite mutante, convaincu qu'il est qu'elle est responsable de tous les maux de sa race. Il va avoir ce mois ci l'occasion unique de passer à l'acte, mais encore faudra t'il ne pas sous-estimer les ressources de Stryfe, qui n'est pas si facile à berner. Si d'habitude Swierczynski a tendance à choisir un tempo vraiment adagio, c'est chez lui que tout s'accélère un peu en mai. Messiah War n'est pas le crossover du siècle, mais on suit les événements sans s'ennuyer en se demandant bien qui peut être au final la petite Hope? Les paris sont ouverts.



Dark Wolverine, c'est bien sur Daken, le fils de l'autre, qui est dorénavant le héros de la série. Après avoir accepté d'aider les Fantastiques a faire choir Norman Osborn de son piédestal, il va avoir l'occasion de mettre de suite ses intentions en pratiques. Osborn pensait bien avoir piéger le célèbre quatuor grâce à une vidéo montrant la Chose qui tabasse le mutant griffu, mais ce dernier parvient à dresser Arès et Bullseye contre ses alliés, et c'est une baston générale qui embrase le Qg des Dark Avengers. Mister Fantastic en profite pour faire un peu de téléchargement illégal dans les fichers d'Osborn, et Camuncoli s'en donne à coeur joie, toujours dans un style abrupt et qui a encore besoin de s'affiner, avec des relents de Scott Eaton à ses débuts, et une touche de Mignola. Pour en finir avec le Astonishing X-men du mois de mai, X-Factor et les élucubrations jouissives de Peter David. Comme d'habitude, les multiples pistes et l'humour décapant se taillent la part belle, même si je dois dire que nous sommes un léger ton en dessous de ces derniers mois. Entre une bonne grosse bataille contre les sentinelles du futurs, agrémentée d'une rencontre inattendue avec vieillard du nom de.. Scott Summers, et un Longshot qui fait tourner la tête et fonctionner les hormones de sa cliente, avant qu'elle se fasse descendre, il y a quand même de quoi rire sous cape et apprécier ce soap-opéra policier et mutant. X-Factor, c'est presque inclassable, en fait. Bon, tant qu'à lire du mutant, pour moi, ce sera Astonishing, pas le mensuel traditionnel.

Rating : OOOOO

En kiosque : DARK REIGN HS 1 The list


Nous avions déjà évoqué, dans une de nos rubriques consacrées aux Spoilers, le destin tragique du Punisher. Car oui, dans ce premier numéro HS de Dark Reign, sobrement intitulé "The list", Frank Castle nous quitte. Si vous faites partie des derniers irréductibles qui ne veulent rien savoir avant de lire, et qui ne surfent pas assez sur Internet pour comprendre de quoi je parle, quittez cet article au plus vite. Pour les autres... c'est donc chose faite. Après avoir tenté d'éliminer Norman Osborn, et échoué à cause de l'intervention de Sentry, le Punisher finit bien naturellement sur la "liste" des individus à éliminer au plus vite. Après un combat macabre dans les égouts de New-York, c'est finalement Daken, le fiston de Wolverine, qui pourra se targuer d'avoir initié la grande boucherie. Castle se défend comme il le peut, use des dernières particules Pym à sa disposition, mais ne pourra éviter de finir découpé en rondelles, décapité, humilié. Les restes du corps se retrouvant négligemment dans le caniveau! Voilà donc où voulait en venir Remender, qui a planifié depuis longtemps cette fin de parcours, et nous a concocté une suite déroutante et inattendue. Quand à Romita Jr, son style est encore plus dépouillé, voire grotesque, qu'à l'accoutumée, comme s'il voulait achever à coups de traits grand guignolesques cette horrible tuerie qui va en scotcher plus d'un. C'est loin d'être son travail le plus raffiné, mais justement, cet aspect "détaché de la réalité" et lourdement sanguin frappe les esprits. On lui reprochera juste de ne pas avoir assez soigné les traits du Punisher dans certaines scènes.




Coté bonnes surprises, nous trouvons aussi l'épisode dédié au New Avengers. Ou plutôt à Clint Barton, qui décide d'aller botter les fesses d'Osborn chez lui, et parvient même à s'infilter dans le Qg de l'ennemi, et ce sans avoir reçu l'aide de personne, puisqu'aucun de ses pairs n'a été assez fou pour l'épauler. Après avoir sévèrement puni Bullseye, Daken, Venom, et avoir pratiquement atteint son objectif, le pauvre Clint va devoir s'aviser qu'il reste encore Ares, Dieu de la guerre, excusez du peu. Et ça risque de ne pas lui plaire. Du très bon boulot graphiquement parlant, signé Djurdjevic. Par contre , les deux autres parties de l'album sont assez dispensables. A commencer par les Secret Warriors de Nick Fury... que nous ne verrons pas en action. C'est encore et toujours leur mentor borgne qui tient la vedette, puisqu'il s'infiltre jusque dans la chambre à coucher de Norman Osborn (la sécurité est à revoir...) avec la complicité d'Ares.S'ensuit une histoire d'espionnage assez banale, de compromis entre les deux ennemis, qui de surcroit trouve une résolution assez peu crédible. Hickman déçoit une nouvelle fois (après Dark Reign : Fantastic Four) et on se pose la question : plutôt que de lancer ce nouveau titre bancal, pourquoi ne pas avoir rendu au plus célèbre espion Marvel sa propre série mensuelle? Et pour finir, Wolverine, qui fait équipe avec Marvel Boy pour investir un complexe scientifique devenu conscient et qui produit des créatures génétiquement modifiées dans le cadre du programme "X". Rappellons que si Wolvie est l'arme X (dix), il n'est pas le seul de la série, comme par exemple le français Fantomex, arme XII. Aaron et Ribic font de leur mieux pour nous faire sourire et nous faire comprendre que tout cela n'est guère sérieux, mais l'histoire ne décolle jamais vraiment. Pire encore, elle bénéficie d'un appendice totalement mièvre et inutile, de quelques pages, qui nous rabache lourdement que fréquenter le mutant griffu, ce n'est pas bon pour la santé. On a retenu la leçon, merci bien.

Un premier hors série mi figue mi raison, donc, mais ce n'est pas pour autant que nous ne nous léchons pas les babines à l'idée du prochain, en août : Spidey, Daredevil, les X-men... comment dire non à un tel menu?

ps : En raison de difficultés rencontrées lors de l'établissement du planning des publications VF, certaines des aventures citées plus haut (comme celle du Punisher) se situent après la continuité actuelle dans nos kiosques et librairies, ce qui signifie que vous risquez de vous faire "spoiler" en lisant, et cela concerne particulièrement ceux qui ne veulent rien savoir de la fin du crossover "Utopia". A bon entendeur (pour les insultes, écrivez directement à Panini, moi je n'y suis pour rien!)

Rating : OOOOO

En kiosque : X-MEN 160 Utopia (3/5)


Utopia continue dans la revue X-Men, avec la quatrième partie du crossover du moment. Et ce n'est pas si renversant. Tout commence avec une baston générale à l'intérieur même du groupe aux ordres d'Osborn, initiée par deux individus qui ne peuvent pas du tout se souffrir, Daken, le fils de Wolverine, et Bullseye, toujours sous le costume d'Oeil de Faucon. Puis ce beau monde se téléporte au Northern Park de San Francisco pour mettre la patée (essayer, tout du moins) aux créatures bio-mécaniques de Trask, qui sont là pour éradiquer le gène mutant, déjà bien en péril de par lui même. Les X-men de Scott Summers observent de loin et prennent des notes, en vue d'un prochain affrontement avec l'équipe d'Emma Frost, qui a rejoint le giron d'Osborn. Que dire de plus, si ce n'est que ça tape, ça s'étripe, sans vraiment réflêchir, avec en plus ces irritantes didascalies signées Matt Fraction qui croit utile de nous rappeler à chaque épisode qui est qui et qui fait quoi, avec une touche d'humour décalé qui rate le coche. A part les fans du trait tout en souplesse des époux Dodson, qui peut bien se passioner pour cette rixe de 22 pages? Et ça continue (Utopia) sur la série X-Men:Legacy, avec les deux premiers volets de "Suppressing fire". Là encore, le climat général est à la castagne. Pour la philosophie ou l'introspection, vous repasserez. Scott Summers, Malicia, Gambit, Arès (Dieu de la guerre, forcément) se tapent dessus, pour le plus grand plaisir de ceux qui pensent qu'un bon comic-book doit forcément avoir une parenté proche avec un combat de catch. Coté pathos, la jeune mutante dénommée Trance a reçu un tir de Taser alors qu'elle projetait son corps astral, et se retrouve bloquée entre ses deux formes, la terrienne et l'éthérée. C'est bien triste tout ça, et de toutes façons, ça va se résoudre grâce à un joli discours bien mièvre, du genre "Mais si peux te faire, la force est en toi". Bref là aussi, Mike Carey nous ennuie.



Pour la qualité et le suspens, il reste heureusement la série du moment, où les rebondissements foisonnent, servies par une écriture linéaire et inspirée, qui renouvelle le genre même du comic-book : les New Mutants. Bien sur, vous aurez saisi l'ironie, je pense. Le saga dédié au retour de Legion, toujours aussi eclaté entre ses différentes personnalités, a vite révélé son coté "pétard mouillé". La nostalgie ne fonctionne pas à tous les coups, c'est le moins que nous puissions dire. C'est fort dommage car du coup on referme ce numéro de mai des X-men en se disant que ce qu'on vient de lire sera aussi vite oublié. Rien de mémorable la dedans, c'est sur.

Rating : X-men OOOOO  New Mutants OOOOO

En kiosque : SPIDER-MAN 124 American Son


Peter Parker est dans la place. Mais pas la bonne. On ne souhaiterait décidément pas être à la sienne. De place. Car le voilà infiltré chez l'ennemi, dans le repère des grand méchants Dark Avengers. Il a réussi à se substituer à Venom grâce à un costume/dispositif mis au point par le brillant cerveau de Reed Richards, des Fantastiques. Qui sera brillant autant qu'on veut, mis qui aurait quand même pu prévoir qu'on ne trompe pas aussi aisément les super sens d'un pisteur hors pair comme Wolverine (même si ici il s'agit en fait de Daken, le fiston). Même moi, simple lecteur, j'y aurais pensé. Du coup, Spider-man se fait pincer, et va passer un sale quart d'heure une fois capturé. D'autant plus que son bourreau désigné n'est autre que le Tireur, sous le masque et le costume d'Hawkeye. Et le bougre s'y connait, en tortures diverses et variées.



Mais le grand point intéressant de cette saga "American son", c'est la relation père/fils des plus délétères qui suinte entre les deux Osborn. Norman veut inclure son rejeton dans ses sombres machinations, et pense pouvoir le manipuler, car trop faible pour se défendre. Celui ci est convaincu de pouvoir résister, n'a guère d'illusion sur le géniteur, et pour une fois, en effet, a probablement une belle idée derrière la tête, pour sortir la tête haute de ce conflit des générations. Reste que cela echappe quelque peu à Parker, qui continue de penser que son meilleur ami n'est qu'un lâche avéré, ou au mieux une faible créature dont les actes et les décisions ne sauraient être justes, ou positives. A force de penser pour les autres, et de ne pas leur accorder le crédit qu'ils méritent, on finit parfois par faire plus de mal que de bien autour de soi. Reste également que la fin de cet arc narratif donnera un sourire intégral à ceux qui rêvent depuis des mois de filer un bon coup de pied au derrière de ce psychopathe de Norman. Et posera également le cruel dilemme qui souvent revient hanter les héros nobles de coeur : peut on tuer, suprimer physiquement son adversaire, pour s'assurer qu'il ne nuira plus. Car admettez qu'en terme de nuisance, Osborn en connait un rayon. Spidey est de ces esprits purs (simples?) qui pensent que toute vie est sacrée, alors comprenez bien qu'avec lui, certaines choses ne peuvent se faire. Demander donc à Frank Castle comment il aurait résolu le choix cornélien de ce mois, et vous aurez probablement la fin du Dark Reign avec quelques mois d'avance sur le programme pré-établi. En lieu et place de cela, la noblesse l'emporte, à nouveau, avec l'assurance de s'en mordre les doigts jusqu'aux moignons. Cotés crayons, on pourra regretter que l'intégralité de cette aventure n'ait pas été réalisée par le même artiste. On croise ainsi Paulo Siqueira, Marco Checchetto et Phil Jimenez, avec une forte préférence pour ce dernier. Inversement on sera soulagé de constater que Harry, longtemps fils à papa névrosé et incapable de prendre son destin en main, s'affirme comme individu à part entière, et sait lui aussi flirter avec l'abîme sans pour autant tomber la tête la première dedans. Le numéro de ce mois est tout de même bien plus conséquent que nombre de ces predecesseurs, avec une vraie saga qui a un impact et une justification évidente dans le contexte actuel du "Dark Reign", et qui ne ménage pas ses effets ni l'action. Probablement LE numéro le plus important depuis plus d'un an, je dis cela pour ceux qui hésitent encore.

Rating : OOOOO

En kiosque : DARK REIGN 8 Utopia (2/5)


Commençons ce mois ci par Dark Reign, puisque c'est par là qu'il faut en passer pour suivre les événements liés à Utopia. San Francisco est à feu et à sang, et pour dompter la rebellion mutante, Norman Osborn n'a pas hésité à composer sa propre équipe de X-men, dont il a confié les rênes à Emma Frost. Cette dernière n'est pas vraiment passé du coté de l'ennemi, on la sent surtout concernée par un besoin de ménager les siens, autant que faire se peut; au point qu'elle finit par rembarrer Osborn et son laquais scientifique, Dark Beast (le Hank McCoy d'une autre dimension) lorsque ceux ci lui permettent de jeter un oeil sur les cellules de rétention des pouvoirs des mutants. Qui sont en réalité une cruelle torture, comme l'apprend à ses dépend le vrai McCoy, qui souffre le martyre dans son cachot. Scott Summers se montre lui plus orgueilleux que jamais et ose rendre une petite visite au chef du Hammer pour lui intimer de se rendre! Hélas il semble clair que l'ancien Bouffon Vert ira jusqu'au bout de sa logique, quelqu'en soit le prix à payer. Finalement l'action n'avance pas vraiment, ça parle et ça s'enerve beaucoup, mais plutôt stérilement. Luke Ross fait de son mieux pour dessiner comme Deodato Jr, l'ambience et la colorisation reste sombre, apocalyptique.








Les Secret Warriors de Fury se lisent bien vite. Déjà car il y a très peu de dialogue. Baston pure et dure, ça cogne plus que ça parle. Les jeunes pousses aux ordres de Fury passent un test très sérieux contre l'Hydra, et ils en sortent gagnant. Ce qui permettra à l'espion borgne de monter ensuite sa propre armée, en puisant du coté de ses anciens fidèles, qui ne l'ont pas abandonné. Franchement, on s'ennuie ferme et on se demande bien en quoi cette série pourrait devenir indispensable. Peut être l'occasion de satisfaire les fans de Stefano Caselli, dont en plus je ne suis pas? Heureusement que les Thunderbolts sont au taquet. Avec en prime le retour aux affaires de Songbird, qui outrée par la tournure des événements, commencent à envisager la reformation de l'ancienne mouture des Thunderbolts, celle d'il y a plusieurs années maintenant. Nous profitons de l'épisode de ce mois pour faire plus ample connaissance avec "Mister X", rompu à toutes formes de combats et quasi invulnérable tant il est sur de lui, et pour apprende de nouvelles révélations décisives sur le rôle de la Veuve Noire, que je ne saurais dévoiler ici faute de vous gâcher le cliffhanger le plus marquant du mois dans nos revues en VF. Pour clôre les débats, la troisième partie de Dark Reign:Fantastic Four. Reed Richards se creuse la tête pour trouver un monde parallèle où l'équation Illuminati + Civil War+Secret Invasion ait connu une fin heureuse, pour appliquer la recette chez nous. Mais rien ne marche comme prévu, et ses compères se retrouvent perdus dans l'espace temps. Le lecteur lui, est sidéré devant tant d'ineptie, et une série vraiment dispensable qui n'a trouvé sa place dans la revue que grâce à cette appellation "Dark Reign", qui comme on le constera amèrement, n'est pas un gage de qualité à tous les coups. Hickman est totalement à coté de la plaque, méconnaissable, avec cette mini série sans le moindre intérêt. L'homogénéïté des 4 occupants du mensuel est encore une utopie, il faut s'en faire une raison.

Rating : OOOOO

En kiosque : ULTIMATE SPIDER-MAN 1 Nouveau départ pour la ligne "Ultimate"


Depuis les dramatiques événement narrés dans "Ultimatum", le monde entier panse ses blessures. Nombre de héros sont tombés, ou ont disparu. New York a beau avoir subi quantité de dommages, la ville a été reconstruite en un tour de main, si on en juge par la vision panoramique de la cité qu'offre le premier épisode d'Ultimate comics:Spider-man. C'est bien là d'ailleurs le hic avec le relaunch de la série du jeune Peter Parker de la Terre 1610. Après un tel traumatisme, après être passé si près de la mort, on pouvait s'attendre, logiquement, à retrouver un Peter plus mur, posé, bref, à découvrir un individu transformé par les épreuves de la vie. C'est ce qu"on appelle l'expérience. Et bien non, c'est pire encore! Parker travaille dans un fast food, et coté mentalité, il a l'air d'être resté du coté de la cour des collègiens. Même graphiquement, c'est assez évident : le Spider-man de Lafuente est ridiculeusement petit, avec une grosse tête ovoïde du plus mauvais effet. Le premier super héros nain et gaulé comme un grissin, et qui serait censé être un des protecteurs de New-York... Vous trouvez ça crédible vous? Coté coeur, Peter n'est plus avec Mary-Jane (décidement, ces deux là sont faits pour être séparés) mais il fréquente la blonde Gwen Stacy. Coté action super héroïque, le Caïd est de retour en ville. Enfin, pas pour longtemps car à peine est-il revenu qu'il se fait défenestré par un rival, qui s'avère être ... Mystério. Autre grande nouvelle, l'attitude du public, de la police, vis à vis de Spidey. il est maintenant adulé par les foules, et ce n'est pas sur que la chose lui plaise autant que cela. Que dire de ce premier numéro de la nouvelle mouture de Ultimate Spider-man? Un comic-book pensé et taillé pour le public jeune, pour ne pas trop se prendre la tête avec 20 bonnes pages d'action pétillante chaque mois, mais sans véritable fond. Pour le moment, du moins. Et puis Lafuente, non merci, je ne peux pas. Ce sera personnel, pas assez objectif, mais ce style presque cartoonesque, naïf et disproportionné quand il s'agit de notre héros, je n'adhère pas. Pour vous dire, j'en suis arrivé à dire haut et fort : rendez nous Bagley! USM : mainstream de chez mainstream, pas de doute la dessous.

Rating : OOOOO

En kiosque : MARVEL UNIVERSE 20 War of Kings (3/7) La guerre est enfin lancée!


Après deux premiers numéros consacrés à la mise en bouche, deux apéritifs qui avaient d'ailleurs tendance à s'éloigner quelque peu du sujet, le troisième volet de WAR OF KING "inside" Marvel Universe entre enfin dans le vif du sujet. Notamment par le biais des deux premiers numéros de la mini série cosmique, qui en compte six en tout. Nous retrouvons donc notre large cast de personnages impliqués sur Hala, planète mère de l'empire Kree, à l'occasion d'un mariage aussi fastueux que diplomatique. Il s'agit d'unir Crystal l'élémentale des Inhumains (autrefois épouse de Quicksilver, qui s'est gagné depuis une belle réputation de looser et de pourri) et Ronan l'Accusateur, grand combattant Kree. Le but est que les deux races joignent leurs forces, sous la houlette de Flêche Noire, toujours aussi muet, et pour cause (si vous connaissez son pouvoir...) Mais pendant ce temps, Vulcan, le frère renégat de la famille Summers, devenu empereur Shi'Ar, ne l'entend pas de cette oreille. Il organise une attaque de masse en pleine cérémonie, qui tourne vite à la petite boucherie. Par la même, il enlève l'ancienne Majestrix à qui il a succédé, Lilandra Neramani, et s'attire la haine indéfectible et rancunière des souverains inhumains, qui décident de laver l'affront dans l'hémoglobine. Abnett & Lanning maitrisent désormais les secrets de l'univers cosmique sur le bout des doigts, et commencent à tisser leur vaste tapisserie sans hésitation. Coté crayons, Paul Pelletier n'est pas mauvais, certes, mais certains visages au second plan sont totalement zapés, et l'ensemble reste un peu académique, sans folie. Une sorte de Bagley plus touffu et confus.





Le reste de l'album du jour explore les conséquences de ces premières pages. Avec le 13° épisode des Gardiens de la Galaxie, qui décident d'aller parlementer avec les deux factions en puissance, entre humour décalé et passage en revue des forces en présence. Et puis aussi deux nouveaux épisodes de la série Nova, qui voient le héros avec un seau sur la tête aux prises avec le Worldmind contaminé par Ego, la planète vivante, et le Nova Corps (ce qui en reste, c'est à dire des novices qui servent de chair à canon) qui se fait sévèrement laminé par Gladiator et sa troupe, au service de Vulcan, empereur Shi'Ar. Ce même Gladiator qui vient clôre ce numéro de Marvel Universe, dans un one-shot où nous découvrons enfin pourquoi ce Superman du pauvre est aussi fidèle à Vulcan malgré qu'il soit bien conscient de la folie intrinsèque de ce dernier. Car oui, c'est volontairement qu'il est le chien-chien du frère Summers, et qu'il se range (pour le moment) dans le camp des agresseurs, des oppresseurs. C'est bien beau la loyauté, mais à un tel niveau, c'est assez crétin quand même. War of Kings, c'est donc bel et bien parti, et les premières escarmouches laissent déjà pas mal de monde au tapis, c'est le moins qu'on puisse dire. Vu les implications et la densité de la trame, gageons que ceux qui ont choisi de prendre le train en marche risquent de mettre un peu de temps pour tout comprendre, détails secondaires compris. Les autres devraient apprécier, si on en juge du succès rencontré aux States par cette mini série, très politique et probablement inspirée, d'une certaine manière, par la présence américaine en Irak et en Afghanistan (comme le souligne un echange verbal amusant entre deux membres du conseil des Inhumains, à propos de la stupidité de la guerre, pour mettre fin à la guerre!).

Rating : OOOOO

En kiosque : Marvel Heroes Extra 2 HAWKEYE


Hawkeye (Oeil de Faucon) est un des héros légendaires de l'univers Marvel. L'archer infaillible a longtemps été une des colonnes portantes des Vengeurs, dont il a d'ailleurs "drivé" la section de la côte Ouest, à la bonne époque. Aujourd'hui, sous le costume du héros, se cache un individu sinistre, un psychopathe dangereux mais tout aussi adroit, si ce n'est plus, et pour qui chaque objet, du cure dent au stylo bic, devient une arme potentiellement mortelle. Vous avez compris, Bullseye (Le Tireur) a été recruté par Norman Osborn pour jouer aux Vengeurs, et c'est un blasphème dur à encaisser. Le pire, c'est qu'à force de jouer le rôle du bon samaritain, Bullseye finit par imploser : son besoin naturel de tuer le pousse à transformer une simple intervention de routine (sauvetage d'une demoiselle en détresse) en véritable carnage (il tue même la victime car elle ose parler d'Osborn comme de son "patron"). Le hic, c'est qu'il fait cela sous l'oeil d'une caméra, depuis un hélicoptère, qui filme toute la scène, ce qui compromet fortement la double identité de notre héros cinglé. A moins que celui ci décide de nettoyer l'erreur par le vide, en massacrant tout le monde... ce qu'il ne va pas hésiter à faire. Même Norman Osborn finit par avoir des doutes quand à la loyauté et l'utilité d'un sous fifre qui assassine tout ce qui bouge et se révèle encore plus dérangé que prévu. Pendant ce temps, le pouvoir de la presse confirme l'expression : Ben Urich, parangon du reporter intègre et fouineur en chef, mène l'enquête sur les agissements de Bullseye sans savoir encore à qui il va avoir affaire...



Voilà un excellent petit numéro hors série, une belle saga complète (comme le dit le macaron de couverture) en 5 parties, menée de main de maître par un Andy Diggle qui par moments joue dans la cour de récré d'un certain Garth Ennis (voir le stylo planté dans l'orbite oculaire de la pauvre victime, dans le premier épisode) : humour noir et caustique, scènes gores qui font sourire. Aux dessins, Tom Raney confirme qu'on peut lui faire confiance pour les anatomies et le dynamisme, c'est du très bon. Jusqu'au 5° et dernier volet, qui fut confié, quelques mois plus tard (Tom était hors délai et occupé à autre chose) à Andres Guinaldo. Qui fait de son mieux pour singer son prédecesseur et ne pas faire trop perdre au change, mais le lecteur ne sera pas dupe, c'est assez visible, dirons nous pour rester aimables. Que cela ne vous gâche tout de même pas l'envie de vous procurer ce bon petit Hors série, explosif et irrévérencieux comme on aime les avoir de temps en temps. Du "Dark Reign" pur jus avec en prime des révélations sur la famille de Bullseye (dommage que Panini n'ait pas auparavant adapté en VF Bullseye:Greatest hits, ce qui aurait été encore mieux pour la compréhension des histoires présentes)!

Rating : OOOOO

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...