Cinécomics : SUPER, le film qui ne l'est pas tant que ça ...

SUPER, le second film de James Gunn en tant que réalisateur, a déjà fait un four avant même sa sortie. Après avoir obtenu des résultats minables aux States (en dessous du demi million de dollars de recette, il faut le faire), il ne sortira même pas en salle de par chez nous, mais directement dans le circuit vidéo (en dvd donc) début décembre. Ce qui n'est que justice, car il faut bien l'admettre, ce qui ressemble de loin à une caricature de Kick-Ass est bien plus mauvais que l'original. L'humour est lourd et parfois tombe à plat, certaines scènes sont ridicules et forcées, et on ne comprend jamais quel est vraiment l'objectif, ou le public visé, que Gunn a voulu atteindre avec son film. Le pitch est le suivant : Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d'un dealer. Mais il n'a pas de super-pouvoirs... et il va vite franchir la mince barrière qui sépare l'héroïsme courageux de la folie furieuse. Le pire arrivera quand une vendeuse de comic-books va le reconnaître, tomber amoureuse de lui, et l'accompagner dans ses virées nocturnes contre le crime (Ellen Page, super agaçante).

Totalement bidon, donc. On retrouve de ci de là des inspirations diverses, comme le film de Vaughn, bien entendu (Gunn affirme avoir ecrit le script avant sa sortie, il faut juste le croire sur parole) ou encore le montage déjanté de Michel Gondry. Des bonnes idées, il y en a, mais confiées à un réalisateur des plus moyens (Scooby-Doo, ça ne vous dit rien? C'est lui le scénariste. Et Slither:Horribilis non plus? C'est normal...) ça donne ce film consternant. Le seul point positif, c'est de vouloir abandonner par moments le registre de la comédie pure et de la caricature, pour bien appuyer sur le fait que le super héros crée de toutes pièces n'apporte aucune réponse aux problèmes urbains qu'il traite à coup de clé à molette géante, mais qu'il finit bien par s'ajouter à la longue liste de tarés en tous genres, de périls publics. Le Crimson Bolt de Super est dérangé du cerveau, croit communiquer avec le Christ en personne, est un raté complet sur le plan sentimental et a une vitalité semblable à celle d'une moule. Mais je ne sais pas quoi vous dire, ce sera le montage, ce sera le coté B-movie qui refuse de vraiment s'assumer, ce sera le fait que ça a déjà été fait et bien mieux assez récemment, je me suis prodigieusement ennuyé en regardant Super. Et je n'ai que très peu ri. Et encore moins compati ou ressenti de l'émotion pour le héros du film. Bref, comme disent les américains, ce "Super", What for ?

Rating : OOOOO

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