Les Titans sont de retour en kiosque, et comme la fois précédente, nous avons le droit à un bon paquet d'épisodes, pour un prix fort raisonnable, dans un hors-série. Cette fois le lecteur est invité à faire la connaissance d'un membre moins important de l'équipe; Mal Duncan a milité chez les Titans, mais il a décidé de renoncer à ses pouvoirs, en allant solliciter l'aide de la société Meta Solutions, qui est capable de guérir tout porteur de faculté exceptionnelle. Par la même occasion, il a proposé à Karen son épouse, de passer une visite médicale. Celle-ci est en effet le Bourdon, et même si ses pouvoirs sont remarquables, elle semble avoir du mal à les maîtriser et vivre avec. Pendant ce temps-là les Titans se sont trouvés une nouvelle maison. Ils s'installent dans une tour, dont la forme n'est pas sans rappeler leur célèbre QG historique, et qui se situe sur l'île de Manhattan. Manhattan... comme le fameux docteur de Watchmen, dont on nous rabat les oreilles depuis des mois, et qui pourrait être à l'origine de l'intégralité de l'univers New 52... bref vous l'avez compris, la série continue de tisser peu à peu des liens avec cette incroyable vérité, même si pour l'instant cela n'apparaît qu'en filigrane, avec notamment les souvenirs communs que partagent Wally West et Superman, deux des anciens rescapés de l'univers DC traditionnel, et qui doivent vivre au milieu d'amis et collègues qui n'en n'ont pourtant aucun souvenir.
Mais revenons à Meta Solutions. Comme vous l'aurez compris, la capacité d'ôter des pouvoirs cache quelque chose, notamment le stockage et l'utilisation à des fins criminels de ces dons merveilleux. Il faut dire que derrière l'équipe dirigeante de cette société, se cache en fait les Cinq Redoutables, un groupe de super criminels ennemis traditionnels des Titans. Bref, comme dirait la Chose, qui n'a rien à voir avec l'univers DC, ça va castagner. Finalement le récit de Dan Abnett parvient à nous maintenir éveillés d'un bout à l'autre, c'est sympathique, du mainstream décomplexé qui se lit agréablement. Brett Booth est en mesure d'illustrer le tout avec vigueur, dans un style héritier des années 90, ma foi plutôt soigné, d'autant plus que Norm Rapmund est à l'ancrage, lui aussi parfaitement adapté au ton de la série.
Urban Comics nous propose en outre le premier annual de la série, une histoire de confiance et d'entente entre les héros de la Justice League et leurs héritiers membres des Titans, cette fois dessinée par Minkyu Jung. Là encore on ne peut pas se plaindre, car ce sont des pages plutôt agréables, et ceux qui aiment le vintage pourront relire le 7e épisode de la série classique de Perez et Wolfman, qui permet au nouveau lecteur de découvrir qui étaient à l'époque les Cinq Redoutables, tout en se remémorant la réconciliation poignante entre Cyborg et son père, destiné à mourir quelques semaines plus tard. Pour moins de 6 euros, vous avez toutes les raisons du monde de vous laisser tenter par ce riche menu.
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