MARVEL UNIVERSE 1 : THANOS IMPERATIVE

Amateurs de sagas cosmiques et lecteurs de Marvel Universe, l'heure est venue pour vous de vous réjouir à nouveau. Tout d'abord, votre revue favorite effectue son relaunch est repart du numéro un. Après la pitoyable Chaos War, c'est une excellente manière de nettoyer la table et de reprendre les bonnes vieilles habitudes. Voici donc venir la dernière née du duo prolifique Abnett and Lanning, Thanos Imperative. La traduction Vf synthétise le tout en seul nom, celui du titan fou, qui revient de la sorte sur le devant de la scène, en tant que grand protagoniste du récit, et plus seulement comme un acteur parmi d'autres, ces temps derniers. Toutefois, nous sommes loin du Thanos de Jim Starlin, de la créature machiavélique et attachante qui illumina nos lectures passés. Cette version ci a moins de charisme, mais heureusement, elle trouve sa place dans un récit plaisant, qui à défaut d'être incontournable reste de bonne facture. Allez, on embarque tout de suite!




Après la mise en bouche (Nova 36) qui nous donne le tempo pour ce qui va suivre, nous découvrons ainsi le prologue au grand event cosmique, Thanos Imperative Ignition. La mise à feu, quoi. On croyait le grand méchant mort, tué par sa némésis Drax le Destructeur, mais il n'en est rien. L'amant de la mort ne le reste jamais bien longtemps. C'est pourquoi il est dorénavant prisonnier des Gardiens de la Galaxie, et le sort qui lui sera réservé fait l'objet de débats entre ces derniers, qui ne sont pas tous d'accord sur le sens à donner à cette résurrection et à cette détention. Pendant ce temps, il se passe d'étranges phénomènes à la limite de la faille qui sépare notre univers de celui apparu récemment, comme conséquence des soubresauts cosmiques imaginés par Abnett et Lanning. Cet autre univers qui pointe le bout de son nez, c'est le Cancerverse, et la mort y a été bannie. La vie toute triomphante, donc, et ce n'est pas forcément un bien. Nova s'y rend pour remettre un peu d'ordre mais il fait une rencontre fort déplaisante : Adam Magus, la version distordue d'un Adam Warlock devenu fou, et dont la puissance de frappe est particulièrement redoutable. Les dessins de Brad Walker, bien qu'un peu figés par moments, sont de qualité. Il évoque un peu un Tom Raney plus posé et moins porté aux distorsions physiques, pour rester dans les artistes qui se sont déjà illustré sur ce type de série. Cerise sur le gâteau, la révélation de l'être qui se cache derrière tous ces préparatifs de guerre. Un vieux fantasme de lecteurs Marvel. Si vous souhaitez éviter d'être "spoilé", vous pourriez bien arrêter la lecture de cet article ici. Encore qu'avec l'avènement d'Internet, je ne pense pas vous apprendre grand chose!






Que faire quand la mort d'un personnage, désormais légendaire, rend toute idée de réutilisation absurde et profanatrice? Et bien, on peut toujours convoquer son avatar d'une autre dimension, d'un autre univers. Du coup, place au Captain Marvel du cancerverse, qui a su vaincre la mort (contrairement au notre) et qui depuis est même parvenu à l'anéantir. Tuer la mort, ça c'est original. Thanos, du coup, se voit investi d'une mission inattendue : en tant que Vrp parfait de la mort, en tant que nihiliste suprême, personne d'autre que lui n'est mieux armé pour rétablir l'ordre dans un monde où il n'est plus possible de passer l'arme à gauche. Thanos souffre, de surcroît. Il ne voulait pas revenir à la vie, ambitionne de vite retrouver l'oubli, et quand on sait les ambitions et la fourberie du titan, on peut s'attendre au pire. Les forces du bien (Gardiens de la Galaxie, Nova, Quasar, en tête de gondole) vont se retrouver attaquées par une version distordue de nos Vengeurs, et bénéficier de l'aide inattendue de celle qui les a trahi sur notre bonne vieille Terre 616 : la Sorcière Rouge, qui confirme donc sa tendance, tous univers confondus, à retourner sa cape et mettre ses compagnons dans l'embarras. Faites confiance à Wanda, et vous êtes surs d'avoir un bon gros coup derrière la tête, dès que vous tournerez le dos. L'ensemble fonctionne assez bien, c'est mouvementé et ça donne la pèche, c'est illustré brillamment par Miguel Sepulveda, avec l'aide de coloristes inspirés. Il manque un peu la fraîcheur et la (fausse) naïveté des sagas tissées par Starlin, mais peut être que je manque moi même de cet innocence qui m'avait tant fait vibrer à l'époque. Cela dit ce Thanos Imperative a toutefois les bonnes cartes en main pour devenir une des agréables lectures de ce printemps. 


Rating : OOOOO

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