Les revues kiosque aussi sont arrivées, chez Urban Comics. On commence aujourd'hui avec Flashpoint, qui met un terme à l'univers Dc tel que nous l'avons toujours connu. Dans ce premier rendez-vous (il y en aura trois en tout) l'essentiel du sommaire est consacré aux derniers chapitres de la série régulière Flash, de Geoff Johns. Vers Flashpoint nous permet de comprendre et d'assister à la plus grande catastrophe chronale jamais enregistrée dans le microcosme Dc, qui a ensuite provoqué le grand reboot dont nous ne cessons de parler depuis septembre. Après un excellent épisode illustré par Scott Kolins (un grand habitué du genre) qui permet de mieux saisir la personnalité et les motivations d'Eboard Thawne, alias le Reverse-Flash (ici baptisé Nega-Flash en Vf), nous entrons dans le vif du sujet, avec le toujours délicieux Manapul aux crayons. Barry Allen doit mener l'enquête sur un cadavre d'encapé, retrouvé mort sans cause apparente, en costume. Le grand âge du cadavre pourrait même faire penser à un décès naturel (il semble avoir 90 ans) sauf que cette hypothèse ne tient pas la route, après une simple analyse Adn. La victime aurait en fait seize ans, et serait un nouveau héros à peine arrivé en ville. Comment a t'il pu vieillir si vite? Flash a de quoi s'inquiéter, d'autant plus que l'apparition du Barry Allen d'une Terre parallèle (en motard justicier au look fort sympathique) a de quoi lui glacer le sang. Il semblerait que énorme catastrophe soit sur le point d'arriver, que le temps soit prêt à imploser, à cause d'une anomalie provoquée par un ou des individus qui ne sont pas à la bonne époque. Qui, et dans quel but? Ce sont les derniers jours de l'univers Dc traditionnel, ne me dites pas que vous n'avez pas envie de lire ça! En plus, le récit est rondement mené par Geoff Johns, et on ne s'ennuie pas un seul instant. Si souvent les aventures chronales qui rythment la saga des différents Flash finissent par être confuses et redondantes, ici c'est assez simple à comprendre, et surtout, c'est historique. Je dirais même incontournable.
Pour finir, la première partie de Flashpoint, bien entendu. Barry Allen s'est assoupi au travail, et grand mal lui en a pris. Quand il émerge du brouillard, c'est pour reprendre pied dans un monde totalement différent de celui qu'il fréquentait avant la sieste. Nous autres lecteurs sommes les seuls, avec Barry, a nous rendre compte de suite que rien ne va. En effet, le grand héros de la ville (encore que très contesté par la police elle même) semble être un certain Citizen Cold, qui fait bien sur écho au Captain Cold que nous connaissons, pour être un vilain historique (membre des fameux Lascars). Barry est d'autant plus stupéfait qu'il se retrouve sans son anneau et ses pouvoirs, et que la première personne qu'il rencontre, en quittant son lieu de travail, n'est autre que sa mère, pourtant décédée depuis des années. Nous y sommes, l'univers Dc va changer a jamais, et pour commencer, nous allons, trois mois durant, nous familiariser avec cette réalité alternative, construite un peu sur le modèle de ce que les lecteurs des X-Men avaient découvert durant Age of Apocalyspe, par exemple. Le monde aussi semble au bord de l'implosion, avec deux factions antagonistes (menées par Wonder Woman et Aquaman) qui sont en guerre, et ont déjà ravagé une grande partie de l'Europe. Apparemment, la présence de Batman sera nécessaire pour que les héros de cet univers puissent avoir une chance d'éviter la grande catastrophe qui s'annonce. Oui, mais de quel Batman parlons nous, durant Flashpoint? Pour un numéro d'ouverture, rien à redire. Tout est exposé rapidement, mais clairement, et même le lecteur occasionnel, qui ne connaît pas vraiment les personnages du sous-bois Dc, ne devrait pas trop perdre le fil du récit. D'autant plus qu'Urban Comics fait un vrai effort sur le rédactionnel, avec des notes bienvenues en ouverture et clôture de revue, et avant chaque partie importante du contenu. C'est concis, essentiel, et probablement décisif pour qui tente l'aventure pour la première fois. Andy Kubert dessine Flashpoint, et hormis quelques visages au second plan à peine esquissé, son style hyper cinétique est d'une beauté plastique qui ravira le lecteur. Finissons sur une remarque pratique. Les revues kiosque Urban Comics ont donc une couverture souple cartonnée, qui est peut être un poil trop rigide, pour ceux qui sont habitués à triturer leurs magazines durant la lecture. Voire même, un petit décollage semble poindre le bout du nez entre la couverture et la première page intérieure. Espérons que la revue résiste avec le temps. Car pour le reste, c'est de l'excellent travail, à tous points de vue. Je suis séduit, moi qui avais tant de doutes. Pour le programme éditorial de l'année à venir, c'est autre chose, mais on en reparlera. J'ai envie de dire : Give Urban a chance, car je veux y croire, Dc mérite bien cela. Alors n'attendez pas et foncez achetez ce premier numéro de Flashpoint. Qui sait si votre histoire d'amour avec Dc ne va pas commencer ce mois ci?
Rating : OOOOO